Rum, Canna, et Inverie. Retour dans les Small isles

Forum Écosse


Photo prise devant la porte du bunkhouse où nous logions . A l’arrière plan, Bloodstone Hill. le sommet pointu à gauche, est l’Orval. Entre Canna et Rum, l’île de Sanday .
Nous débarquons au bout de la pointe de gauche , non loin de la petite maison blanche que l’on devine, sur cette photo prise le jour du retour . Nous devons séjourner à Canna pour l’après midi , puis une journée entière suivie d’une matinée . La dame du bunkhouse nous attend , avec un véhicule tous terrains , pour nous conduire au bunkhouse.C’est moins rustique que ce que promettait internet : j’avais lu que l’on nous fournissait une brouette . Je dois dire que cela ne m’aurait pas déplu . Mais je ne me plaindrai pas de la situation et cette dame est très aimable . Elle nous informe des ressources d’ l’île : un café restaurant, un magasin communautaire . Je les connais pour les avoir fréquentés, et appréciés, lors de mon précédent voyage .
Le bunkhouse, c’est cette petite maison blanche isolée . La route pour l’atteindre va jusqu’à l’ancien terrain de camping, monte en lacets, passe devant les cabanes en bois nouvellement construites puis s’arrête . Nous prenons alors nos sacs à dos et nous continuons , accompagnées par la dame,par un sentier horizontal . La dame nous fait visiter les lieux , nous propose de descendre notre chargement au retour . Nous déclinons cette proposition , tout en la remerciant . Nous serons seules au bunkhouse . Et ce sera un séjour au Paradis
A suivre

Les capacités d’accueil de Canna sont limitées .Un B&B plutôt luxueux et cher,très bien situé sur la colline, un camping ,avec vue sur la mer, et avec des cabanes en bois récemment construites .et un bunkhouse pour 8 personnes . Il y a peut-être autre chose , mais je l’ignore . Unie avec sa voisine Sanday, elle a moins de 25 habitants . Pourtant, elle en a eu autrefois plus de 400 . Tout comme sa grande voisine Rum, elle a été peuplée dès la préhistoire . On peut y voir non loin de la croix sculptée médiévale une "standing stone " et assez haut sur la colline, , nettement plus à,l’Ouest deux souterrains néolithiques auxquels j’ai rendu visite en 2015 avec Théodorine .
Pas mal de choses ont changé depuis mon précédent voyage . Apparemment ,ce ne sont plus les mêmes personnes qui tiennent le B&B . Le camping a été déplacé plus haut, me semble-t-il et il est désormais payant (pas bien cher tout de même ) et aménagé. Le bunkhouse est en service, ce qui n’était pas le cas . Je n’ai pas vu au magasin communautaire la dame qui faisait de la si belle laine et des bonnets très originaux . Nous avions parlé avec elle . Nous n’avons pas vu la même personne sur le port .Rocket Church semble avoir été rendue au culte .
Je crois avoir lu que le statut de l’île aurait change, comme à Rum, et comme à Eigg . Que ce serait maintenant une “community” . Je ne sais pas très bien ce que signifie ce terme .
Canna a appartenu à John Lorne Campbell, l’époux de Margaret Fay Shaw, la musicologue dont je parlerai plus loin, et a ensuite élé léguée au National Trust of Scotland .Je crois avoir compris que les habitants auraient maintenant plus de pouvoir .
Un autre changement, triste assurément , a eu lieu : en 2015, un mois après notre passage, un vol a eu lieu , pour la première fois depuis des dizaines d’année dans le magasin communautaire, qui était toujours ouvert et où l’on payait dans la “honesty box” . On y trouvait asile pour prendre une soupe minute , il y avait une table et des chaises . Nous y avions fait quelques petits achats Je déplore qu’il ne puisse plus régner une telle confiance dans l’île .
En ce qui concerne le bunkhouse, il offre pour nous tout le confort nécessaire : une cuisine salle à manger, un dortoir de 2 personnes, un dortoir pour 6, et un WC salle d’eau . Donc pour nous c’est parfait et de la fenêtre, nous voyons, et Sanday et Rum. Le rêve pour 15 livres par nuit et par personne…


Un banc devant la maison, une balançoire (malheureusement nous n’avons plus l’âge) et des brebis et agneaux pour voisins immédiats .
A gauche sur la photo, Compass Hill, ainsi nommée parce quelle affole les boussoles des marins .
Le bunkhouse est un ermitage parfait . Canna ne convient pas à ceux qui ne peuvent se passer de l’agitation du monde, à ceux qui ne supportent pas l’isolement . Pas de réseau pour les téléphones portables . Pas de nouvelles de l’extérieur ici au bunkhouse . Dans l’île de Rum, nous pouvions communiquer avec nos proches , facilement dans l’ensemble, à Kinloch, devant le château, près du Community Hall, au carrefour des chemins de Kilmory et de Harris et même au camping . Arrêtée prèsdu château devant une haie de rhododendrons pour raconter notre journée à Cyrus, j’ai dû fuir et mettre fin à mon récit . Les midges commençaient à s’intéresser d’un peu trop près à ma personne. A Canna, j’ai rencontré des midges, en marchant le long de la mer, le lendemain, alors que je ne pouvais plus m’attarder au téléphone.
Nous sommes ravies d’être ici . Je regrette que tous ceux qui avaient envisagé de venir avec nous ne soient pas là , et aussi que ma cousine soit repartie.Langue de Vipère rêve de venir ici avec son époux et sa fille, bien qu’elle lne puisse comme chez elle contempler le Mont Blanc à longueur de journée .
Le seul problème est que nous sommes très bien ici . Que demander de plus devant pareil spectacle ? Nous allons tout de même faire de petits efforts pour bouger.
A suivre

Langue de Vipère vient pour la première fois à Canna. Donc, nous allons nous rendre en ville (nous sommes passées rapidement en voiture) et nous nous rendrons à An Coroghon Castle.
Nous descendons d’abord, tantôt à travers pré, tantôt par un chemin, en rencontrant des moutons et nous arrivons à la ferme . Côté terre, Canna me rappelle vraiment le Cantal .


