Sur les routes de Transylvanie, La Roumanie s'offre en spectacle

Forum Roumanie

Bonjour les voyageurs,

Bienvenue en Roumanie, nous sommes en juillet 2022, et voici un nouveau carnet de voyage. (je rattrape mon retard)

Pourquoi la Roumanie ?

C’est un pays de légendes que nous voulions, voir de nos propres yeux et de plus… c’est hors des sentiers battus.
Voyageant avec une petite fille de 3 ans, rester en Europe nous a paru plus prudent, même si la guerre a frappé à la porte du pays voisin…

Voici le coût du séjour :

Les billets d’avion, sur la Lufthansa ont été achetés en janvier 2022 au prix de 190€ par personne (bagages compris) pour Marseille-Bucarest.

La location de voiture a été réservée sur Carigami au prix de 600€ pour 12 jours (j’ai trouvé ça cher)

Les hôtels ont tous été réservés sur Booking.com pour un total de 1527€

Rien ne s’est passé comme prévu !!

En effet, à J-4, Lufthansa modifie nos vols.

Le routing initial qui était :

Marseille-Munich-Bucarest… le samedi 02/07/22 départ 17h40 arrivée 00h50

Devient…

Marseille-Francfort-Munich-Bucarest, le samedi 02/07/2022 départ 10h40 arrivée 00h50

Ce n’est pas top mais nous l’acceptons, comprenant le contexte de reprise post covid.

Mais à J-2, Lufthansa annule à nouveau nos vols. On me propose un départ le mardi 05/07, au plus tôt, ce que je refuse. Je demande le remboursement et décide de partir en voiture…

J’annule aussi la location de voiture sans frais. Du coup, le voyage nous coûte 600€ de moins que prévu déduction faite des frais d’essence, péages et nuits d’hôtel en plus.

Tout le circuit se trouve décalé d’un jour. Je me retrouve à réorganiser l’intégralité du parcours la veille du départ. Réserver de nouveaux hôtels car ceux choisis n’étaient plus disponibles… Un coup de speed quoi ! Heureusement que j’avais pris des options annulables sur tous les hôtels.

Le Circuit sera donc le suivant :

Vendredi 1er juillet : Route Martigues-Ljubljana Slovénie (1020km, 10h)

Samedi 2 juillet : Ljubljana-Orsova Roumanie (786km, 8h)

Dimanche 3 juillet : Visite de la région des portes de fer

Lundi 4 juillet : Route vers Bucarest (365km, 5h)

Mardi 5 juillet : Bucarest

Mercredi 6 juillet : Bucarest et route vers Sinaïa (140km, 1h50)

Jeudi 7 juillet : Château de Peleş et parc national Bucegi, route vers Brasov (50km, 1h)

Vendredi 8 juillet : Château de Bran (Dracula) et Braşov

Samedi 9 juillet : Route vers Curtea de Argeş à travers la Transfagarasan

Dimanche 10 juillet : Curtea de Argeş et route vers Sibiu (140km, 2h15), visite de Sibiu

Lundi 11 juillet : Route vers Sighişoara en passant par Biertan et Viscri, visite de Sighişoara

Mardi 12 juillet : Route vers la mine de sel de Turda (125km, 1h40), visite et route vers Cluj Napoca

Mercredi 13 juillet : Château de Corvin, falaises de Rapa Rosie, Château de Colteşti, retour sur cluj

Jeudi 14 juillet : Parc national Apuseni : gouffre Groapo Rugonoasa, grotte de la porte d’Ionele

Vendredi 15 juillet : Route vers Ljubljana (950km, 10h)

Samedi 16 juillet : Route Vers Martigues (1020km, 12h)

Voici maintenant le récit jour par jour ce beau périple de 7000km

Vendredi 1er juillet :

Nous partons à 8h00 de Martigues, traversons la côte d’azur, l’Italie et arrivons en Slovénie vers 21h00. Nous pensons à acheter la vignette slovène pour l’autoroute (30€ pour un mois). Elle est désormais dématérialisée.

C’est l’hôtel Radisson Blue qui nous accueille pour la nuit.

