Maurice, l’île aux trésors
Quel bazar !
La chaleur monte, les ventilos s’activent, les motos pétaradent dans la pesanteur tropicale. Le long des rues, les costards-cravates hâtent le pas vers le business district, croisant touristes en shorts, femmes voilées, écoliers en uniformes.
Le marché de Port-Louis bourdonne. Sous la vieille halle, les pommes d’amour (tomates) savamment empilées font écho à des montagnes informes de haricots verts, des papayes tranchées, du gingembre en vrac, des chouchous (genre de courgette) luisants, des brocs de jus de tamarin, des piments verts frais, secs, confits ou en pâte…
Des fruits exotiques bien astiqués attendent le chaland : pommes, poires, raisin. Ailleurs, le jaune orangé intense du curcuma répond au rouge du paprika, à l’ocre du curry, aux feuilles séchées craquantes du caripoulé (laurier). Au dehors, les vendeurs de vêtements (Maurice en est un grand producteur) colonisent le pavé, leur étal au sol.
Rue de la Corderie, au côté des boutiques de hi-fi, les vendeurs de tissus débitent leurs cotonnades et leurs imprimés colorés au mètre, dans une odeur persistante de poussière qui donne envie d’éternuer.
Happé par Queen Street, on se retrouve bientôt dans le quartier chinois et devant les murs blancs moulurés et les volets verts de la Mosquée du Vendredi (Jummah), rehaussée d’une armée de tourelles rappelant l’architecture de l’Inde du Nord. La balade à Port-Louis s’achève.
Préparez votre voyage avec nos partenaires- Intro
- Une île plurielle
- Port-Louis, côté nostalgie
- Quel bazar !
- Au jardin de Pamplemousses
- De plage en plage
- L’île aux Cerfs : séquence carte postale
- À l’ombre des montagnes Bambous
- Le pays de la canne à sucre
- Temples hindous et plantations de thé
- Les couleurs, de Chamarel au Morne-Brabant
- Fiche pratique
Texte : Claude Hervé-Bazin
Mise en ligne :