Si l’on remplaçait les moutons par des vaches de Salers aux cornes en forme de lyre,je me sentirais chez moi, dans les Monts du Cantal. Côté mer ,évidemment, c’est un peu différent, mais après tout , on peut espérer que les effets de la tectonique des plaques augmente la ressemblance, dans quelques millions d’années !
On voit ici Rocket Church, que nous allons bientôt visiter, mais il nous faut d’abord passer par la ferme,le Centre Communautaire, et devant le café de Canna et Canna House .
Un panneau explicatif ,sur un mur de la ferme, nous raconte le sauvetage des souris de Canna.
Et maintenant, les détails pour les amateurs :
Après avoir traversé le village, nous longeons la mer

nous arrivons à An Coroghon Castle .
A suivre

Le site d’An Coroghon Castle est très curieux . C’est une petite fortification du 16 ème au 17 ème siècle juchée sur un rocher très raide qui se détache assez bizarrement au dessus de la mer en avant de la colline . La légende dit qu’un mari jaloux y aurait enfermé sa femme .Ce qui est sûr, c’est que l’on pouvait voir de loin les menaces qui survenaient de la mer . La vue s’étend jusqu’à Rum et à Skye . Le site est moins accessible que lors de mon précédent voyage . L’érosion a poursuivi son travail et des pierres menacent de tomber .


On ne peut plus guère être tenté d’emprunter le sentier d’accès, qui était déjà bien périlleux
précédemment .
.
Nous continuons notre chemin pour voir la tour sous un autre angle .
Nous trouvons un sentier dans les galets . Nous bénéficionsd’une belle vue sur Skye .
Nous poursuivons dans les galets ,nous dépassons un éboulement, mais la marche devient malaisée et finalement nous faisons demi-tour .
A suivre

Nous arrivons au terme de notre exploration de la première journée . Nous prenons donc le chemin du retour ,en visitant Rocket Church,l’église protestante de Canna (Canna possède aussi une église catholique ) au passage et nous allons voir la croix située derrière l’église .


Nous longeons ensuite le rivage vers l’Ouest pour prendre le chemin du camping .
On voit bien ici le pont qui relie Canna à Sanday où nous allons nous rendre le lendemain .
Nous suscitons la curiosité des moutons de l’île .
Nous terminons comme à notre arrivée par le sentier . On entrevoit sur la photo suivante le
bunkhouse.

Nous profitons de la sérénité de ce lieu idyllique et nous allons dormir de bonne heure,et longtemps, après un repas fort simple . Nous sommes toutes les deux de remarquables dormeuses. Langue de Vipère l’emporte sur moi dans ce domaine . D’ailleurs lors des expéditions organisées par Robin Hood, elle était chargée de dormir avec le beurre dans son duvet, pour que l’on puisse le tartiner aisément , et on ne la réveillait qu’au tout dernier moment, lorsque tout était prêt . Mais j’ai aussi le souvenir de certain bivouac hivernal réunion,où nous fûmes l’une et l’autre sauvagement déportées dans notre duvet sarcophage par deux barbares, Robin Hood et la Bête du Gévaudan, fidèle chroniqueur des exploits de notre chef . Ils prétextèrent que nous occcupions abusivement l’espace à une heure indue et que nous les empêchions d’allumer le feu et de préparer le porridge . Mais, héroïques, nous résistâmes jusqu’au bout , nous menaçâmes de porter plainte devant l’ONU, et nous ne consentîmes à nous lever que lorsque le petit déjeuner fut prêt .
A suivre …

Pour cette seconde journée dans l’île de Canna, je propose de donner la priorité à la recherche des macareux de l’île de Sanday . Nous partons donc,pas très tôt dans la matinée (nous nous sentons trop bien au bunkhouse) et nous commençons par descendre de la colline, en admirant de belles vues vers l’Ouest au passage .


Nous traversons le pont et nous passons à la sortie du pont devant ce petit oratoire .
Nous nous dirigeons ensuite à travers prés vers le côte Sud de Sanday . J’ai lu sur le site Walkhighlandsque les macareux nicheraient sur le rocher de Dun Mor . La progression est facile , bien qu’il faille contourner de petites falaises .
Nous passons à proximité des éoliennes après nous être tenues à distance de deux bovins que je soupçonne d’être des taureaux et nous arrivons à proximité du curieux rocher de Dun Mor . Peu avant d’arriver, nous remarquons des oiseaux postés sur des rochers qui font office de veilleurs, mais ce ne sont pas des macareux .
Dun Mor .A suivre


Il n’y a que de très rares oiseaux sur ce rocher . Nous pouvons du moins assez bien observer
les ravinements de Bloodstone Hill sur l’île de Rum . Comme nous ne voulons pas nous avouer vaincues, nous continuons notre recherche , nous revenons un peu en arrière sur les falaises et nous découvrons de très nombreux oiseaux, qui nichent dans la falaise blanchie par
leurs excréments,
,
mais apparemment, ce ne sont pas des macareux que nous avons trouvés.
Les oiseaux allaient et venaient dans cette grotte .
Je n’avais malheureusement ni jumelles ni zoom puissant.

Nous deécidons de prendre le chemin du rerour en passant par le Nord de l’île et l’église de Sanday.

Nous revenons à travers prés en évitant les reliefs les plus marqués . Au loin, nous avons des
aperçus sur Skye et sur le port.
.



Nous arrivons ensuite à l’église et près d’une maison en ruine .
Nous n’avons pas eu à notre retour les mêmes problèmes avec la marée que lors du précédent voyage . Lorsque nous passons sur la côte Nord, ce n’est pas la marée haute, et de toute manière on a récemment construit une chaussée hors de portée de la marée .
Après avoir repassé le pont, nous décidons de longer la mer vers l’Est jusqu’au terminus de la route .A suivre

Nous ne passons pas par le bunkhouse à notre retour de Sanday . La tentation de la contemplation paresseuse serait trop forte, nous dépassons donc la bifurcation pour le camping et prenons la seule route de l’île, qui longe la mer .


Arrivées au terminus de la route, nous empruntons un sentier qui se dirige vers le Nord .Nous n’allons pas très loin . L’objectif est seulement d’apercevoir les Hébrides extérieures, où désormais je me rendrais volontiers .
On entrevoit deux de ces îles dans le lontain , sur cette photo . Nous n’allons pas plus loin . En 2015,nous étions allées jusqu’à la côte Nord, Théodorine et moi , et nous avions au passage vu les souterrains . Nous n’en avons pas vraiment le temps . Nous décidons donc de
rentrer au bunkhouse .



Après cette petite montée apéritive au dessus du camping, nous prenons le petit sentier horizontal qui nous conduit à notre gîte . Soirée calme au bunkhouse, où nous avons droit à de belles lumières du soir .

