Chateauesque journée
Les lits ont été bien agréables même si la température autour était frisquounante. Il fait 16°5 dans la chambre à 7 heures. Nous avons droit à un buffet varié avec œufs. Je vais nettement mieux que la veille et pour éviter tout désagrément je m’en passe !!!
En route à 8h50 pour une journée de conduite moit/moit. Quand je disais que j’allais mieux.
La première étape du jour est le château de Duwisib. Un château, au milieu de nulle part, surprenant !!!
Au début du XXème siècle une riche américaine - Jayta Humphreys - épousa un allemand – le Baron Hans Heinrich von Wolf - et ils vinrent s’établir dans cette contrée qui n’était pas encore namibienne.
Elle appréciait le beau, le confortable, le solide… Du coup d’immenses convois d’oryx charrièrent, depuis Lüderitz le port le plus proche, pierres, meubles, tapis et objets multiples et variés en provenance d’Allemagne et d’autres contrées. Amis de toutes nationalités y vinrent séjourner quelques semaines ou mois. La bâtisse compte 22 pièces, principalement des chambres et un bar au sous-sol.
Leur histoire est romantique à souhait, de ce romantisme qui fait pleurer les midinettes en oubliant que le plus pleurant est ce qui se passait autour… Il était soldat et lorsque la guerre éclata, en 1914, l’honneur le poussa à partir au front et il n’en revint pas. Du coup, elle ne remit jamais les pieds dans cette maison du bonheur et termina sa vie aux Etats-Unis, où elle mourut en 1963. Le château est devenu monument national en 1970.
Pour parfaire la légende, certains disent que les chevaux du désert seraient les descendants des chevaux du Baron…
Il est 11h15 quand nous atteignons les 1 447 mètres d’altitude du site. La visite est à 65 dollarsN par personne. C’est cossu, bourgeois mais pas ostentatoire. Il est possible de rester dormir sur place dans les ex chambres d’amis.
Beaucoup considèrent ce site comme sans intérêt, ce ne fut pas notre cas. En effet, il témoigne de ce que pouvait être la vie des riches arrivants, il y a plus d’un siècle. De plus, nous apprécions les musées, donc si vous passez dans le coin…
Une petite faim nous tenaille et une belle grosse tarte aux pommes dans une vitrine nous dit coucou… et nous lui répondons miam-miam.
C’est reparti pour la suite de l’étape en direction de Namtib. La route 707 est un ravissement pour les yeux, d’un côté des quivertrees sur les pentes de colinettes et de l’autre les chutes de dunes. Quelques oryx nous saluent et bien peu de voitures viennent interrompre notre contemplation.
Voilà l’entrée de notre étape du jour, à gauche toute, nous roulons pendant 10 kilomètres sur un chemin parfois à peine plus large que la voiture. A 15h10 nous arrivons devant les bâtiments de la ferme auberge. Un bon gros toutou… nous accueille, c’est un kangal ou berger d’Anatolie, un de ceux en charge de la protection des troupeaux.
La première impression est très très positive et le restera. Un quivertree avec des fleurs, de chouettes bungalows, un espace plein de petits coins pour se poser, se reposer… Quel bon choix de venir là.
Par contre, il fait déjà bien frisquet en ce milieu d’après-midi donc je demande des couvertures en plus car il n’y a pas de chauffage dans les chambres… et donne une lessive à faire… la dernière du voyage. Un point nous fait un peu peur. Si en saison chaude, cela doit être un vrai plus, en hiver c’est loin d’en être un. Les bungalows sont construits en 3 parties: la chambre, une courette et la salle d’eau. La courette est prévue pour s’installer et admirer le ciel… Cela veut donc dire que la nuit pour aller aux commodités, il faudra mettre son nez dehors. J’en frissonne d’avance…
L’après-midi se déroule en admiration du paysage et repos. Le froid tombe sur nous et vers 18 heures nous nous installons devant la salvatrice cheminée du salon pour l’apéro.
Le soir, nous serons 14 à table dont nos hôtes. La conversation se fait en anglais mais la table est un peu grande pour que tout le monde se parle. Du coup, nous discutons surtout avec deux suisses assis près de nous. Le repas est bon, l’ambiance conviviale, une vraie table d’hôtes !
Les yeux se ferment en pensant étoiles après avoir grelotté juste un peu à les regarder car il y en a moins de visibles que ce que nous imaginions, guère plus qu’à la maison, en fait…
Et dans la nuit, la température descendra à 6° dans la chambre !
Les compléments détails, photos et petits films
sont par là…