Maurice, l’île aux trésors
Les couleurs, de Chamarel au Morne-Brabant
En redescendant vers le littoral, une escale s’impose à Chamarel (photo). Pour ses plantations de café. Pour sa rhumerie. Pour sa belle chute double ou triple (selon les pluies !), haute de près de 100 m. Pour ses Terres de couleurs (photo) aussi. Drôle de phénomène… Les sols érodés et nus livrent au regard un patchwork de terres ocre, lilas, rouge ou orange provenant de l’érosion de cendres volcaniques.
De Chamarel, la vue sur la côte, dominée par le Morne Brabant, est magnifique. Poussé sur le lagon, ce vieux volcan en pain de sucre (555 m), soudé à l’île par les éruptions, servit jadis de refuge aux esclaves marrons (en fuite).
On parla même de la « République des marrons », tant ils y étaient nombreux ! Le site a, à cet égard, été classé au patrimoine mondial — à l’instar de l’Aapravasi Ghat (centre d’immigration) de Port-Louis, où débarquèrent un demi-million d’engagés indiens de 1834 à 1920.
Au pied du Morne-Brabant, l'heure est désormais à la glisse… Les kite-surfeurs s’envoient en l’air sur le spot de One Eye, à la vague tubulaire rapide comme l’éclair. Plus loin, à 5-6 milles au large, une armada de cachalots croise au-dessus d’une géographie de canyons entremêlés.
Quelques chanceux, engagés comme volontaires dans le cadre d’éco-expéditions, ont le droit d’aller à leur grande rencontre. Un instant grandiose, en pleine mer, en apnée, balloté par la houle, à la merci de 12 tonnes de chair et de graisse.
Préparez votre voyage avec nos partenaires- Intro
- Une île plurielle
- Port-Louis, côté nostalgie
- Quel bazar !
- Au jardin de Pamplemousses
- De plage en plage
- L’île aux Cerfs : séquence carte postale
- À l’ombre des montagnes Bambous
- Le pays de la canne à sucre
- Temples hindous et plantations de thé
- Les couleurs, de Chamarel au Morne-Brabant
- Fiche pratique
Texte : Claude Hervé-Bazin
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