Géographie et paysages Auvergne
Volcans d'Auvergne
En Auvergne, 2 hypothèses ne sont pas de trop : avec plus de 200 volcans, on ne sait plus où poser le pied. La grand-place de Clermont-Ferrand est un volcan. C’est sur un volcan – le Puy-de-Dôme – que Pascal testa la pesanteur de l’air. Le lac Pavin, tellement épouvantable (c’est le sens de pavens) que les Anciens y voyaient la porte des Enfers, est un simple cratère. Qui croirait que les paisibles Bourboule et mont Dore ont sué la lave pendant leur jeunesse ? Le Velay, le Devès, l’Aubrac, le Cézallier ? Volcans que tout cela. Quant au Cantal, plantureuse montagne à vaches traversée d’eaux vives, c’est le plus gros volcan éteint d’Europe.
Aujourd’hui, les Vésuve auvergnats s’efforcent d’être utiles et agréables. Ils produisent de l’eau minérale et de l’herbe à fromages. Ils donnent aussi des dalles bien octogonales (il suffit de tronçonner les orgues basaltiques !) capables de tisser des toits très hermétiques. Et des laves noires qui confèrent aux villes un ténébreux mystère.
L’agrément, lui, tient à l’étrangeté des paysages : des cratères et des cônes, mais aussi des aiguilles (Le Puy-en-Velay, puy Griou...), des dômes, des boucliers géants, des crocs, et toute une végétation pétrifiée d’orgues noires...
La dernière éruption s’est déroulée il y a 6 000 ans. Débutant en Limagne, le volcanisme auvergnat s’est propagé dans le Velay, et surtout dans le Cantal où s’édifie, en sept millions d’années, le plus puissant volcan du continent. À peine le monstre s’apaise-t-il qu’au nord le Cézallier s’allume, bientôt appuyé par le massif des monts Dore. Quelque 70 000 ans av. J.-C., le prurit a gagné l’extrême nord de la région : les coulées de lave de la chaîne des Puys chasseront le mammouth durant la préhistoire.
L'eau en Auvergne
L’Auvergne réunit plus du tiers des sources françaises. Souvent nées par condensation de vapeurs volcaniques, elles montent par des fissures, se chargeant au passage de sels minéraux et de gaz carbonique, pour jaillir à haut degré : 82 °C à Chaudes-Aigues, 60 °C à La Bourboule...
Les Romains connaissaient : ils venaient d’un pays volcanique. Au Moyen Âge, on oublia. Puis la marquise de Sévigné vint à Vichy soigner ses rhumatismes. Et 1850 mit les thermes à la mode. C’est par esprit mondain que l’on venait « prendre les eaux », en même temps que le bon air.
À chacun les siennes : pendant que Ranavalona III, reine déposée de Madagascar, est assignée dans des eaux de 2nd ordre (Vic-sur-Cère), Vichy gagne le challenge mondain de l’Europe : coloniaux, familles régnantes, ambassadeurs, bourgeoisie cosmopolite tendent leurs gobelets au parc des Sources en papotant chiffons. Le livre d’or thermal croule sous les noms : Maupassant, Flaubert, Zola, Fauré, Debussy, Manet..
La Sécu a freiné les cures longues et somptueuses. 100 000 patients continuent de se soigner chaque année dans les 5 principales stations, qui se sont presque toutes reconverties dans la remise en forme.
Les autres pourront vider un gobelet en rêvant aux élégances de jadis dans le kitsch somptueux des vieux décors thermaux – rotondes néobyzantines, basiliques « vénitiennes » ou « Bas-Empire », casinos à rotondes, palaces en majolique...
Le Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne
Le comte de Montlosier, pionnier de l’agronomie et initiateur du boisement intensif des puys, serait étonné de voir que son château de Randanne est devenu la plaque tournante de la défense de la nature des pays d’Auvergne. Le parc naturel régional des Volcans d’Auvergne est officiellement né en 1977.
Très vite, il est devenu un instrument de protection géré par un syndicat mixte de communes des départements du Puy-de-Dôme et du Cantal. Il a pour mission de sauvegarder le patrimoine culturel, les paysages et les milieux naturels, en tenant compte des contraintes occasionnées par le développement touristique.
Confrontée à des problèmes économiques et sociaux dus notamment à la dépopulation des zones rurales, l’Auvergne a besoin d’être défendue contre les tentations qu’elle peut susciter.
Centres d’information, stages et séjours sous l’égide du Parc concourent à cette bataille pour la préservation du site et de cette nature remarquable, même si, faute de financements suffisants, certaines maisons du Parc risquent d’être remplacées par la labellisation de sites touristiques...