A suivre

Nous n’avons plus que quelques heures à passer à Canna . Notre séjour ne nous a pas permis de chercher les nombreux vestiges archéologiques de l’île, ni de monter sur Compass Hill, ni de faire le tour des falaises . Mais nous avons le temps de chercher la très ancienne croix médiévale,témoignage de la très ancienne évangélisation de l’île Canna fut le siège d’un important monastère , aujourd’hui disparu . J’avais vu cette croix lors de mon précédent voyage, je n’avais pas pu en faire de photo, mon appareil ayant souffert de l’humidité .
Apparemment, ce n’est pas très loin du bunkhouse . Nous partons à travers prés et après quelques hésitations (nous entrons à tort dans un vieux cimetière ) nous découvrons la croix mutilée, et une pierre levée préhistorique . .Le bunkhouse n’est pas loin du tout comme on le


On voit ici en effet la croix et la pierre levée, ainsi que le bunkhouse à quelque distance .
.Après avoir accompli notre devoir culturel, nous partons pour une promenade bucolique qui nous fait découvrir un autre panneau, toujours relatif à l’ancien sanctuaire, apparemment étendu.


Encore une fois, si les vaches avaient des cornes en forme le lyre, et si elles étaient rousses, je pourrais me croire dans le Cantal .


Nous regagnons ensuite le bunkhouse pour faire nos derniers préparatifs,quittant à regret cette île enchanteresse, …par beau temps .
A suivre

La journée va être encore chargée .Nous devons prendre le ferry pour Mallaig et aussitôt après prendre le bateau pour Inverie .Nous avons fait notre bilan financier . Notre politique d’austérité a porté ses fruits. Nous avons suffisamment de livres pour payer le bunkhouse d’Inverie,s’il a de la place, et nous avons déjà réglé le montant des traversées. Ô miracle, j’ai de quoi acheter un livre de Margaret Fay Shaw au magasin communautaire . C’était d’ailleurs l’une des raisons de mon retour à Canna.
Margaret Fay Shaw est une folkloriste et musicologue d’origine américaine qui a vécu à Canna avec son mari John Lorne Campbell de 1938, date à laquelle ils ont acheté l’île jusqu’à sa mort , en 2004 . L’île a été léguée par eux au National Trust of Scotland .
Margaret Fay Shaw a découvert aux Etats Unis le folklore de South Uist, et s’est établie à South Uist pour étudier la musique, la langue et les traditions gaéliques , avant de partir pour Canna où elle a vécu à Canna House ,que j’ai oublié de prendre en photo . Canna House apparaît désormais comme un musée de la culture des Hébrides,mais je n’ai pas cherché à savoir si des travaux avaient permis de l’ouvrir de nouveau à la visite . Nous n’avons pas eu le temps . Deux jours, c’est court, même pour cette petite île .
J’ai plusieurs raisons de m’intéresser à elle et à son oeuvre .Je sais qu’il y a là des partitions de chant gaélique, et Cyrus aime déchiffrer des partitions avec des chats à ses pieds et sur ses genoux lorsqu’il profite de son jardin . La fille de ma cousine, qui fait des études musicales ,est à la recherche de chants gaéliques ,et pour ce qui me concerne,outre mon intérêt pour les cultures et chants traditionnels (plus particulièrement ceux de mes Highlands cantaliennes qui ressemblent tant à Canna côté terre), j’héberge de manière très intime un personnage insupportable ,un avatar de Bianca Castafiore aux manifestations intempestives et imprévisibles, très vexé la veille de ne pas avoir suscité l’enthousiasme des moutons de Canna . Un troupeau du Mercantour l’avait jadis applaudie, alors qu’elle venait de massacrer un air de cette pauvre Fiordiligi, un soir au bivouac, en attendant qu’elle eût fini pour l’applaudir par un concert de bêlements admiratifs .
Il y a au magasin communautaire tout un ensemble d’ouvrages de Margaret Fay Shaw . J’achète donc Folksongs and Folklore of South Uist , pour 20 livres . De quoi nous motiver, Bianca et moi, pour lire de l’anglais à défaut d’apprendre à le parler correctement (nous refusons avec obstination les apprentissages utiles ), et de nous initier au gaélique autrement que par l’étude des cartes Ordnance Survey .
Nous nous dirigeons ensuite vers le port où nous tombons sur ce panneau .Il y en a de semblables à Inverie,à Eigg, et si mes souvenirs sont bons dans le glen Torridon.


Il ne m’appartient pas de juger du Brexit , mais je m’interroge sur l’avenir de ces îles isolées, qui n’ont qu’une poignée d’habitants , et qui, comme d’autres régions déhéritées reçoivent des subventions européennes .A suivre


Le ferry est déjà là depuis longtemps lorsque nous arrivons au port . Il fait une escale de 2h15 à Canna le mercredi , ce qui permet à ceux qui débarquent mais ne veulent pas séjourner à Canna de fréquenter le café restaurant , d’aller voir An Coroghan Castle, autrement dit d’avoir une petite idée de l’île .Nous avons vu arriver le “Loch Nevis” par la fenêtre du bunkhouse, mais nous avions tout notre temps .
Le temps est beau quand nous quittons Canna , mais il va peu à peu changer au cours des 2h25 de traversée qui nous séparent de Mallaig , trajet qui pourrait être plus court, mais le ferry reprend les passagers qu’il a déposés le matin à Rum pour quelques heures . Le trajet nous permet de revoir les côtes de Rum et de Skye.
Adieu à Canna. A l’horizon, on devine les Hébrides extérieures .
A nouveau ,le glen Guirdil, le glen Shellesder,le bealach a’ Braigh Bhig et les Cuillins.
Adieu au glen Guirdil . A gauche, le bealach a’ Braigh Bigh. A droite, Bloodstone Hill.
A nouveau, l’épave du chalutier français .
Skye ,qui ne nous a guère quittés tout au long de ce voyage . Pas un jour où nous ne l’ayons vue .
Nous abordons à Rum . Longues manoeuvres pour embarquer des camions (à cause des
travaux sans doute)

.



Adieu à l’Île Noire

Eigg et Muck , auxquelles j’ai rendu visite en 2015 . Il y a beaucoup de choses à faire à Eigg .Quant à Muck, qui n’a l’air de rien, elle procure des vues fantastiques .A une autre fois peut-être ?


Et maintenant , sombre et sinistre, la côte du Knoydart, notre but du soir et Mallaig, à droite de l’embouchure du loch Nevis .
Eigg et Rum, vues de l’entrée du port de Mallaig .