Samedi 2 juillet :

Après le ravitaillement à la station-service près de l’hôtel, nous poursuivons notre périple. Nous passons la frontière avec la Hongrie sans problème (frontière Schengen déserte)

Nous tentons d’acheter en ligne la vignette autoroutière pour la Hongrie, mais impossible. Alors, nous nous rendons aux bureaux de la société d’autoroute ce qui nous fait perdre une 30aine de minutes. Je prends une vignette pour un mois, car nous repassons par ici dans 15 jours.

La frontière Hongro-Roumaine de l’autoroute M4 est très embouteillée, alors le GPS nous fait prendre les nationales et franchir un point de contrôle plus au sud, à côté du village hongrois de Biharkeresztes.

Nous passons très rapidement. Après la frontière, nous achetons la vignette à 8€, valable un an, qui nous autorise à rouler sur les routes roumaines.

Nous ne trouvons aucune station-service sur la route d’Orsova, où nous arrivons vers 21h00. Le plein fait à la frontière sera suffisant pour arriver à bon port.

Nous nous installons à la pension Dunavis pour 2 nuits. Nous réservons auprès de notre hôte, la croisière sur le Danube pour le lendemain à 10h00.

Dimanche 3 juillet :

Météo : soleil 34°C

Après le petit déjeuner, acheté à la boulangerie et pris au bord du Danube, nous allons sur les quais pour embarquer sur notre bateau.

Nous remontons le Danube, passons près de la table de Trojan puis arrivons à la grande statue de Décébale, le monument qui nous a emmenés à visiter cette région.



De retour à Orsova, nous mangeons à la pizzéria, puis prenons la voiture pour aller nous promener dans le joli parc de Bigar où se trouvent une belle forêt et une belle cascade.


La première journée était très sympa.

Lundi 4 juillet :

Météo : soleil 35°C

Ce matin, nous partons pour Bucarest. Nous faisons une halte dans un restoroute au milieu des champs de maïs (étape très sympa). Après 5h de route, nous arrivons à l’hôtel Berthelot.

Une fois la voiture garée sur le parking de l’hôtel, nous allons arpenter à pied le centre historique.

Nous passons devant l’athénée roumain, puis visitons l’église Cretuleşcu, la rue piétonne Lipscani, le monastère Stavropoleos, le caravanserail Hanu Lui Manuc et le passage couvert Villecrosse.



C’était une journée bien remplie.

Mardi 5 juillet :

Météo : soleil 35°C, ressentis 47°C !!

La journée commence dans la lourdeur de l’été, par la visite de la villa des Ceausescu, le dictateur déchu. C’est une plongée dans l’histoire sombre du pays. Cette visite nous prend toute la matinée.


Nous nous rendons ensuite, en métro, au palais du parlement, mais la chaleur est telle, que nous nous réfugions à l’ombre, au parc Cismigiu, juste à côté.

En fin d’après-midi, nous allons visiter l’église Saint Joseph et l’Athénée, où se tiennent des répétitions pour le prochain concert philarmonique. C’est un moment de grâce.

Mercredi 6 juillet :

Météo : soleil 35°C

Pour cette dernière matinée à Bucarest, nous passons devant l’arc de triomphe et allons visiter le musée du village roumain.

Ici ont été déplacées des maisons paysannes de toute la Roumanie et de toutes les époques. La visite ombragée est très agréable. C’est vraiment un belle balade à faire.


On mange sur place, en terrasse, puis, nous retournons à l’hôtel Berthelot, pour récupérer notre voiture et prendre la route pour Sinaïa.

La route prend moins de 2 heures. Nous avons réservé l’hôtel Rina Cerbul qui, étant complet, nous a transféré au Grand hotel Sinaia d’un meilleur standing.

Ici se trouve un spa, donc, nous en profitons.

La température ici est de 15°C. Nous avons donc perdu 20°C en 2h de route. Bienvenue dans les Carpates.

Nous trouvons sans mal un très bon resto et retournons dans notre grande chambre.

Jeudi 7 juillet :

Météo : Temps variable, 18°C

Nous nous levons tôt pour être présents à l’ouverture de la billetterie de l’un des plus beaux châteaux du monde : Le château de Peleş.

Nous obtenons sans mal nos tickets pour une visite libre de 2 heures dans ce joyau historique. Ce château est très bien décris dans un numéro de secrets d’histoire dédié à la reine Marie de Roumanie (à voir si vous devez visiter ce pays) Il est grandiose !!

Après cette visite, nous prenons de la hauteur et allons dans le parc national Apuseni. Les vallées profondes couvertes de sapins, laissent place à des alpages. Quoi de mieux qu’une jolie rivière pour un pique-nique en famille ?


