Au cours de la visite du Musée Aéronautique, nous observons des hommes en combinaison orange et un camion de Pompiers du CalFire.
Il s’agit, et on le voit souvent le long des routes, le programme de Correction et de Réhabilitation du CalFire. Ce programme concerne les détenus condamnés à des peines inférieures à 7 ans en excluant les crimes de sang et sexuels.
Ces hommes sont encadrés par un Pompier du CalFire qui n’est pas armé. Tout est basé sur la confiance et le respect. Les hommes sont équipés de sac à dos pour l’eau individuelle, ils sont payés, bénéficient de l’attribution de points pour bonne conduit et remise de peine. En cas d’erreur (tentative d’évasion ou agression d’un accompagnateur) c’est retour en cellule avec forte aggravation de la peine qui de moins de 7 ans peut aller jusqu’à 20 ans. Ils sont 1500 sur le programme du CalFire. Et autant en Arizona d’ailleurs.
Leur boulot, c’est l’entretien des musées par exemple par convention avec les gestionnaires du lieu, la lutte contre les feux de forêts et l’entretien des pistes d’accès aux massifs forestiers.
Nous avons longuement parlé avec l’accompagnateur et les hommes nous ont salué cordialement en nous remerciant de nous intéresser à eux. En effet, ils ne sont pas trés bien accueillis partout. Toujours cette peur qui nous détruit.
En rentrant en France, j’ai eu la folle idée de tenter l’expérience chez nous. J’ai donc fait la proposition dans mon groupe privé dédié Risques Majeurs “fessedebooke” de faire passer une proposition au Garde des Sceaux car nous avons la clé pour le contacter.
Le débat s’en est ouvert avec les remarques les plus judicieuses sur le bien ou mal fondé de ma proposition.
En fait, c’est un jour où nous fêtions les 50 ans de mon ainé et les 9 ans de sa fille et donc notre petite-fille que j’ai pu parler de mon projet avec une amie qui bosse dans une maison d’arrêt. Elle m’a simplement dit : " Ton projet est sympa, mais les syndicats de surveillants vont te mettre des bâtons dans les roues. Ils ne lâcheront jamais leur pré-carré". " Et de toute façon, ils détestent leur ministre, donc rien à attendre de leur côté".
Et comme mes amis me le précise également, je pense que le monde Pompier (la fédération des pompiers de France par exemple), sans oublier les syndicats nous auraient un peu … bousculés dans ce projet.
Pour le moment, il reste dans le tiroir. Pourtant nous avons besoin de personnes capables de passer après les engins de lutte pour stabiliser les feux . On l’a vu en Gironde de cette année où il fallait gratter et encore gratter les sols pour éviter les reprises de feu. Ce qui n’a pas été fait.
Bon, c’est pas tout ça, arrêtons de parler et laissons la place aux images de ce moment important du voyage.