Il pleut, nous débarquons, nous cherchons le Larven,et nous embarquons pour Inverie (embarquement plus difficile que pour le “Loch Nevis” . Pas de passerelle .Le bateau stationne contre un escalier, et il y a un pas à franchir, sous la surveillance de l’équipage .
A suivre .


Le ferry est déjà là depuis longtemps lorsque nous arrivons au port . Il fait une escale de 2h15 à Canna le mercredi , ce qui permet à ceux qui débarquent mais ne veulent pas séjourner à Canna de fréquenter le café restaurant , d’aller voir An Coroghan Castle, autrement dit d’avoir une petite idée de l’île .Nous avons vu arriver le “Loch Nevis” par la fenêtre du bunkhouse, mais nous avions tout notre temps .
Le temps est beau quand nous quittons Canna , mais il va peu à peu changer au cours des 2h25 de traversée qui nous séparent de Mallaig , trajet qui pourrait être plus court, mais le ferry reprend les passagers qu’il a déposés le matin à Rum pour quelques heures . Le trajet nous permet de revoir les côtes de Rum et de Skye.
Adieu à Canna. A l’horizon, on devine les Hébrides extérieures .
A nouveau ,le glen Guirdil, le glen Shellesder,le bealach a’ Braigh Bhig et les Cuillins.
Adieu au glen Guirdil . A gauche, le bealach a’ Braigh Bigh. A droite, Bloodstone Hill.
A nouveau, l’épave du chalutier français .
Skye ,qui ne nous a guère quittés tout au long de ce voyage . Pas un jour où nous ne l’ayons vue .
Nous abordons à Rum . Longues manoeuvres pour embarquer des camions (à cause des
travaux sans doute)

.



Adieu à l’Île Noire

Eigg et Muck , auxquelles j’ai rendu visite en 2015 . Il y a beaucoup de choses à faire à Eigg .Quant à Muck, qui n’a l’air de rien, elle procure des vues fantastiques .A une autre fois peut-être ?


Et maintenant , sombre et sinistre, la côte du Knoydart, notre but du soir et Mallaig, à droite de l’embouchure du loch Nevis .
Eigg et Rum, vues de l’entrée du port de Mallaig .

Il pleut, nous débarquons, nous cherchons le Larven,et nous embarquons pour Inverie (embarquement plus difficile que pour le “Loch Nevis” . Pas de passerelle .Le bateau stationne contre un escalier, et il y a un pas à franchir, sous la surveillance de l’équipage .
A suivre .

J’ai dû envoyer mon message deux fois . Il est arrivé avec des textes incohérents dans sa première version . La seconde est la bonne et restitue ce que j’ai écrit .

Les incohérences du message ont disparu tout aussi mystérieusement qu’elles étaient apparues .


Photo 2013. Ferry pour Skye et bateau pour Inverie .
Le bateau pour Inverie, capitale de la péninsule de Knoydart, est un petit bateau . Il est presque plein (sa capacité maximale me paraît être de vingt personnes ) . C’est le dernier bateau du soir, pour lequel il faut réserver . Le “Larven”, non gaélique du plus haut sommet du Knoydart, le Ladhar Beinn, remplit une fonction essentielle pour les habitants de la
presqu’île :camion de transport de marchandises, autobus de transport des personnes . Aucune route en effet ne relie Inverie à Mallaig ni plus au Nord à Shiel Bridge ou à la presqu’île de Glenelg . Par voie de terre , on peut rejoindre Inverie par une très longue marche à partir de Glenfinnan,raccourcie si l’on part de l’extrémité du loch Arkaig, ou par de longues traversées Shiel Bridge Kinloch Hourn Barrisdale Inverie, ou Arnisdale Kinloch Hourn Barrisdale Inverie, traversées qui en fonction des conditions météorologiques et du débit des cours d’eau peuvent présenter des difficultés plus ou moins sérieuses . On ne peut plus se contenter de l’itinéraire Kinloch Hourn Barrisdale Inverie, la route de Kinloch Hourn étant, je crois, toujours coupée à la suite d’un éboulement .
Inverie et la presqu’île de Knoydart en général sont des destinations touristiques dissidentes à l’écart des circuits touristiques classiques . Pour mon premier voyage en Ecosse, j’ai choisi de passer par Inverie ,alors que j’en étais seulement au stade de l’étude de la carte Michelin . Une localité non accessible par la route, à mon avis, cela ne pouvait qu’être intéressant !
De nos jours, Inverie attire les touristes surtout par son pub . Je ne connaissais pas en ce temps là la publicité affichée à Mallaig :
La traversée pour Inverie se fait aujourd’hui sous la pluie .
Nous débarquons à Inverie . où nous avons une tâche urgente , celle de nous établir pour la nuit . Nous n’avons rien réservé . S’il n’y a pas de place au bunkhouse, ce qui m’étonnerait fort, il y en aura bien au camping, et par chance , bunkhouse et camping sont situés à proximité l’un de l’autre, mais à plus d’un kilomètre de la jetée où nous débarquons . Par chance,la pluie s’est arrêtée, et la petite route traverse un bois charmant avec des rhododendrons en fleurs .
Par chance, les midges ne se manifestent pas,contrairement à mon expérience de Juin 2010, alors que la veille à Canna, ces bestioles , le soir , commençaient à s’intéresser d’un peu trop près à ma personne . J’avais été contrainte d’accélérer le pas pour m’en débarrasser .
J’ai l’impression avant d’arriver au bunkhouse qu’il y a quelques constructions nouvelles à Inverie, nouvelles par rapport à mon dernier passage ,en 2012. J’espère qu’Inverie nesera tout de même pas victime d’une urbanisation galopante…
Nous arrivons au bunkhouse de la Fondation Knoydart . Au bout de quelque temps apparaît une jeune dame aimable . Elle nous dirige vers l’un des dortoirs qui a déjà deux occupants , deux randonneurs que nous ne verrons que le soir . Je pense que finalement nous serons quatre au bunkhouse . En 2012, notre Whymper, Théodorine ,Cyrus et moi, nous étions seuls, nous n’avions vu personne, nous nous étions seulement inscrits sur un registre et avions versé le montant de notre nuitée dans la “honesty box” . Le matin , nous n’avions vu qu’un cheval venu nous saluer à la fenêtre .
Le bunkhouse me semble avoir été rénové depuis 2012 . La cuisine est bien équipée et moderne, il y a dans le dortoir des couettes qui paraissent neuves et un tapis . Il y fait même un peu trop chaud à notre avis .Très bien ,mais presque trop luxueux à mon goût . La fondation Knoydart se croit-elle obligée d’être bien notée par Tripadvisor et consorts ? Je me contente de bien moins , même si je souhaite un peu mieux que Carnmore bothy .
Carnmore bothy . Photo 2012
Carnmore bothy est située dans un secteur très beau et très sauvage, à l’Est du loch Maree, où je rêve de revenir.