Dans l’après-midi, nous visitons une grotte sacrée munie d’une église, puis nous prenons la route pour Braşov à 1h00 de route. Nous nous installons dans un appartement meublé pour 2 nuits.

Vendredi 8 juillet :

Météo : Soleil 25°C

La visite de la région de Braşov débute par le château de Bran, le plus célèbre de Transylvanie. C’est le château de Dracula, où Dracula n’aurait jamais mis les pieds. Il est plus lié à la reine Marie, mais on attire mieux le touriste avec les légendes.

Ce n’est pas le plus grandiose des châteaux, mais il est très intéressant quand même. Le village au pied de l’édifice est rempli de boutiques de souvenirs. On sent ici l’emprise du tourisme.


Près de Bran, se trouve la citadelle de Rasnov. On y monte en petit train, mais le site est fermé pour travaux. Néanmoins, la vue valait le détour.


La pause repas se passe très bien au restaurant Panorama qui sert de délicieux Sarmale et Papanasi.

Enfin, nous finissons cette journée à Braşov, ville très agréable, avec ses places, ses rues piétonnes et ses maisons saxonnes.

Samedi 9 juillet :

Météo : Couvert, éclaircies, 12°C

Ce samedi est dédié à la fantastique route Transfagarasan. C’est l’une des plus belles routes d’Europe, qui franchit un col impressionnant.



Nous effectuons plusieurs stops, faisons quelques rando et surtout un super pique-nique.

Sur la route de Curtea de Argeş, nous croisons 6 ours bruns. Ils sont habitués des hommes car ces derniers les nourrissent, chose à ne pas faire…

Ce fut une belle journée à grand spectacle.

Dimanche 10 juillet

Météo : temps variable, 20°C

Dans la matinée, nous visitons le panthéon roumain. A Curtea des Argeş, se trouvent les tombes des rois du pays. Cette visite nous prend 1 heures 30, puis nous partons pour Sibiu (130km, 2h) La route (piste) est un peu difficile, mais elle praticable en voiture classique)


Nous arrivons vers 13h et prenons le repas sur l’une des belles places de la ville, en terrasse.

L’après-midi sera dédié à la visite de Sibiu qui est une ville pleine de charme.


Notre hôtel pour cette nuit est le Hotel Class Hermannstadt.

Lundi 11 juillet :

Météo : soleil, 20°C

En route pour Sighişoara, la ville de Dracula.

En chemin, nous nous arrêtons à Biertan et visitons l’église forteresse absolument magnifique, puis nous reprenons la route pour Viscri, un autre village qui vaut vraiment le détour.



Là aussi, une église fortifiée est présente.

Ces villages nous plongent dans les années 90, avec leur campagne préservée.


C’est ensuite Sighişoara qui nous accueille. C’est également une très belle ville, en tout cas c’est celle que j’ai préférée. Peut-être que l’excellent restaurant Alte post y est pour quelque chose.


Cette nuit-là nous dormons à l’hôtel Mercure.

Mardi 12 juillet :

Météo : soleil 28°C

Sur la route de Cluj Napoca, nous nous arrêtons à la mine de sel de Turda.

Le site est grandiose, c’est clairement une activité à faire.

La mine abrite un impressionnant parc d’attraction avec des billards, une grande roue, un bowling et des bateaux pour faire des balades sur le lac, le tout sous terre !!



Non loin de l’entrée, nous trouvons un bon resto pour la pause du midi.

Nous nous rendons ensuite à Cluj Napoca, garons la voiture au centre-ville et allons explorer les environs. Cette ville étudiante est pleine de charme et très agréable.



On y visite la cathédrale, les rues piétonnes pavées, la grande place…

Notre hébergement pour les 3 prochaines nuits se trouve en face d’un grand centre commercial (Iulius) qui nous permet de faire quelques courses de ravitaillement.

Mercredi 13 juillet

Météo : soleil 30°C

Afin de se poser un peu, j’avais prévu de passer 3 nuits à Cluj, mais avec le recul, ce n’était pas une très bonne idée puisque pour nos prochaines visites il nous faut rouler.

En ce mercredi, nous visitons le superbe château Hongrois de Corvin. Il est à 2 heures de route de Cluj. C’est un château médiéval assez massif. Il n’a pas ou peu de mobilier comme celui de Peleş ou de Bran, mais il vaut quand même le détour.