Vulcania
Coup de chapeau à Vulcania, le parc cher à Valéry Giscard d’Estaing, désormais en tête des records d’affluence dans la région.
Aujourd’hui, petits et grands passent à Vulcania une journée divertissante et enrichissante tout à la fois, qui devrait les inciter ensuite à partir à la découverte « pour de vrai » des volcans d’Auvergne.
Économie
La région possède sa logique : elle est géographique. Sous la traditionnelle appellation de monts d’Auvergne, elle groupe la plupart des massifs volcaniques de France. Dôme, Dore, Cézallier, Cantal, Aubrac, Velay, Mézenc, tous dépassent les 1 500 m. Et bien qu’aucun n’atteigne les 2 000 m, cela suffit à produire des hivers « continentaux ».
Longtemps enclavée – les autoroutes A 71 (Paris/Clermont-Ferrand et Saint-Flour), A 72 (Clermont/Saint-Étienne) et A 75, « La Méridienne », gratuite (Clermont-Montpellier) n’ont pas fini d’y remédier – elle apprit à tirer des richesses de sa pauvreté. Ses routes en tire-bouchon et son éloignement des grandes métropoles destinaient l’Auvergne à l’élevage de qualité.
La charolaise domine dans l'Allier, la salers dans le Cantal, la limousine en Haute-Loire, le Puy-de-Dôme panachant salers, charolaise et prim'Holstein.
Michelin règne sur Clermont-Ferrand, qui, avec ses 145 500 habitants, joue à la métropole auvergnate (mais va devoir s’imposer aux côtés de Lyon). Comme la machine à calculer, le pneu est une invention auvergnate. Depuis, il y a eu les cartes, les guides touristiques et le gros Guide rouge, dont la sortie annuelle met en transe tous les cuisiniers de France. Ne pas manquer de visiter, à Clermont-Ferrand, L’Aventure Michelin, musée consacré à l’odyssée de la famille Michelin.
L'agroalimentaire s'épanouit avec Limagrain (1er semencier d'Europe), Socopa Villefranche d'Allier (1er congélateur français de viandes)...
Le commerce des eaux minérales (Volvic) a également suscité en Auvergne l'industrie pharmaceutique : Sanofi-Aventis, Théa, mais aussi le centre de recherche de l'américain Merck Sharp & Dom). Autres chimies, celles du caoutchouc (Dunlop a suivi Michelin et s'est installé à Montluçon dès 1919) et des matières plastiques. Dans leur ombre, une foule de PME se sont imposées avec des produits simples, d'excellente qualité.
Il y a aussi la coutellerie à Thiers, qui réalise 70 % de la production française (le salon Coutellia de Thiers est un rassemblement international de créateurs de couteaux d'art), et la fonderie de Sept-Fons du Groupe PSA.
Le tertiaire connaît une croissance relative ; en effet, l'Auvergne a diversifié ses secteurs d'activité comme l'armement avec Sagem-Matra, l'électronique avec Sat Cables et CSEE, le bois et l'ameublement de tradition du fait que les forêts recouvrent le quart du territoire régional, et enfin l'imprimerie de la Banque de France à Chamalières, qui est le 2e employeur régional.
D’autre part, l’Auvergne, 1re région a avoir été 100 % couverte par le haut débit, mise gros sur le numérique et se veut à la pointe dans de nombreux secteurs de l’aéronautique.
Le tourisme et surtout le thermalisme offrent une ressource non négligeable à la région, avec une dizaine de centres guérissant les maux de chacun.
Merveilles de l’Auvergne
- Le « vert » : en Auvergne, la chlorophylle s'emballe. Le sol, généralement peu propice aux cultures nobles, fait des étincelles avec la végétation rustique : les arbres et l'herbe. Au printemps, les prés se couvrent de fleurs, qui se chargeront de transfigurer les fromages. Les bois des Puys regorgent de framboises et la brèche de Roland, dans le Cantal, abrite un éventail sidérant de fleurs rares.
- L'Économe : c'est le vrai nom du couteau-éplucheur. Et il est auvergnat... Inventé en 1927 par un fabricant de sabres de Thiers, la ville du couteau (on y fabriqua longtemps les Laguiole), l'Économe a inspiré des records, tant de finesse (une épluchure de pomme de 5,27 m) que de vélocité (4h30 pour dénuder 500 kg de pommes de terre).
- Le puy de Dôme : il culmine à 1 464 m. Ce haut chapeau melon coiffé d'une antenne de TV a donné son nom au département, et il en reste le symbole. Les habitués s'en servent comme d'un baromètre : si le puy met son chapeau, le mauvais temps est à prévoir.
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