Malgré le confort excessif du bunkhouse, après un repas assuré par les provisions faites dans
l’île de Rum, nous nous endormons sans trop de problèmes .A suivre


C’est la troisième fois que je me rends à Inverie . J’y suis arrivée pour la première fois en marchant à partir de Glenfinnan . Deux ans plus tard, nous étions venus par bateau pour marcher ensuite en direction de Barrisdale, Kinloch Hourn, puis le loch Duich . Ce que nous allons faire n’est pas mon projet initial . Des travaux sur la ligne Glasgow Londres rendraient le trajet compliqué (changements, transferts en bus) et nous ne voulons pas arriver trop tard pour Eurosrtar le surlendemain ) . Donc, ce sera un programme allégé : matinée de marche, puis retour à Mallaig l’après midi avec une traversée du loch Nevis avec passage par Tarbet comme lors de mon premier voyage en Ecosse, pour remonter le loch Nevis .
Nous n’avons pas assez de temps pour aller à Barrisdale , ni au Mam Meadall. J’ai renoncé , vu que nous ne sommes que deux à nous lancer sur les pentes du Sgurr na Choinnichean qui surplombe Inverie . Peut-être aurait-ce été un meilleur choix . Nous irons donc vers le Nord , en direction du glen Guiserain et de Folach,pour voir la face Sud Ouest du Ladhar beinn.
Face Nord Est du Ladhar Beinn, vu de la baie de Barrisdale (Loch Hourn ). Photo 2012
A suivre

Pour nous rendre au glen Guiserein, nous devons d’abord revenir au port en longeant la mer direction Nord Ouest, ce qui va être pour nous l’occasion de traverser le “centre ville”, cette fois-ci sans chargement .


On voit toute l’importance de la capitale du Knoydart sur cette photo prise en 2010 . La montagne qui domine Inverie est le Sgurr Coire Choinnichean .

La baie d’Inverie (photo 2019) On voit à l’horizon les Cuillins de Rum , sur lesquelles il a neigé .
Le trajet vers le village est agréable, au milieu des rhododendrons en fleurs.
Nous arrivons au niveau de l’ancienne église qui semble désormais transformée en habitation, que nous dépassons et nous atteignons le coeur du village .

.Nous tombons sur le monument des "Seven Men ".

Ce monument rapporte la lutte des "Seven Men ",* en 1948 , pour acquérir la propriété des terres détenues par Lord Brocket .Le monument funéraire de lord Brocket , quant à lui, est situé à l’Est d’Inverie, peu avant la bifurcation des chemins de Strathan et de Kinloch Hourn par
Barrisdale .
.

  • Quelques précisions sur les “Seven Men” de Knoydart :
    Le régime de propriété encore en vigueur dans les Highlands en 1948, même s’il avait connu quelques adoucissements grâce à la politique de Gladstone, ne permettait pas aux crofters, au statut comparable à celui de métayers, d’acquérir la propriété des terres qu’ils cultivaient, et donc de s’opposer aux expulsions . Les clearances commencées après la bataille de Culloden, responsables du dépeuplement des Highlands et de l’expansion de l’élevage du mouton, se sont poursuivies pendant la plus grande partie du 19 ème siècle pour des motifs économiques.
    En 1948 ,les “Seven Men”, anciens combattants de la Seconde Guerre Mondiale, ont voulu après leur retour s’emparer de terres détenues par Lord Brocket,connu pour ses sympathies nazies, mais ils ont été condamnés par un tribunal et perdu ainsi leur combat .Leur mémoire est honorée à Inverie, et l’on peut boire une “ale” qui porte leur nom.
    Les crofters peuvent depuis 1976 acquérir la propriété des terres qu’ils cultivent .
    La Fondation Knoydart, dont dépend le bunkhouse, contrôle actuellement la plus grande partie de la péninsule .Les habitants d’Eigg ont également racheté leur île . La “Community” de Rum contrôlerait désormais l’île, et il en serait de même ,je crois ,depuis très peu de temps, pour la “Community” de Canna .
    Il n’empêche qu’ailleurs, beaucoup ne sont toujours pas en mesure de le faire, que la propriété dans les Highlands est concentrée entre des mains peu nombreuses . Peut-être ai-je tort, n’étant nullement spécialiste de l’histoire agraire du Royaume Uni, ni même angliciste de formation, mais la persistance de l’expression “landlord” (y compris curieusement pour désigner parfois un organisme d’Etat ) me semble suggérer celle des vestiges d’un régime semi-féodal , surprenant lorqu’on voit le modernisme parfois agressif d’une ville comme Londres .
    Il resterait d’autre part , bien évidemment à expliquer ce qu’est une "community " , là où elle existe , et à élucider les relations entre la “community” et les membres qui la composent .
    A suivre

Nous passons devant la poste épicerie (on rencontre souvent l’épicier à Mallaig ou à Mallaig,lorsqu’ils’agit de charger ou décharger le bateau) , nous tombons sur ce panneau :
Le village d'Inverie (suite) - calamity jane
Expression d’une opinion pro-brexit, précision sur la destination des troncs d’arbre, …ou les deux ? Peut-être suis-je obsédée par la question, à la suite des complications rencontrées pour partir de Paris .
A suivre

Nous montons vers le Mam Uidhe


La vue se dégage, à l’avant et à l’arrière


Nous laissons de côté à gauche le chemin pour Inverguseran et nous voyons apparaître le
Ladhar Beinn

On voit ici à droite le sommet (1020 mètre) et à gauche An Diollaid, l’extrémité Est de la crête à partir de laquelle se fait selon Walkhighlands la descente la plus classique .
Nous descendons ensuite dans le val Guiserein .

A suivre


Au fond derrière la ligne de crête, on atteint la descente sur Barrisdale , mais ce n’est assurément pas l’itinéraire le plus facile à partir d’Inverie.

Nous nous arrêtons près du pont à l’extrémité du chemin carrossable . Le Ladhar Beinn est beaucoup plus spectaculaire, vu de la baie de Barrisdale .Les deux photos suivantes sont de 2012.



