Vientiane, capitale de poche
Gavin's Clemente-Ruiz

Vientiane, la capitale du Laos, n’est pas bien grande mais bien plus animée que sa consœur Luang Prabang. « Vientiane » serait la déformation de Vieng Chan, la ville du santal. Petit détour à l’arrivée par le Patuxai, immense réplique à peine voilée de l’Arc de Triomphe parisien, sur l’artère principale de la ville, l’avenue Lane Xang, dédié aux morts des guerres laotiennes. La décoration du monument rappelle des légendes laotiennes. D’ailleurs, tiens, doit-on dire « lao » ou « laotien » ? La question reste en suspens. Le nom « Laos » ne serait que le pluriel des laos, nom ethnique des habitants. Ah ! ces « S » qui s’insinuent dans tous les recoins de la langue…

On se presse au marché Khua Din, peut-être le plus intéressant de la ville, depuis que le marché du matin, Talat Sao a été transformé en grand centre commercial un peu tristounet. Au Khua Din, en plein centre, ça grouille encore de part en part. Faire un tour au rayon viande et poissonnerie. Les grenouilles sautent dans leurs bacs, les poissons-chats esquissent leurs derniers sourires et des montagnes d’herbes — une des composantes importantes de la cuisine lao — se dressent face à nous, entre deux travées composées de bric et de broc. On s’amuse d’un objet que bon nombre de Laotiens tiennent à la main : une raquette. Mais une raquette un peu spéciale, sorte de tapette électrique pour tuer les moustiques à la nuit tombée ou au petit matin. Des « bzz », « bzz » emplissent soudainement l’atmosphère pour la démonstration.

Des restos sympathiques fourmillent aux quatre coins du (petit) centre-ville. Quelques préférences : Makphet, qui veille à sortir des gamins des rues, comme son homologue, Friends à Phnom Penh, en leur apprenant les métiers de la restauration. Ils apprennent ici un métier et se débrouillent tous à merveille. Passez les voir ! On y goûte un bœuf où quelques fleurs de frangipaniers viennent égayer l’assiette. La mangue émincée avec ses trois riz (vert, sombre, blanc), le tout servi chaud avec un caramel aurait de quoi faire fondre un bonze de plaisir. Tiens, d’ailleurs, juste en face, les bonzes du Wat Mixay étendent leurs tenues oranges toutes propres, à peine lavées.

Autre adresse sympathique : Tounet, ou la boutique d’une jeune laotienne parlant français, confectionnant des sacs, des pantalons, des écharpes et encore mille et une merveilles avec des tissus du Laos et de la région. D’autres boutiques d’artisanat (« handicrafts ») permettent de se procurer d’élégantes écharpes de soie. Souvent la machine à tisser n’est pas loin (qu’on songe à Nikone, dans le nord de la ville). Scène étrange et pour le moins acrobatique : une femme sur sa mobylette silencieuse (attention en traversant, on ne les entend pas venir !), tenant son volant d’une main, de l’autre un parapluie pour se protéger du soleil, le tout avec beaucoup de grâce.

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Texte : Gavin's Clemente-Ruiz

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