Maurice, l’île aux trésors
Une île plurielle
Le jeune Baudelaire, envoyé prendre l’air aux Indes, fit en 1841 une escale forcée sur l’île Maurice que ses habitants appelaient alors de France.
« C’était une terre magnifique, éblouissante. Il semblait que les musiques de la vie s’en détachaient en un vague murmure, et que de ses côtes, riches en verdure de toutes sortes, s’exhalait, jusqu’à plusieurs lieues, une délicieuse odeur de fleurs et de fruits. »
D’autres voyageurs ont colporté cette image de paradis terrestre, doublé d’une terre francophone usurpée par les Anglais.
L’esclavage, décrété pour la grande cause du sucre, n’eut jamais que peu de poids dans leurs écrits. C’est pourtant la canne à sucre qui a façonné l’île : son économie, son identité même.
Plus vraiment française, jamais vraiment anglaise, Maurice est devenue créole tandis que des centaines de milliers de coolies rejoignaient dans les champs les esclaves libérés. Un siècle et demi plus tard, l’île offre le visage d’une terre hors norme, où l’histoire a installé toutes les grandes religions et différents peuples.
Un rapide coup d’œil aux statistiques révèle 48% d’Hindous, 32% de Chrétiens, 17% de Musulmans — et, sous un jour plus ethnique, 68% d’Indo-Mauriciens, 27% de créoles, 3% de Sino-Mauriciens et 2% de Franco-Mauriciens.
Ce grand méli-mélo, servi avec un incontournable sourire, n’est pas pour rien dans l’attachement qu’on peut porter à l’île.
Préparez votre voyage avec nos partenaires- Intro
- Une île plurielle
- Port-Louis, côté nostalgie
- Quel bazar !
- Au jardin de Pamplemousses
- De plage en plage
- L’île aux Cerfs : séquence carte postale
- À l’ombre des montagnes Bambous
- Le pays de la canne à sucre
- Temples hindous et plantations de thé
- Les couleurs, de Chamarel au Morne-Brabant
- Fiche pratique
Texte : Claude Hervé-Bazin
Mise en ligne :