La première photo est prise de Barrisdale . La seconde du sentier Barrisdale Kinloch Hourn.
A suivre

Nous nous sommes arrêtées en vue des ruines de Folach . Cela nous fera donc une petite promenade de 14 kilomètres environ pour ce début de journée lorsque nous serons de retour au bunkhouse .


Les cours d’eau, comme on le voit, sont loin d’être en crue .

Nous reprenons le chemin du bunkhouse, sans nous attarder au village au retour , parce que nous avons réservé une traversée pour Mallaig passant par Tarbet .


Ces lieux idylliques sont malheureusement appréciés des midges,qui généralement sont des esthètes.

Et nous arrivons à un carrefour stratégique .
Détail des panneaux ci-dessous .

Strathan et Kinloch Hourn, cela ne fait pas une distance considérable à partir d’ici . Mais autant on peut progresser vite quand il s’agit d’un chemin carrossable, autant c’est une autre affaire lorsqu’il s’agit d’un path écossais .

Le pont branlant qui permet d’accéder à Sourlies bothy n’existe plus . Il faut donc traverser la rivière à gué . Si elle est en crue, mieux vaut s’abstenir .

Nous avons parcouru les deux itinéraires . S’ils ne présentent pas de difficultés majeures par bonnes conditions météorologiques, cela peut ne plus être du tout le cas si la situation se gâte.
Pas de refuge gardé . Pas de réseau. Mieux vaut ne pas voir d’accident et ne pas être seul en pareil cas.
A suivre…

Quelques images (2012) du trajet Inverie Barrisdale Kinloch Hourn


Dubh Lochain et Luinne Bheinn

Regard en arrière sur le Dubh lochain . Photo prise aux environs du Mam Barrisdale

Mam Barrisdale. Vue côté descente sur le loch Hourn

Glen Barrisdale

Loch Hourn . Baie de Barrisdale

Loch Hourn près de Skiary

Skiary

Loch Hourn toujours .

Loch Hourn, à Kinloch Hourn .
Arrivés à Kinloch Hourn, les marcheurs ne sont pas tirés d’affaire . La route de Kinloch Hourn est coupée . De toute manière, on risquait d’attendre longtemps pour être pris en stop …
Nous avions rejoint le loch Duich , celui que tous les touristes connaissent à cause d’Eilean Donan castle en passant le bealach Coire Malaghain . C’est long ,ce n’est pas très facile (difficultés variées ). Barrisdale Kinloch Hourn loch Duich, c’est un passage désormais classique sur le Cap Wrath Trail.
Fort heureusement, le loch le plus intéressant en Ecosse, c’est, comme chacun sait ,le loch Ness . Le loch Hourn appartient à ceux qui n’aiment pas la foule, et qui ont du mal à penser qu’ils font un trek lorsqu’ils marchent une heure .
A suivre

Après Inverie Kinloch Hourn , Strathan Inverie . Les images datent de 2010 . Nous avions accompli le parcours dans l’autre sens .
Nous avions préalablement effectué le trajet Glenfinnan Strathan par le glen Finnan et le glen Cuirnean ( Des passages hors sentier entre Glenfinnan et Strathan )
Les photos sont présentées dans le sens Strathan Inverie
Petite rétrospective (suite ) Images du Knoydart - calamity jane
Glen Dessarry, près d’A’ Chuil bothy
Petite rétrospective (suite ) Images du Knoydart - calamity jane
A’ Chuil bothy, non loin de Strathan , après une traversée de forêt midgeuse
Petite rétrospective (suite ) Images du Knoydart - calamity jane
Entre A’ Chuil et Lochain a Mhaim
Petite rétrospective (suite ) Images du Knoydart - calamity jane
Lochain a Mhaim
Petite rétrospective (suite ) Images du Knoydart - calamity jane
Près du Mam na Cloich Airde . Le "path"se perd et il faut traverser des gués . On peut aussi mettre le pied dans un trou à lapins.

A suivre


Mam na Cloich Airde

Loch Nevis vu de la descente du Mam na Cloich Airde

Loch Nevis près de Sourlies bothy

Sourlies bothy , au fond du loch Nevis . On est bien isolé ici.
A suivre

C’est ici que les choses deviennent réellement plus difficiles avec la traversée de la tourbière au fond du loch Nevis ,avant de traverser la rivière Carnach et de faire l’ascension du Mam Meadall.
Petite  rétrospective Strathan Sourlies (suite ) - calamity jane
La tourbière était (relativement) sèche . Elle a tout de même failli avaler ma carte tombée accidentellement dans une crevasse .
Petite  rétrospective Strathan Sourlies (suite ) - calamity jane
Petite  rétrospective Strathan Sourlies (suite ) - calamity jane
Il s’agit là du pont déjà branlant quand nous l’avions emprunté et qui n’existe plus . Nous aurions pu nous en passer, l’eau étant peu abondante .
Petite  rétrospective Strathan Sourlies (suite ) - calamity jane
Ruines du village de Carnoch . Il n’existe aucun lieu habité entre Strathan et Inverie ,à moins de considérer comme un lieu habité une “bothy” qui est un refuge non gardé .
A suivre


Dans la montée du Mam Meadall. A droite, je pense , le Sgurr na Cicche .

Au Mam Meadall (549 mètres)
On voit au fond la baie d’Inverie, et à l’horizon, la pointe de Sleat (île de Skye) et l’on devine à gauche dans la brume une partie de l’île de Rum .

La descente du Mam Meadall sur Inverie, quoique sans difficultés particulières, est plus longue qu’on ne pourrait le croire .
A suivre

Je me suis livrée à cette rétrospective pour présenter les paysages du Knoydart qui sont inconnus , je pense ,de la plupart des visiteurs de l’Ecosse . Tout au plus les aperçoivent-ils de la mer lorsqu’ils effectuent la traversée Mallaig Skye ou lorqu’ils longent la côte Sud de Skye pour rejoindre Broadford, Portree, avant d’aller voir le Storr et le Quiraing puis Neist Point que
je ne connais pas, mais que je ne souhaite absolument pas voir au milieu de la foule de ceux qui pratiquent le tourisme automobile.
Retour au bunkhouse (fin) - calamity jane
Côte des presqu’îles de Knoydart et de Glenelg vues d’Armadale .De gauche à droite :
Saddle, Sgurr na Sgine, bealach Coire Malaghain, entrée du loch Hourn. A droite, le sommet tabulaire est le Ladhar Bheinn.

