Géographie et paysages Midi toulousain - Occitanie
Lot, Aveyron, Tarn
Prenez une bonne vieille montagne au nord, chahutée par une plus jeune au sud. Ajoutez-y la rencontre entre 2 tempéraments opposés, celui du Massif central et celui du Bassin aquitain. Tracez des rivières qui dégringolent des hauteurs pour rejoindre doucement l'océan. Vous approchez là les secrets d'une région aux paysages qui oscillent entre ambiances de moyenne montagne et de plaines, qui se fragmentent en une infinité de pays.
Sous la poussée des Pyrénées, le socle du Massif central s'est donc soulevé et fracturé en plateaux cristallins - le Ségala - et autres petits massifs. Dans l'Aveyron principalement, c'est un jeu incessant de riantes plaines agricoles, encore bocagères, ondulantes et interrompues par de profondes vallées dans lesquelles on s'enfonce par des routes en corniche. À l'extrémité nord du département s'étend le plateau de l'Aubrac, balayés par la bise hivernale et que les brumes affectionnent particulièrement. Au sud du Tarn pointent 2 vaisseaux : la Montagne Noire et les monts de Lacaune.
Le causse du Quercy dans le Lot (au nord-ouest) et les Grands Causses dans l'Aveyron (à l'est) sont plus rudes encore. C'était ici le royaume des drailles, ces chemins de cailloux. Dans le Lot prédominent les garrigues désertes. Avec un sous-sol calcaire troué par des armées de rongeurs qui auraient délaissé leur bout de gruyère, l'eau ne reste pas en surface. Elle explore et façonne les grottes, les igues, les gouffres, les galeries souterraines pour ressurgir au sein de canyons profonds.
Enfin, à l'ouest de la région s'étendent de douces collines (Quercy Blanc, Gaillacois, Castrais) qui annoncent la plaine toulousaine. Vignes sur les coteaux, céréales dans les vallons, bovins et volailles, les fermes s'en donnent à cœur joie et les marchés bourdonnent.
Environnement dans le Lot, l'Aveyron et le Tarn
La région est riche d’entités naturelles et de paysages étonnamment variés, souvent remarquables : pelouses sèches pâturées des Grands Causses dans l’Aveyron et dans le Lot, nombreuses vallées et gorges ou encore massifs forestiers des contreforts de la Montagne Noire, il y en a pour tous les goûts ! La biodiversité y est très élevée. Pour préserver et valoriser ce riche patrimoine naturel, les 3 départements comptent 4 parcs naturels régionaux :
- le parc naturel régional des Causses du Quercy, labelisé Géoparc mondial Unesco, dans le Lot ;
- le parc naturel de l’Aubrac, à cheval sur les départements de l’Aveyron, de la Lozère et du Cantal ;
- le parc naturel régional des Grands Causses, qui couvre pas moins de 40 % de la surface de l’Aveyron ;
- le parc naturel régional du Haut-Languedoc, entre Tarn et Hérault.
Mais dans cette région de forte tradition rurale, il ne faut pas perdre de vue que les équilibres naturels restent fragiles et que la région est confrontée à des problèmes d’environnement sérieux.
Certaines parties du territoire régional (causses du Quercy, Haut-Languedoc...) connaissent une forte déprise agricole et ont du mal à contenir l’enfrichement. Si les cours d’eau dévalant les pentes des 1ers contreforts du Massif central sont d’excellente qualité, les choses se compliquent en aval... Villes et industries en partagent largement la responsabilité avec l’agriculture.
Des intérêts antagonistes que l’on a retrouvés dans le projet polémique du barrage de Sivens à cheval sur les départements du Tarn et du Tarn-et-Garonne, abandonné en 2016 suite à la mort malheureuse d’un jeune militant écolo de 21 ans. La nécessité d’anticiper les sécheresses de plus en plus fréquentes devrait conduire à un nouveau projet. Des négociations entre élus locaux, agriculteurs et associations de protection de l’environnement ont débuté en 2017. En 2023, elles ont abouti à la reconnaissance de l’existence d’une zone humide sur le site et à la mise en place d’une structure chargée de l’élaboration d’un nouveau projet. Affaire à suivre...
