Luang Prabang - Vientiane, deux visages du Laos
La fureur de vivre... en tuk tuk
Les tuk-tuk restent un excellent moyen de transport dans la ville. Ils sont bariolés, souvent recouverts sous leur toit de papier adhésif fleuri. Détour par les gares routières de la ville avec l’un d’eux pour vérifier les informations du guide. Il y a trois gares routières. On part pour Oudom Xay, Phongsaly et Luang Prabang dans celle du nord, pour la Thaïlande dans celle du centre-ville, près des marchés de Talat Sao et Khua Din et vers Thakek, Savannakhet et Paksé dans celle du sud. Facile de partir de la capitale en bus pour rejoindre d’autres spots du pays — même si la route pour Luang Prabang pose encore des problèmes de sécurité parfois. Aisé aussi de passer les frontières. Attention, des visas sont souvent demandés, se les procurer en amont, au risque de repartir bredouille à la frontière. Les conditions d’accès changeant fréquemment, les postes-frontières s’ouvrant et se fermant comme par magie, mieux vaut donc prendre ses précautions et se renseigner auprès des ambassades des pays concernés à Vientiane, où les pays limitrophes au Laos sont tous représentés.
Le jeune conducteur de tuk-tuk qui m’accompagne est vite dépassé par l’un de ses acolytes. Ils font la course entre le centre-ville et la gare du nord. J’assiste incrédule à ces jeux. Heureusement, on ne doit pas dépasser les… 40 km/h ! Derrière ses lunettes noires, il parade. Tout d’un coup, son tuk-tuk ahane, il s’arrête. Problème d’huile. Ni une ni deux, il retire son bidon fixé derrière son siège et aspire à la bouche le liquide gluant. Problème de transmission. Il crache. Aspire à nouveau une gorgée. Je lui demande si tout va bien. Ma question semble presque le surprendre. À mon tour de marquer ma surprise. Le conducteur me jette un coup d'oeil, et d’un signe de la main m’informe que tout est rentré dans l’ordre. Nous voilà repartis. Le soir, je quitte la ville. Direction l’aéroport. Comptez 50 000 kips, environ 5 € pour un dernier frisson avant de reprendre l’avion.
Texte : Gavin's Clemente-Ruiz
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