Comme il fait un temps superbe, on opte pour un pique-nique sur le site de Rapa Rosie et ses falaises rappelant le Colorado.


Enfin, sur la route de Cluj, nous nous arrêtons au château en ruines de Colteşti. Une randonnée d’une heure, assez facile, nous conduit au sommet du promontoire où trône le château médiéval en ruines. Les paysages rappellent un peu la Provence et la Sainte Victoire, c’est superbe. La ruine a vraiment un aspect romantique.



Jeudi 14 juillet :

Météo : Soleil 25°C

C’est le dernier jour en Roumanie. Nous décidons de la passer dans le parc National Apuseni. Les paysages sont dignes du Canada avec les forêts de sapins, les lacs, les rivières. Le parc est très sauvage et certaines routes non carrossées nous poussent à faire demi-tour pour trouver d’autres itinéraires.


Nous poussons jusqu’au site du gouffre Groapo Rugonoasa que l’on atteint après une petite randonnée d’une heure assez facile. C’est tout simplement grandiose. C’est comme si un géant avait ouvert la terre en deux, faisant apparaître cette falaise ocre. Il aura fallu plus de 3h de voiture pour arriver ici depuis Cluj, mais ça en valait la peine.


Après le pique-nique panoramique, nous rentrons à Cluj en passant par la grotte de la porte d’Ionele. C’est une belle grotte comme il en existe des dizaines dans le coin.

De retour à Cluj, nous finissons en beauté avec un bon resto dans le centre commercial en face de l’appart.

Vendredi 15 juillet :

Nous attaquons le retour et perdons près de 2 heures à la frontière entre la Roumanie (qui n’est pas dans Schengen) et la Hongrie. Le reste de la route se passe bien.

Nous arrivons vers 22h à Ljubljana à notre hôtel Radisson Blu.

Samedi 16 juillet :

La suite de la route jusqu’à Martigues se déroule sans encombre. Là aussi, nous perdons 2 heures au péage de Vintimille, mais arrivons à bon port, les yeux remplis de belles images.

Conclusion :

La Roumanie envoie du très lourd. Nous avons adoré ce pays, la gentillesse des habitants, les bonnes infrastructures hôtelières, le patrimoine historique gigantesque, les paysages à couper le souffle. C’est varié, riche et passionnant.

Je pense qu’il s’agit d’un pays à découvrir d’urgence, avant qu’il ne devienne trop fréquenté, car il a un potentiel immense.

Les plus de la Roumanie :

  • Une facilité d’accès en voiture (autoroute tout le long)
  • Un coût de la vie parmi les plus bas d’Europe. Il est facile de se faire plaisir à petit budget.
  • Des paysages variés et superbes (plaines, montagnes, lacs, rivières…)
  • Un patrimoine historique immense (château de Peleş, Bran, Corvin, églises et villes saxonnes…)
  • Des habitants très accueillants et gentils (un vrai coup de cœur)
  • Un pays safe : On ne s’est jamais senti en insécurité ici
  • Des infrastructures hôtelières de qualité
  • De bonnes routes et autoroutes dans l’ensemble
  • Une bonne cuisine
  • Une faible fréquentation touristique
  • Google Maps a bien fonctionné pour le GPS, bonne couverture réseau
  • Pas de supplément pour la navigation Internet : c’est l’Europe

Les moins :

  • Quelques vestiges de la période soviétique enlaidissent certaines villes
  • Certaines routes ne sont pas bitumées, mais c’est assez rare
  • La Carte bancaire n’est pas acceptée partout (prévoir du cash)
  • Pas d’Euro pour payer, c’est le LEU.
  • Le pays n’est pas dans Schengen, ce qui entraîne des délais à la frontière (mais ça a changé en 2024, sauf par la route)
  • Des préjugés totalement infondés et une mauvaise réputation du pays qui crée du stress pour rien
  • La Lufthansa, compagnie peu fiable en cette année 2022

Nos coups de cœur :

  • La balade sur le Danube pour voir la statue de Décébale à Orsova
  • Le musée du village roumain à Bucarest
  • Le château de Peleş
  • Le château de Bran
  • La route Transfagarasan
  • Biertan et Viscri
  • Sighişoara
  • La mIne de Turda
  • Le château de Corvin
  • Le château de Colteşti
  • Le gouffre Groapo Rugonoasa

Merci d’avoir lu, j’espère que ce carnet pourra vous aider dans vos préparatifs. Bons voyages.

