Road trip d'une semaine au Japon : Étape 2

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Nous quittons la péninsule de Noto par le sud. Les paysages côtiers sont remplacés par la montagne. Nous remontons la route 156 qui longe la rivière Shō. Pas moins de 16 barrages y sont installés. Ils forment de grands lacs artificiels d’un bleu dense dans lesquels les flancs boisés de la montagne plongent. Les très nombreux tunnels (l’un d’eux fait 11 km!) nous permettent de rester concentrés sur la route et de progresser vers Takayama tandis que nous sommes distraits par les magnifique paysages de montagnes.

La région abrite des villages historiques étonnants inscrits au patrimoine mondial de l’UNECO. Malgré l’afflux touristique, ils sont relativement bien préservés et encore habités.

Enclavés dans les montagnes et soumis à des conditions climatiques sévères, ces hameaux sont restés à l’écart de la modernisation et sont le vestige de l’architecture et de l’activité de la région depuis la fin du XIX <sup>e</sup> siècle.

Les maisons en bois sont couvertes de toits de chaumes qui ressemblent à ceux de la Normandie. L’inclinaison du toit – dit « en mains jointes en prière » – est forte pour limiter l’accumulation de la neige. La région connait les chutes de neige des plus abondantes du monde. Le rez-de-chaussée sombre abrite une grande pièce de vie avec un foyer sur le sol en terre battue. Dans un coin un plancher surélevé permet de disposer les futons pour dormir. Le bétail est logé dans la pièce voisine. Les étages servent de stockage et sont utilisés pour la culture des vers à soie. La culture du riz étant limitée par les conditions climatiques, l’activité principale est l’exploitation forestière et la menuiserie pour laquelle les habitants de la région ont développés un savoir-faire reconnu. De même, l’abondance d’eau et de mûriers (Kozo) ont contribué au développement de la production de papier. On retrouve la trace de feuilles de papier façonnée dans la région de Gokayama sur des édiles royaux de plus de 400 ans.

Nous avons visité 4 villages. Ils se ressemblent et on peut ne pas tous les visiter si le temps est limité. Par ordre de préférence:

Ainokura Gassho-zukuri village

Environ 20 maisons, nichées dans le contre-bas de la montagne, disposées sur plusieurs niveaux, reliées par des petits chemins. Des maisons plus modernes se mêlent aux maisons historiques. Nous n’avons pas trouvé le point de vue qui surplombe le village.

Gokayama Gassho no Sato

À peine une dizaine de maisons, toutes traditionnelles entourées de rizières. Un rivière coule en contre-bas. Calme et charmant. Un souterrain récent conduit à un autre ensemble de maisons traditionnelles et d’installations pour accueillir les groupes de touristes. Le lieu semble abandonné et dégagé une atmosphère surprenante.*

Village folklorique de Hida Minzoku Mura

Très beau et homogène mais plutôt une reconstitution récente sans habitants. Des panneaux explicatifs utiles et petits jeux sympas. Facile d’accès depuis Takayama. Accès payant.

Village historique de Shirakawa-gō

De loin le plus grand et le plus touristique. Attention aux cars de chinois. Ceci-dit le site est grand et en fin de journée l’affluence diminue très fortement. Super point de vue en hauteur. Quelques voitures de riverains en circulation.

*Note: À la station de Gokayama, nous assistons à la fabrication artisanale de papier. Super intéressant. On fera même un petit atelier (700 yen/20 min) et repartirons avec nos cartes postales. On recommande l’expérience.

Accaparés par la visite des villages nous n’avons pas eu le temps d’explorer Takayama pleinement. En particulier nous n’avons pas visité une des distilleries de saké. En plein cœur de la ville, reconnaissables par une grande boule suspendue devant leur devantures, les productions de ces petites installations sont réputées grâce à l’eau pure des glaciers. Nous découvrons le bœuf de Hida (similaire de celui de Kobé): tellement tendre que cela fond dans le bouche. Plutôt déstabilisant et très éloigné de notre goût. On croise pas mal d’occidentaux dans les rues de Takayama et on prend conscience que nous en avons croiser presque aucun depuis 3 jours. On nous recommande des marchés locaux mais c’est la déception totale. Surtout des babioles pour touristes. À l’inverse on passe un bon moment dans les rues des quartiers historiques.

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