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Activités et trek Ladakh

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Trek au Ladakh

Où, ailleurs, peut-on marcher le nez rivé sur les cimes de l’Himalaya ou du Karakorum, de montagne pelée en vallée-oasis, de col en col, au gré des guirlandes de drapeaux à prières et des patchworks de petits champs d’orge et de blé ? Paysages lunaires, vallées désertiques, roches multicolores, lacs éblouissants, sommets sidéraux... Le Ladakh ne déçoit pas. Reste, toutefois, à choisir un itinéraire à sa mesure.

Des permis spéciaux sont nécessaires pour certains secteurs (voir les formalités d'entrée au Ladakh).

Quand trekket au Ladakh ?

On peut entreprendre un trek de début mai à début octobre mais, pour ne pas geler la nuit, mieux vaut privilégier la période de mi-juin à début septembre. De mi-juillet à mi-août, c’est la haute saison. En juin, c’est plus calme.
Le trek hivernal le plus fameux se fait sur la rivière Zanskar gelée (Chadar trek), mais il fait alors un froid de canard (- 30 °C...) et nombre d’infrastructures, à Leh, sont fermées.
Autre bémol : l’itinéraire est devenu populaire auprès des jeunes Indiens, qui en profitent pour faire la nouba en musique toute la nuit...

Combien pour un trek ?

Les treks classiques se déclinent sur 8 à 21 jours de marche, combinant découverte des paysages et des villages perdus au fin fond des vallées avec nuit chez l'habitant ou sous tente.

Les (innombrables) agences touristiques locales proposent aussi des programmes light, de 2 à 5 jours, le long de l'Indus notamment, avec logement chez l'habitant et voiture-balai pour les éventuelles défaillances. Dans leur jargon, les professionnels appellent ça des baby-treks et, si cela ne s’apparente pas tout à fait à une flânerie, on peut s’y risquer sans problème en famille, avec de grands enfants en tout cas. Dans cette optique, les étapes sont courtes (3-5h de marche par jour). Dans tous les cas, acclimatez-vous au moins 2-3 jours avant.

Avec qui partir en trek ?

Ceux qui ne connaissent pas la région éviteront de se lancer seuls. On se perd aisément, et il est indispensable d’avoir un bon équipement. Parmi les multiples agences de Leh, il est important d’en choisir une sérieuse, proposant un encadrement logistique adapté : guide compétent (et pas un étudiant engagé à la petite semaine...), chevaux ou mules pour le transport du matériel sur les plus longs treks, tentes, cuisiniers, oxygène, etc. L’idéal est de partir en petit groupe. Heureusement, il existe des agences très sérieuses à Leh.

À quel prix ?

Sur la base de 4 personnes, 1 journée varie en moyenne entre 30 et 60 € par personne. Le prix dépend de la qualité de la prestation, de la difficulté du parcours, et donc de la logistique nécessaire, du nombre de jours et de participants. En dessous de 30 €, méfiance !
Faites-vous préciser toutes les conditions avant le départ et n’hésitez pas à comparer plusieurs agences, surtout si vous demandez un trek à la carte.
Et si vous êtes seul(e) ou à 2, consultez les petites annonces de recherche de coéquipiers, au resto Gesmo par exemple.

Quels équipements prévoir ?

Voir le paragraphe consacré à l'équipement spécial Ladakh.

Quels sont les treks les plus prisés ?

Les possibilités abondent, mais la plupart des agences s’en tiennent aux mêmes classiques. On est loin d’être exhaustif.

Les baby-treks

Le grand classique, ici, consiste à relier en 3 courtes étapes (3-5h) le monastère de Likir (à 1h30 de route à l’ouest de Leh) à celui de Tingmosgang (à 2h30). Cette magnifique randonnée d’altitude moyenne (parfaite pour continuer à s’acclimater) peut éventuellement se faire seul ou, plus facilement, avec une agence. En chemin : 5 cols (le plus haut à 3 874 m), de nombreux petits villages, des champs de blé et d’orge, des vergers d’abricotiers.
En principe, on peut loger et manger chez l’habitant à Yangthang et Hemis Shukpachan, mais mieux vaut emporter une tente et des vivres : en été, les villageois travaillent aux champs et ne sont pas forcément disponibles... ou les homestays sont déjà squattés. De mi-juillet à mi-août, il y a beaucoup de monde et il peut faire très chaud.
Détour possible par le monastère de Ridzong. Un peu plus ardu et montagneux : le trek de 5 jours (52 km) du monastère de Spituk (aux portes de Leh) à celui de Matho, en passant par les cols de Stok La (4 855 m) et Matho La (4 845 m).
Plus court : jusqu’à Stok seulement (39 km en 3 jours). Ou encore : de Lamayuru au monastère d’Alchi en 71 km et 5 jours. Et une dernière idée : de Saboo (aux portes de Leh) à Igoo en 5 jours, en tente ou homestays dans des villages authentiques.

