Bonjour à tous !
Aujourd’hui, j’aimerais partager avec vous mon expérience de voyage en Russie en voiture.
Pour commencer, permettez-moi de me présenter brièvement : je suis née à Moscou et j’ai la double nationalité russe et française, étant mariée à un Français. Nous avons un enfant de 7 ans, également détenteur de ces deux nationalités. Le 26 juillet 2024, nous avons pris la route vers la Russie en famille, accompagnés de notre grand bouvier bernois.
Nous avons quitté l’Oise à 17h, avec pour première étape une nuit près de Düsseldorf. Le 27 juillet, nous avons passé la journée sur les autoroutes allemandes et polonaises, avant de faire une halte près de la frontière lituanienne pour notre dernière nuit avant la frontière.
Le 28 juillet, nous avons traversé la Lituanie et la Lettonie.
Info pratique : mon mari avait obtenu un nouveau visa électronique, qui permet aux étrangers de séjourner en Russie pendant 16 jours (14 jours sur place et 2 jours pour le voyage). Ce visa, rapide à obtenir, peu coûteux, et pratique pour les courts séjours comme le nôtre, présente cependant une contrainte : il impose de passer par certains points de contrôle spécifiques. C’est pourquoi nous avions choisi de traverser la frontière à Burachki-Terehova en Lettonie.
Nous sommes arrivés à ce poste-frontière le dimanche 28 juillet vers 17h. La file d’attente pour les camions commençait quelques kilomètres avant le point de passage. Nous les avons dépassés et nous sommes retrouvés dans la file réservée aux voitures et aux bus. En tant que russophone, j’ai immédiatement décidé d’aller demander à la première voiture bloquée à la barrière depuis combien de temps elle attendait. Le conducteur, visiblement épuisé, m’a répondu qu’il était là depuis trois jours. De retour dans notre voiture, j’ai dû annoncer à ma famille que nos vacances allaient probablement commencer par une longue attente à la frontière.
Bien sûr, personne n’aime passer ses vacances coincé dans des embouteillages interminables. Mais nous avons eu de la chance : un camping-car avec une famille de cinq personnes s’est arrêté juste derrière nous. Ils parlaient russe, et c’est ainsi que nous avons appris l’existence d’un autre poste-frontière à seulement 70 km, le point de Grevneva-Ubylinka, par lequel on pouvait également entrer en Russie.
Devant nous, une voiture appartenant à un Chinois attendait qui voulait rentrer en Chine par la Russie! Nous avons échangé nos numéros de téléphone avec lui, en convenant de l’informer si la situation s’améliorait à l’autre frontière, pour qu’il puisse nous rejoindre. Lorsque nous sommes arrivés à Grevneva, nous avons effectivement constaté qu’il y avait moins de voitures. Nous étions les 26èmes dans la file. Comme précédemment, je suis allé demander au premier véhicule depuis combien de temps il attendait. Le conducteur m’a répondu qu’il était là depuis un jour. Nous avons donc décidé de rester sur cette frontière.
Étant donné que l’attente s’annonçait longue, tout le monde a commencé à faire connaissance. Les conducteurs des voitures voisines sont sortis pour discuter, et nous avons même partagé du thé ensemble. La première nuit, nous n’avons avancé que de trois voitures. Le lendemain, une dizaine de véhicules ont pu passer au cours de la journée. Le mardi, la circulation n’était toujours pas rapide, mais vers 23 heures, le feu est passé au vert et nous avons pu enfin nous diriger vers la frontière lettone.
Après les contrôles de passeports et de douane, notre voiture a été autorisée à entrer en zone neutre, où nous sommes restés un autre jour. Durant ce temps, tout le monde avait échangé des numéros de téléphone, trouvé des informations, fait de nouvelles amitiés, aidé ceux qui en avaient besoin, et même résolu quelques problèmes. Je tiens à souligner que nous avons eu beaucoup de chance avec les personnes qui nous entouraient. Ce sont ces rencontres qui nous ont marqués, bien plus que les longues heures d’attente, désormais presque oubliées.
Le lendemain matin, mercredi, nous sommes arrivés à la frontière russe. Là, nous avons passé les contrôles de passeports et de douane. Toutes ces procédures ont duré environ 10 heures. Nous avons finalement quitté la frontière russe à 20 heures, en faisant nos adieux à nos nouveaux amis. Nous étions très heureux de laisser derrière nous ces longues journées d’attente, mais il nous restait encore environ 700 km à parcourir jusqu’à Moscou.
Nous avons roulé pendant quelques heures, mais la fatigue s’est fait sentir. Nous nous sommes arrêtés dans une station-service pour dormir environ trois heures, avant de reprendre la route. Nous sommes arrivés à Moscou le jeudi 1er août à 9 heures du matin, épuisés mais soulagés.
Étant originaire de Moscou, je porte un regard particulier sur la capitale, mais à chaque visite, je redécouvre cette ville sous un nouvel angle. Moscou est véritablement magnifique ! La manière dont elle est construite, son développement constant, et sa modernisation technologique sont impressionnants. Lors de notre séjour, nous avons visité la Place Rouge, flâné dans le centre, et fait une croisière sur la rivière Moscou. Le vendredi, nous avons assisté à un spectacle au cirque, une expérience que nous avons beaucoup appréciée. Moscou est réputée pour ses cirques grandioses, notamment ceux des frères Zapashny, que je recommande vivement à tous.
Moscou est une capitale riche en culture, offrant une multitude de musées, d’expositions, de spectacles, d’opéras, de théâtres, de clubs, de concerts, ainsi que des événements sportifs. Il y a toujours quelque chose à découvrir pour chacun. De plus, la ville regorge de restaurants divers et variés, adaptés à tous les goûts. Moscou ne laisse personne indifférent ; on tombe instantanément sous son charme.
Comme ma famille réside à Moscou, nous avons également profité d’un séjour dans une datcha - maison de campagne. Là-bas, nous avons cueilli des champignons en forêt, nagé dans la majestueuse Volga, fait des balades en bateau, dégusté un barbecue et tout simplement pris du bon temps. Nous avons également trouvé le temps de rendre visite à ma sœur, qui habite dans un village à deux heures de Moscou.
Il y a quelque chose de profondément unique dans l’arrière-pays russe. C’est là-bas que l’on découvre la véritable essence de la Russie, une expérience qui ne peut être pleinement comprise qu’en y étant. Et ce que vous y découvrirez, vous l’aimerez vraiment.
Au retour nous avons choisi le même point de passage. Il y avait moins de monde en direction de l’Europe et nous n’étions que sixièmes. Nous avons passé 5 heures sur tout le point de passage.
Si vous souhaitez connaître des informations pratiques sur comment vous rendre à Moscou, je peux vous les donner plus en détail: quels documents pour le chien, quels papiers pour la voiture, quelles traductions à faire, etc.
En fait, nous avons vraiment apprécié notre voyage et nous ne ferons certainement plus jamais un voyage comme celui-ci. Nous nous en souviendrons
pour le reste de notre vie.