Notre traversée du Knoydart (en deux fois ) représente en effet deux épisodes marquant de ma vie de randonneuse, tout comme nos expériences (pas forcément réussies ) plus au Nord sur le Cap Wrath Trail , certains passages de la Haute Route Pyrénéenne , de l’itinéraire Chamonix Zermatt, de la traversée de l’Oberland, ou des randonnées avec vie ferrate dans les Dolomites .Atteindre Inverie après trois jours dans des espaces sauvages en dévouvrant la mer et les Hébrides, retrouver la “civilisation”, sans ses nuisances , sous la forme d’une épicerie et d’un pub où un montagnard écossais rencontré à Sourlies nous avait offert à tous les quatre une dégustation de whisky, manger alors que nous n’avions plus rien depuis le Mam Meadall tout autre chose que nos wasa, notre purée en flocons, nos soupes en sachet et autres denrées dont la qualité première est d’offrir le maximum de calories avec le minimum de poids, c’était une impression presque miraculeuse .
Quand nous avions quitté Inverie en Juin 2010, celle qui s’occupait alors du bunkhouse m’avait dit " Au revoir " . Je ne l’ai pas revue, mais j’ai revu Inverie , par deux fois . Je crains seulement qu’Inverie , en devenant plus touristique , ne perde ce qui est pour moi un charme irremplaçable .
Pour l’heure, malgré quelques atteintes à leur simplicité primitive ,que très égoïstement je déplore , ni les Small Isles ni Inverie ne font partie des destinations du tourisme de masse , et restent , je pense , généralement ignorées des Français . En tout cas, nous n’en avons vu aucun.
Nous ne sommes pas restées longtemps au bunkhouse . Nous avons dû faire une fois de plus le chemin qui nous séparait du port .
A suivre

Notre bateau part à 15 h d’Inverie . C’est le seul de la journée, et seulement depuis le 1er Mai, qui passe parTarbet et revient à Inverie avant derepartir pour Mallaig. L’intérêt de cet itinéraire, plus long, c’est qu’il permet de remonter le loch Nevis, que Langue de Vipère ne connaît pas encore . Malheureusement ,le temps devient gris . Le paysage sera donc moins beau qu’en 2010.


L’arrivée du Larven .

Nous allons donc longer d’abord longer la côte Sud Ouest du Knoydart avant de passer plus au large pour rejoindre Tarbet .


On voit ici la vallée de la rivière Inverie et ses deux branches séparées par la ligne de crête du Meall Buidhe, un Munro : glen an Dubh Lochain à gauche avec le Luinne Bheinn et le Mam Barrisdale à l’horizon, et à droite glen Meadall avec le pointe du Sgurr na Cicche, le
"Cervin du Knoydart " .

Le Sgurr na Choinnichean et son grand ravin à gauche, tandis que vont apparaître en arrière les Black Cuillins de Skye .

Sur la rive Nord Est, ce sont les hauteurs qui séparent le loch Nevis du loch Morar. Pas très loin de Tarbet , on aperçoit Ardintigh, le lieu de résidence de Tom Mac Clean, le premier homme à avoir traversé l’Atlantique à la rame en solo .Il a ouvert à Ardintigh le loch Nevis Bunkhouse,accessible uniquement à pied et en bateau . Seuls les groupes y sont acceptés .

On peut mieux distinguer ici le bateau en forme de baleine qu’il a construit.

Nous approchons ensuite de Kylesknoydart et Kylesmorar de part et d’autre du goulet qui permet d’ accéder au fond du loch Nevis, là où se trouve Sourlies bothy . Malheureusement , le bateau ne va pas aussi loin . Il me semble qu’en 2010 le bateau s’était approché plus près du détroit, car il me semble bien qu’il s’agit ici d’une photo de Kylesknoydart .

Comme on peut le voir , la lumière était beaucoup plus belle en 2010 .
Je pense, au vu de l’orientation, que cette maison doit être celle de Kylesmorar .
L’intérêt de cette traversée est de bien voir l’arrière-plan de montagnes , dominé par le Sgurr na Cicche ,qui ferme le loch Nevis . Mais le bateau , au lieu de s’engager dans le détroit ,se dirige sur la rive Sud vers Tarbet .
A suivre .

Tarbet, non loin du détroit, est un minuscule hameau situé au fond d’une baie au pied des hauteurs qui séparent le loch Nevis du loch Morar . C’est l’aboutissement du sentier longeant le loch Morar que nous avions emprunté, au début de notre voyage, avant de prendre le bateau pour l’île de Rum . Or, nous ne pouvions pas encore ce jour-là pousser jusqu’à Tarbet pour revenir à Mallaig par le bateau :c’était encore trop tôt dans la saison .


On voit ici encore une fois à l’arrière-plan le Sgurr na Cicche.

Sur cette photo , on peut discerner le chemin venant de Morar et le petit col qui fait communiquer le loch Nevis et le loch Morar .C’est l’occasion de se rappeler que Bonnie Prince Charlie fuyait les Tuniques Rouges dans tout ce secteur largement acquis à la cause jacobite .

Embarquement d’un groupe de randonneurs à Tarbet . L’embarquement et le débarquement se font dans un canot . Même un petit bateau comme le Larven ne peut aborder la côte .
Après avoir pris en charge ses passagers, le bateau reprend la route d’Inverie avant de revenir à Mallaig .
A suivre

.


Nous arrivons à Mallaig où nous allons à nouveau loger au Mission Bunkhouse . Sitôt débarquées, nous avons enfin l’occasion de voir un phoque ,enfin la tête seulement, juste à la pointe du “v” à gauche sur la photo . Impossible malheureusement de zoomer vu les problèmes de l’appareil.
La fin de la journée est consacrée aux préparatifs du retour . Langue de vipère peut enfin retirer une petite somme au distributeur de billets .Je fais de même. Nous ne faisons toujours pas de folies . Quelques achats : de mon côté deux boîtes de haggis pour les amateurs, un sachets de bonbons au Talisker pour Cyrus (1 pour 100 de Talisker officiellement,mais il faut vraiment de l’imagination pour en retrouver le goût ) . Nous repérons l’arrêt du bus pour le lendemain. En effet , au vu des problèmes que pose le trajet ferroviaire par Glasgow, nous irons en bus jusqu’à Oban . Nous passerons la nuit à Oban dans une auberge de jeunesse , Langue de vipère vient de réserver , et nous ferons le dernier jour le trajet ferroviaire Oban -Glasgow - Edimbourg - Londres - Paris dans la journée .
A suivre