3 « J'aime »

Très beau retour, merci beaucoup :slight_smile:

Avec plaisir. C’est toujours sympa de partager.

Si ce n’est pas le cas, il permet quand même de découvrir de façon très agréable ce pays méconnu (de moi, en tout cas).
Et point à souligner, les photos sont réussies.

Je me permets de rajouter un lien vers cette vidéo qui est disponible sur Youtube.

Il est vrai que beaucoup de personnes confondent roumains et roms…

Les Roumains nous disaient en riant :" il ne faut pas craindre les roms ici puisqu’ils sont tous chez vous!!!"
Ce qui n’est pas totalement vrai puisque dans des endroits perdus nous avons vu des campements dans lesquels ils vivaient d’une manière inacceptable. Sur les bords des routes nous leur achetions de délicieux champignons et des fleurs. Ensuite il y a ce village non loin de Bucarest où les “rois” des roms ont leurs demeures hallucinantes de 30 pièces ou plus avec des toits en métal ouvragé. Nous n’y fûmes pas bien reçus …
Encore une fois je ne saurais trop recommander de voir les monastères peints du nord qui sont ce qui nous a le plus éblouis en Roumanie.
Pour les amateurs d’Art nouveau la ville totalement ignorée d’Oradea!
Quant à Bran c’est l’endroit que nous avons le plus détesté avec ses baraques qui vendent sur des centaines de mètres tout l’attirail de la parfaite sorcière ou du terrible vampire ( entre autres) en plastique " made in China" , et le château est un supplice à subir en août quand on est coincé dans des pièces tant il y a de monde devant et derrière.

Merci pour votre retour. En effet, nous avons quelques Roms à la frontière et à Viscri où ils vivent tranquillement. Ça fait partie du charme.
Pour Bran la muséographie autour de Dracula est juste là pour attirer le touriste, mais le château présente surtout un intérêt historique lié à la Reine Marie, qui l’a réaménagé.
Il est clair que c’est l’endroit le plus touristique. En août ça doit être infernal. Début juillet ça allait, mais c’est là qu’on a vu le plus de monde (car de touristes…)

Il y en a beaucoup entre Sighisoara et Brasov. J’ai rarement autant vu de portails Gucci, Cartier, etc. !

Je n’ai pas beaucoup apprécié Bran. Je m’en faisais une toute autre idée. Je ne comprends pas bien pourquoi on nous vend autant Dracula pour finalement ne parler que de la Reine Marie. Quant à tourisme de masse, il est bien réel, y compris au printemps :confused:

Oui Bran fut en un peu plus d’un mois l’endroit le plus horrible de tout le voyage, des années après le souvenir cauchemardesque persiste, et en effet je suppose que le mois d août cumule les points négatifs, pour commencer nous nous sommes garés à plus d’un kilomètre du " château" ( j’ai du mal à lui accorder ce statut), imbéciles que nous fûmes nous aurions dû faire demi-tour à ce moment-là, puis nous avons suivi le troupeau de plus en plus dense au fur et à mesure que nous nous approchions de la chose et que sur les bas-côtés fleurissaient les stands colorés spécialisés dans la rayonne et le plastique modelés dans des formes destinées à provoquer la terreur ( d’un autre genre que celle qu’elles provoquent en réalité !). Avec en prime les fumées et les effuves des stands placés là pour nourrir le chaland peu exigeant. Nous voici aux abords du démon des démons ( le contraire du saint des saints en somme) et malgré les doutes qui nous assaillent nous entamons une queue de près d’une heure ( avec des excuses du genre " maintenant qu’on est là"!!!) pour obtenir le sauf-conduit et pénétrer dans ce qui est vendu comme étant l’antre du monstre, à l’intérieur on se suit presque comme les Indiens font la queue ( encastrés les uns dans les autres) avec les odeurs propres ( ici dans le sens de liées bien sûr) au mois d’août et à ses températures… il n’y a rien à voir, l’ameublement a dû etre dessiné mis en forme et assemblé par l’ébéniste du village, l’architecture ne mérite pas l’honneur de recevoir ce qualificatif et des enfants ont trouvé la merveilleuse distraction d’aller et de venir en se faufilant dans les jambes des visiteurs.
Ce qu’il y a de merveilleux dans ce genre d’expérience est que, malgré l’impression contraire, à un moment donné elle prend fin!!!
Je vous épargne le retour…
Je veux bien croire que nous avons joué de malchance puisque c’était juste avant la date fatidique du 15 août mais bon…

