Bonjour,
Pas de droit à indemnisation puisque vous êtes informé plus de 14 jours à l’avance.
Par contre, droit à prise en charge en raison de l’article 9 du règlement 261/2004 du Parlement Européen et du Conseil, auquel renvoie son article 5 (annulation). Il prévoit que, dans ce cas, les passagers se voient offrir gratuitement ;
a) des rafraîchissements et des possibilités de se restaurer en suffisance
b) un hébergement à l’hôtel lorsqu’un séjour s’ajoute à celui prévu par le passager est nécessaire
c) le transport depuis l’aéroport jusqu’au lieu d’hébergement.
La Communication de la Commission 2016/C 214/04 publiée au Journal Officiel de l’Union Européenne du 15 juin 2016, précise, en outre, « y compris dans l’aéroport de transit dans le cas de vols avec correspondances ».
Par ailleurs, au sujet du réacheminement qui vous est proposé un jour plus tard, il convient de se pencher sur l’irrespect, par la compagnie aérienne, de ses obligations découlant de l’article 8 du règlement 261/2004 du Parlement Européen et du Conseil, auquel l’article 5, renvoie.
Celui-ci dispose, en son paragraphe 1, que les passagers victimes d’une annulation de vol se voient proposer le choix entre le remboursement, ou un réacheminement dans les meilleurs délais, ou, si tel est le désir exprimé des passagers, un réacheminement à une date ultérieure.
En outre, la « Communication de la Commission » 2016/C 214/04, publiée au Journal Officiel de l’Union Européenne du 15 juin 2016 (pièce n°9), en son article 4.2, non seulement confirme ces obligations, mais y ajoute;
1° que le transporteur aérien doit proposer le choix entre ces trois options simultanément à l’annulation;
2° que le réacheminement dans les meilleurs délais doit être recherché par la compagnie aérienne auprès de tout transporteur aérien, même ne faisant pas partie de la même alliance, et même par un autre mode de transport, sans coût supplémentaire pour le passager, même s’il est transporté dans une classe supérieure, ou à un tarif plus élevé que celui payé pour le service initial.
Outre ce qui précède relatif à l’obligation d’offrir un réacheminement dans les meilleurs délais, il convient de se pencher sur l’arrêt rendu, par la Cour de Justice de l’Union Européenne, le 11 juin 2020 dans l’affaire TAP C-74/19, et tout particulièrement, sur le point 3 de son dispositif. Celui-ci précise que le fait pour un transporteur aérien de procéder au réacheminement d’un passager, au motif que l’avion transportant celui-ci a été affecté par une circonstance extraordinaire, au moyen d’un vol opéré par lui-même et conduisant ce passager à arriver le lendemain du jour initialement prévu ne constitue pas une « mesure raisonnable » libérant ce transporteur de son obligation d’indemnisation prévue à l’article 5, paragraphe 1, sous c), et à l’article 7, paragraphe 1, du règlement, à moins qu’il n’ait existé aucune autre possibilité de réacheminement direct, ou indirect, par un vol opéré par lui-même, ou tout autre transporteur aérien, et arrivant à un horaire moins tardif que le vol suivant du transporteur aérien concerné."
Donc, je vous conseille de rechercher vous-même un autre vol de réacheminement sur https://www.google.com/travel/flights permettant le réacheminement le jour même et non le lendemain. Vous allez sur le site de la compagnie aérienne (pas une agence) proposant ce vol et vous faites tout le processus de réservation en vous arrêtant juste avant le paiement. Vous avez ainsi la preuve d’un réacheminement “dans les meilleurs délais” dans lequel il restait, au moins, une place libre.
Pour complément d’information, allez voir là : https://retardimportantavion.wordpress.com/2023/09/29/indemnisation-meme-si-circonstance-extraordinaire-droit-reacheminement-dans-les-meilleurs-delais/
mais en restant conscient que vous ne pouvez pas prétendre à indemnisation.
Cordialement