Salut “la chèvre” et merci de nous avoir éclairé sur ton expérience avec cette agence.
Je suis légèrement en désacord avec toi sur certains point mais ta conclusion m’a semblée très significative.
Il faut effectivement prendre le temps pour découvrir ce pays. Lorsque mes amis me demande combien de temps ils doivent prendre sur leurs vacances pour venir nous rendre visite, je leur conseille toujours au moins 1 mois.
C’est vrai que tout le monde ne peut pas se le permettre, mais il est difficile d’apprécier la Thaïlande sans prendre son temps. C’est le rythme de ce pays, calme et indolent.
En lisant ton message, j’ai l’impression que tu as surtout été déçu par le fait de n’avoir pas vu grand chose ou de ne pas avoir pu consacrer plus de temps à certains lieux (Bangkok, Chiang mai).
C’est souvent le problème avec les voyages organisés. Ils sont soit trop rapides : on voit tout ce qu’on peut en 5 mns ; soit trop lent : on passe des jours sur des sites qui devraient prendre à peine une demi-journée. Dans les deux cas, on en repart insastisfait.
Il y a énormément de choses à voir en Thaïlande.
Faire un “tour” de deux semaines, c’est comme dire qu’on a visité la France dans le même temps. Avec cette différence que les conditions de circulation sont bien moins faciles et rapides ici. Il est donc moins aisé d’aller d’un “lieu intéressant” à un autre.
Par exemple, si tu es allé à Kanchanaburi, à quelques dizaines de kilomètres de là, on trouve le parc national de Thong Pha Poum, l’un des rares endroits de Thaïlande où l’on a acclimaté l’hortensia (fleur de Bretagne par excellence), on peut y dormir dans un bungalow juché dans un arbre, avec une vue magnifique sur les vallées de jungle et un lac gigantesque. La brume de l’aube, les cris de la forêt qui s’éveille, l’atmosphère sereine du lever de soleil rendent ce lieu iréel, presque magique. Pour aller à cet endroit, il te faut compter quatre heures de bus et de sangteaw, mais tu es obligé d’y rester soit une heure (donc pas assez pour en profiter) soit une nuit car il n’y a qu’un sangteaw par jour.
Et pourtant, en terme de distance, ce n’est pas loin de Kanchanaburi et de ses “attractions touristiques”…
La campagne autour de Phang Nga, de Krabi (sud de la Thaïlande, à côté de Phuket) regorge d’endroits fabuleux, grottes, cascades, geysers, que tu ne verra pas en passant par un tour opérateur, car ils ne les considèrent pas comme “suffisamment prestigieux” pour attirer les touristes.
Le nord du pays est la région privilégiée pour les treks. A raison, ce sont des paysages superbes. Il faut être prêt à payer un peu plus cher pour profiter d’un bon guide et ne pas partir avec un groupe de touristes qui va “visiter les villages montagnards traditionnels”. Ne pas partir de Chiang Mai ou de Paï mais plutôt de Mae Hong Son (même si cette dernière commence à devenir un peu plus connue).
A l’est, on trouve des villes plus classiques comme Loei ou Nong Khay et d’autres de moindre importance mais plus intéressantes. L’architecture n’y est pas grandiose, mais les gens y sont moins occidentalisés que dans les spots touristiques. Ils vivent leurs vies selon leur rythme et leurs traditions, sans s’inquièter de savoir si les touristes seront ou non intéressés par ce qu’ils font.
On va là bas en prennant le train de nuit depuis Bangkok, un avant-goût de l’aventure avec son charme désuet, son rythme tranquille, détendu, puis le bus pour traverser les champs de canne à sucre, les rizières, les collines escarpées. C’est aussi la région la plus anciennement peuplée de Thaïlande, on y trouve plusieurs sites archéologiques, comme Ban Chiang figurant au Patrimoine mondial de l’humanité.
Les plages sont “bourrées à craquer de russes qui viennent pour boire, manger et b… à moins frais”. Oui, dans les lieux touristiques.
La Thaïlande a attiré 18 millions de visiteurs l’an dernier. Le tourisme est l’une de ses principales ressources. Les russes sont une “nouvelle clientèle low cost” qui profite de package très peu chers pour s’offrir une “destination de rêve”.
Comme toutes les clientèles low cost, ils sortent peu de leur “package”, il est donc assez facile de les éviter.
En sortant des sentiers battus, on trouve des plages de sable immaculé où l’on croise trois quidams au kilomètre. Mais il faut être prêt à bouger, “perdre du temps pour en gagner”. Dégager de son “hôtel les pieds dans l’eau” (recommandé par 5 guides touristiques qui se piquent les adresses les uns des autres sans vraiment aller vérifier la validité des informations) pour trouver un autre hébergemenr, peut être sans internet par wifi, sans tv par satellite, sans douche chaude, mais autrement plus paisible et plus authentique.
Par exemple, plutôt que venir à Phuket, il vaut mieux descendre à Koh Lanta et en bateau tant qu’à faire, pas en minibus. Après quelques jours, on peut reprendre un bateau jusqu’à Koh Lipe, deux destinations bien moins peuplées que Phuket, mais moins accessibles aussi.
Comme tu l’indiquais, la Thaïlande n’est pas une destination pour les voyages organisés, sauf à être fan de ce type de voyage.
Les TO que je conseille ici, ce sont les agences locales qui vont t’aider à acheter tes billets de transports, si tu as la flemme d’aller les acheter toi même, et encore, la plupart du temps, le personnel de la guest-house te trouvera le même billet au même prix ou à moins cher.
Ensuite, pour les adresses, c’est simple : trouve une première guest-house sympa, elle a toujours des amis qui ont une autre guest-house sympa dans un autre lieu, etc.
Dans tous les cas, n’hésites pas à revenir
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