Ah oui sacrée aventure. Tout ce que j’aime. Heureusement je n’ai pas vécu un tel traumatisme. A l’ouverture il y avait un peu de monde mais pas autant que décrit dans votre récit. Je suis un juilletiste convaincu. Début juillet est une bonne période pour avoir l’été sans trop de touristes.

Vous avez bien raison mais à l’époque je ne pouvais partir qu’en août …

Encore un beau voyage et un beau carnet.
Cela donne envie…
Bonne continuation

Marguerite38

1 « J'aime »

Mais comme je suis d’accord ! J’en ai des frissons d’angoisse… l’attente interminable dans les escaliers étroits, à niveau de fesses des autres…

Cette photo, c’était au mois de mai (ou juin j’ai un doute) dernier. On voit déjà pas mal de monde. Dedans, on est effectivement en file indienne. Je n’ai pas eu la “joie” d’avoir des enfants ; j’ai eu le droit aux personnes âgées peu aimables. Quand elles n’étaient pas assises, elles parlaient fort, aimaient se mettre devant les rares panneaux qui expliquent quelque chose, n’avançaient plus quand il le fallait ; filmaient des films…

L’horreur.

1 « J'aime »

Oui, merci, ce qui me désole le plus est que les endroits vraiment très beaux restaient totalement déserts, qu’il s’agisse des monastères peints, des églises fortifiées, d’Oradea ou de forêts magnifiques, peut-être ne devrais-je pas et au contraire me réjouir d’en avoir profité seul mais l’être humain est fait de paradoxes.

La Roumanie
Pour ma compagne , et moi, ce fut un très beau voyage , en 2015, avec de bien belles rencontres, des français, dont un savant célèbre ,en balade lui aussi avec sa compagne, un militaire venu ici pour la randonnée, avec sa charmante épouse qu’il épuisait
sur les chemins, et des roumains bien accueillants, des chambres d’hôtes superbes dans de belles maisons de bois, et , surprise de la gastronomie dans des maisons d’hôtes.
La météo en cette seconde quinzaine d’aout restait plutôt chaude
Nous avions atterri à Cluj, belle ville , peuplée principalement par la minorité hongroise. Et nous sommes partis en auto (réservée avec le vol Paris, Munich, Cluj)vers le Maramures, qui touche la frontière ukrainienne. Une région classée au patrimoine mondial, par l’UNESCO, en raison de ses villages , églises en bois, le tout décoré de peintures et de sculptures de bois des siècles passés. Tout y est beau, et folklorique à souhait. Notre Hôte, un instituteur était fort chaleureux, son épouse , professeur, tout autant. Je l’ai déçu, en étant pas de son avis au plan politique, alors qu’il m’avait invité dans sa bibliothèque pour y boire un verre de suitza. Puis nous avons poursuivi ( rappelons que la conduite en Roumanie reste assez dangereuse, vu la vitesse excessive)
Evidemment, l’étape suivante fut consacrée à la beauté des monastères peints de Bucovine. C’est là que nous disposions d’un extraordinaire hébergement ( une maison hongroise en bois, dont la cuisinière , roumaine préparait des plats divins, la nuit nous entendions hurler les loups dans notre lit). Ces monastères datant de la période 15ème, 16 ème, pendant laquelle la région avait comme prince dirigeant Etienne le Grand, mais sous la tutelle des Ottomans. sont au patrimoine de l’UNESCO. Les paysages tout aussi bucoliques qu’au Maramures, mériteraient d’y être également.
Puis au pied des Carpates , côté nord, nous avons visité des endroits inoubliables : Biertan, Viscri, Sighisorara, Sibiu, la région sicule ( ethnie hongroise), ses mines de sel, le lac thermal de Sovata, dans lequel nous avons pris des bains( la mer morte locale, une mine de sel qui s’est effondrée, et s’est remplie d’eau de la nappe, et contenant autant de sel que la Mer Morte
Nous n’avons pas eu le temps d’aller dans le delta du Danube, autre région sublime qui m’aurait permis de me livrer à l’observation d’oiseaux ( moi qui vit près des marais), et j’aurais bien aimé rencontrer les Lipovènes, ces ''vieux croyants ‘’ venus de Russie au début du 18ème, fuyant les persécutions des autorités tsaristes pour avoir refusé la réforme de la liturgie orthodoxe .
Ce fut avec tristesse que nous avons constaté l’absence presque totale de monuments de mémoire de la Shoah. Dans la partie ''hongroise ''de la Roumanie, en Transylvanie, administrée par l’état hongrois de 1940 à 1945, 340 000 des 350 000 juifs ont disparu. Dans l’autre partie demeurée sous la tutelle d’Antonescu, le dictateur roumain de l’époque, celui-ci , antisémite lui aussi a " expulsé "les juifs. Il y avait plus de 1 100 000 juifs sur une population de 16 millions . Il y en aurait moins de 10 000 aujourd’hui!
Ce fut bien un sublime voyage dans un pays dont la beauté n’est pas assez reconnue
Cependant, il faut se préparer à des chose que l’on aime pas. Le racisme conte les Roms en fait partie, le comportement de l’important minorité hongrois n’est guère agréable (négationnisme eu égard à la Shoah, bien plus encore que les roumains de langue)
Il y a bien peu de monuments pour rappeler ces horreurs
En revanche, le dictateur qui a suivi , Ceaucescu, autre abomination de l’esprit, n’aurait éliminé qu’un peu plus d’un millier de ses concitoyens. Pourtant, les monuments de mémoire aux victimes du ‘‘communisme’’, sont légion, tous en béton , presque tous aussi laids que vous pouvez imaginer. Pourquoi cette absence concernant la Shoah , 350 fois plus mortelle , en quelque années ? j’en conclus, que si ma détestation pour Ceaucescu est immense, je n’ai pas de mots pour l’oubli de ce que fut la Shoah dans ces sublimes contrées