Midi toulousain, Pyrénées, Gascogne
Jeune et vigoureuse, la chaîne des Pyrénées, au sud de la région, ferme l’horizon. Les vallées pyrénéennes, orientées nord-sud, constituent chacune un univers à part qui semble partir à l’assaut des cimes enneigées une longue partie de l’année, entre des forêts sombres et des hauts pâturages, vers quelque cirque ruisselant de cascades au milieu d’inaccessibles éperons. Autant de sources, de rus, de rivières qui ne tarderont pas à se rejoindre pour aller fertiliser toute une région, avant de poursuivre doucement leur course vers l’océan.
Même si l’Ariège figure parmi les départements les moins peuplés de France, les Pyrénées restent une montagne vivante, avec ses châteaux forts, ses villes d’eaux et ses troupeaux paisibles en estive. Et ce n’est pas nouveau. Dans l’Ariège, par exemple, on a recensé 5 grottes où les Magdaléniens du pays de Foix festoyaient il y a 15 000 ans. La plus connue est celle de Niaux, dont le Salon noir est orné de 107 représentations d’animaux.
En guise de traits d’union entre cette grande barrière et les coteaux et plaines du Nord, les collines pré-pyrénéennes (Astarac, Baronnies, Comminges, Plantaurel, Razès...) offrent des paysages de transition, tout en rondeurs, tout en douceurs. Ces collines nourrissent mal leur homme, mais suffisent aux bêtes.
Au centre de la région, la plaine toulousaine, irriguée par la Garonne, se prolonge bien au-delà de Castelsarrasin, en Tarn-et-Garonne. De part et d’autre, des coteaux à perte de vue. Au sud-est, les coteaux du Lauragais qui ont fait la richesse de Toulouse au XVIe s avec la culture du pastel.
À l’ouest, le Gers, pays de l’armagnac, des palmipèdes et du foie gras... en deux mots, de la bonne chère !
Tout au nord, une nouvelle fois, changement de décor. Les sols deviennent blanchâtres et calcaires, le paysage beaucoup plus sec.
Quelques rivières ont entaillé des gorges bordées de parois abruptes (gorges de l’Aveyron). Voilà donc les Causses du Quercy, modeste préambule aux Grands Causses du Lot et de l’Aveyron.
Le canal du Midi
Imaginez 240 km d'une route liquide sous un frais tunnel de platanes, paressant parmi les vergers et les vignes, traversant des cités 3 étoiles, enjambant les fleuves d'un jet d'aqueduc et se haussant du col par des accolades d'écluses (jusqu'à 8 à la fois) aux ovales gracieux...
Le canal du Midi témoigne de l'art du Grand Siècle.
Pourtant, lorsque Pierre-Paul Riquet, un obscur percepteur de Béziers, vint présenter le projet, c'est tout juste si Colbert ne le traita pas de farfelu. Mais le roi, lui, dit oui. Pendant 14 ans, 12 000 hommes creusèrent, captant les ruisseaux de la montagne Noire, bichonnant des ouvrages colossaux. Le Trésor royal était-il asséché par Versailles et les guerres ? Riquet puisait alors dans sa poche, puis dans celle de sa femme : leurs descendants mirent 40 années à rembourser les créanciers. Et pourtant, ils s’étaient bien enrichis !
Dès l'ouverture, en 1681, ce fut la ruée. La 1re liaison Atlantique-Méditerranée transforma la région. De Toulouse à Sète, on ne voyageait plus qu'en bateau. Relais, chapelles et maisons closes s'agglutinèrent le long du canal. Riquet avait vu grand.
Le canal du Midi et le canal de la Garonne sont longés par une piste cyclable.
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