La vallée de Markha

Au sud de la vallée de l’Indus et parallèle à celle-ci, elle est le théâtre de beaux treks pas trop difficiles de 6 à 9 jours (pour 4-8h de marche quotidienne). Altitude maximale : 5 260 m au Kongmaru La. Sa popularité a vu la prolifération de nombreux homestays et guesthouses ces dernières années : on en trouve désormais sur tout l’itinéraire, à l’exception d’une nuit sous tente (prémontée).
Les prix sont raisonnables en raison de la proximité de Leh : départ de Spituk (ou de Chilling en version courte) et arrivée à Hemis.
Les plus sportifs pourront s’élancer à l’assaut du Stok Kangri qui culmine à 6 153 m, un des 6 000 m les plus aisés du coin.
L’agence Sky Walker propose une intéressante alternative plus en altitude, baptisée Upper Markha Valley, au flanc des glaciers.

Les treks moins connus

Certaines agences, parmi celles que nous conseillons à Leh, proposent des treks alternatifs dans des zones isolées où les randonneurs sont autrement moins nombreux. Que diriez-vous, par exemple, de rallier la vallée de l’Indus à celle de la Nubra (en 5-6 jours) au départ du monastère de Phyang par le Lasermo La (5 438 m), ou depuis Basgo par le Nia La, en traversant juste quelques villages intacts ?

Plus sauvages encore, plus longs : les treks à la découverte des campements nomades de la région du Changthang (au sud-est), en chemin vers les lacs de Tso Kar et Tso Moriri. Sauvage, superbe, mais les prix sont ici supérieurs en raison de l’éloignement.

La grande traversée du Zanskar

À l’ouest de Leh, ce classique réservé aux bons marcheurs (10 jours de Lamayuru à Padum, puis 9 jours de plus jusqu’à Darcha) a perdu de sa superbe depuis que le réseau routier a envahi une (bonne) partie de l’itinéraire...

On vous conseille plutôt des treks alternatifs, de Rangdum à Padum via Lingshed, par exemple, ou au sud-est de Padum autour du col du Stongde La (5 140 m). Un très bel itinéraire sauvage permet aussi de relier Lamayuru à Lingshed via Kanji en restant toujours au-dessus de 4 500 m

Spécial léopoard des neiges

Si plusieurs agences proposent cette aventure unique (sur 2-3 jours) dans le secteur de Rumbak, où le félin se laisse régulièrement voir en janvier-février, on vous conseille de vous adresser à Tashi, de Hidden North Adventures, vraiment passionné par le sujet. Attention, il fait alors affreusement froid, et l’infrastructure est lourde (donc chère).

Treks thématiques

Certaines agences proposent des treks à thématique culturelle (principalement les monastères), géologique, écologique...

Autres activités sportives

Le panel d’activités se diversifie au fil des ans : location ou excursions en mountain bike, escalade, rafting sur la Zanskar (dès fin mai) ou l’Indus (plus calme, en juillet-août), etc.

Durée et logistique se négocient à la carte, selon vos envies et votre budget. Là encore, il s’agit de comparer

Visite des monastères

La plupart des monastères sont ouverts à la visite tous les jours de 6h ou 7h à 18h, avec une pause entre 13h et 14h. L’entrée est payante et varie entre 30 et 100 ₹.
L’accueil est plutôt débonnaire et les moines parlant l’anglais pas si nombreux. N’oubliez pas d’enlever vos chaussures avant d’entrer dans les sanctuaires (chaussettes conseillées).
Une fois à l’intérieur, il faut circuler dans le sens des aiguilles d’une montre. Les photos sans flash sont autorisées dans certains temples, interdites dans d’autres.

Les cérémonies ont lieu généralement le matin tôt, parfois aussi le soir ; on peut y assister. Cela vaut particulièrement le coup à Thiksé, où l’on se réveille au son des grandes trompes tibétaines !
Certains monastères (dont Thiksé, justement) abritent des hôtelleries ou acceptent de loger 1 ou 2 personnes, mais c’est rarement nickel et très froid hors saison ! C’est gratuit, mais on vous enjoint à laisser une obole (minimum 150-200 ₹).

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