Jean Michel

Bonjour,
Lors d’une visite guidée au caranansérail nous avions rencontré un Juif israélien dont les parents étaient les seuls rescapés de la famille et il avait voyagé dans toute la Roumanie en éprouvant de grandes émotions lorsqu’il identifiait les lieux familiaux grâce aux clichés pris et emportés plus de 60 ans auparavant, peu rancunier malgré tout il n’arrêtait pas de répéter “pourquoi n’y a-t-il pas plus de touristes dans un pays aussi beau?”
Vous avez dû remarquer aussi les différences topographiques entre les villages hongrois et les villages roumains! C’est fascinant de savoir tout de suite au milieu de quelle population on se trouve!
En revanche nous avions assisté à la fête votive d’un village ex-hongrois et il était fascinant de voir que tous les artistes étaient des Roms.

Bonjour avo6
La Roumanie est comme beaucoup d’autres , notamment à l’est et sud-est de l’Europe, un pays , de construction récente dans l’histoire qui doit faire cohabiter différentes ethnies, dont une est majoritaire. Le vigoureux et absurde nationalisme de ces 150 dernières années a embrasé l’Europe à plusieurs reprises
Je n’ai pas envie que ça recommence
mais qu’elle est belle cette Roumanie, avec ses roumains, ses hongrois (Sicules et Csangos) , ses lipovenes, ses turcs etc…, son folklore musical inégalé en Europe ( Serbie Macédoine peu-être, Hongrie) Nous avons assisté à des fêtes qui n’existent pas ailleurs
mais qu’ont-il fait des juifs ? Pouquoi ?
ne donnons pas de leçons aux autres! Nous français , avons notre part de supplices infligés à d’autres
cependant, la Shoah (et l’état français y a mis la main) , restera ce crime abyssal survenu dans l’histoire récente, sommet d’horreur après le colonialisme et l’esclavage des africains noirs. Nous devons nous interroger, toutes ces horreurs sont récentes au regard du temps
Pouvons nous faire encore pire ?
Le réchauffement climatique ?

Jean Michel

Tous ces poncifs éculés en un message. Pouvons-nous nous limiter aux voyages ?

Quelles que soient sa religion, sa culture, son ethnie, l’homme est un loup pour l’homme ( Hobbes) depuis toujours et pour toujours de sorte qu’ il est vrai que le rappeler ne sert malheureusement pas à grand-chose…

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