En Sicile africaine, de Palerme à Agrigente
Palerme, porte d'entrée de la Sicile africaine
« Panormus conca aurea suos devorat alienos nutrit » Ce qui signifie en gros : « Palerme dans sa conque d’or se nourrit des Étrangers qu’elle dévore ». Tout est dit. Allez-vous faire dévorer par cette ville lovée entre terre et mer, repliée sur elle-même comme un chat endormi. L’antique Panormos, - littéralement le grand port de toutes mers en grec -, digère tous ceux qui la pénètrent.
Palerme, porte d’entrée de la Sicile « africaine », est un gros ventre, un poulpe aux multiples tentacules… à tel point que par moment, on ne sait plus trop où l’on est : Kinshasa, New Delhi, Tunis, Naples, Milan… Cette ville mélange cultures et odeurs, perspectives tirées au cordeau et arabesques. Palerme, c’est la fulgurance à toute épreuve, un foisonnement permanent.
Depuis la nuit des temps, elle a attiré les voyageurs : des Phéniciens qui prirent pied sur le territoire, des Sicules dès le VIIIe s av. J.-C. aux derniers réfugiés bangladeshi, en passant par les Grecs, les Romains, les Byzantins, les Arabes et les Normands, puis tous les chrétiens qui leur ont emboîté le pas : Angevins, Aragonais, Espagnols, Autrichiens, Bourbons…
Un millefeuille de civilisations qui se sont chevauchées, influencées, superposées, combattues, interpénétrées ou repoussées. Toutes ont laissé leur empreinte dans l’architecture, les arts décoratifs, la langue ou la cuisine.
- Intro
- Palerme, porte d'entrée de la Sicile africaine
- Dans le ventre de Palerme
- Ségeste ou le temps suspendu
- Trapani, port de toutes les îles
- Le charme discret des Égades
- En route vers Marzara del Vallo
- Pantelleria, fille du vent
- Sélinonte, pierres de lumière
- De Sciacca à Agrigente, patrie d’Empédocle
- Fiche pratique
Texte : Eric Milet
Mise en ligne :