La journée commence sous la pluie . Nous attendons un bus de la compagnie Shiel buses qui doit nous conduire à Fort William . L’arrêt n’est pas loin du bunkhouse . D’autres voyageurs , peu nombreux ,attendent . J’ai choisi cette solution , non seulement parce qu’elle est économique et que l’horaire nous convient mieux que celui du train , mais parce que cela nous permet de connaître aussi le trajet par la route .
La route (le bus ne prend pas la voie la plus rapide ) passe assez souvent très près de la côte .Nous voyons bien Eigg et Rum d’Arisaig , malgré la pluie et la brume . Mais après les solitudes de Rum et de Canna, ce secteur apparaît tout de même comme bien urbanisé . La route va ensuite s’éloigner de la mer et passer sur la rive du loch Eilt opposée à celle qu’emprunte la voie ferrée . Ce n’est pas inintéressant, mais nous trouvons toutes les deux qu’il y a beaucoup de circulation .Nous ne venons ni l’une ni l’autre en Ecosse pour voir du bitume et des voitures .Le passage à Glenfinnan me paraît très décevant : on ne voit pas le viaduc ,et je n’ai pas eu le sentiment de bien voir le loch Shiel ,que l’on domine lorsqu’on passe sur le viaduc . Sur le plan esthétique, je juge le trajet en chemin de fer très supérieur au trajet routier entre Mallaig et Fort William . Une fois de plus, je pense que ceux qui visitent l’Ecosse en voiture , sans beaucoup marcher, passent à côté de l’essentiel .
A suivre

J’avais depuis un certain temps le désir de découvrir cette partie de la côte que je ne connais pas, de longer le loch Linnhe, de découvrir Oban face à l’île de Mull, et de parcourir la section Oban Crianlarich de la West Highlinie . D’autre part, aller dans la même journée d’Oban à Londres en passant par Glasgow et Edimbourg nous permet de vraiment rentabiliser notre dernière journée de Britrail pass. Pourtant, la principale raison pour laquelle je veux parcourir cette section de la côte est d’ordre littéraire . Nous nous trouvons sur le théâtre des aventures de David Balfour, le héros de Stevenson. Dans le tome 1 , Enlevé ! David Balfour , après avoir été victime d’un enlèvement , puis d’un naufrage du navire des pirates qui devaient le vendre comme esclave en Virginie, se retrouve sur l’île de Mull .Dans son désir de retrouver Alan Breck , un jacobite avec lequel il a fait alliance contre les pirates, il se rend dans les régions de Morvern et d’Ardgour situées sur l’autre rive du loch Linnhe et enfin à Ballachulish où il assiste au meurtre d’Appin*. Or je sais par les fiches horaires de Citylink que le bus fait un crochet par Ballachulish.
Pour ceux que cela intéresserait , je dirai que David Balfour, accusé à tort du meurtre avec Alan Breck, fuit ensuite devant les Tuniques Rouges , passe par la vallée de Glencoe, se cache sur le rocher du massacre, avant de se réfugier dans les Mamores puis de fuir à nouveau du côté de Corrour Station avant de rendre visite à Cluny Mac Pherson, un chef jacobite proscrit, sur les pentes du Ben Alder.http://www.stevensonway.org.uk/ est le site à consulter pour ceux que cela intéresserait . Rien à voir avec le chemin de Stevenson du Puy en Velay à Alès ,et vraiment beaucoup plus difficile .

  • Le meurtre d’Appin est un épisode des clearances consécutives à la bataille de Culloden . La victime Colin Roy Campbell est un agent chargé de lever des impôts pour le compte des autorités légales, il apparaît donc dans une région jacobite comme un agent au service de la dynastie de Hanovre qui pressure de pauvres paysans déjà soumis à une sorte d’ " impôt révolutionnaire" par les partisans des Stuart.

A suivre

Après ces indications, je me contenterai de donner quelques photos prises du bus en direction des montagnes d’Ardgour et de Morvern , qui m’ont fait rêver . Je comprends mal que par désir de “tout voir”, ceux qui se déplacent en voiture ne s’arrêtent pas, là comme dans bien d’autres lieux , et filent (sans s’y attarder vraiment) vers les prétendus "incontournables ".
Re: De Fort William à Oban (suite) - calamity jane

Re: De Fort William à Oban (suite) - calamity jane

Re: De Fort William à Oban (suite) - calamity jane

Re: De Fort William à Oban (suite) - calamity jane
Sur cette dernière photo, on aperçoit peut-être la localité de Corran.

A suivre

Juste avant de franchir le pont de Ballaculish , nous paercevons au loin les hauteurs enneigées de Glencoe . Je ne connais de Glencoe que ce que l’on aperçoit du West Highland Way entre Kingshouse et le sommet du Devil’s staircase qui,soit dit en passant, n’est qu’une petite montée qui n’a pas grand’chose de diabolique . Je n’en dirai pas autant des terribles midges que nous avions rencontrées à l’autre extrémité du loch Leven que franchit le le pont de Ballaculish, à Kinlocheven où nous avions entrepris de bivouaquer au terme de la descente du Devil’s staircase.

Re: De Fort William à Oban (fin ) - calamity jane
Quelque part entre Ballacullish et Oban, avec une étrange lumière sur les montagnes .

Nous arrivons ensuite à Port Appin, d’où nous apercevons Castle Stalker .
Re: De Fort William à Oban (fin ) - calamity jane
Nous arrivons finalement à Oban .
A suivre


Arrivées à Oban où la gare routière, située à proximité de la gare ferroviaire est dansle centre de la ville, à proximité du port, nous partons vers notre gîte, Oban Backpackers, réservé la veille par Langue de Vipère . Nous avons l’après-midi devant nous . Nous arrivons cependant trop tard ,compte tenu de la nécessité de nous installer, pour nous rendre à Lismore, comme je l’aurais souhaité . Donc nous allons traîner en ville, pour une fois .
Notre gîte n’est pas loin du centre, mais situé un peu au Nord . Le responsable de l’accueil n’est pas encore là . Nous nous contentons donc d’abord d’une courte promenade après avoir déposé nos sacs . Nous passons devant la cathédrale anglicane,pas très belle de l’extérieur (nous n’y sommes pas entrées ) On y annonce pour le lendemain un concert Bach . Nous nous y serions rendues si nous n’avions pas dû repartir le lendemain matin.
Notre première promenade en ville a pour objectif premier de repérer la gare ferrovaire (nous prenons le train assez tôt le lendemain ) et un magasin d’alimentation . Pas de problème avec la gare ,mais en fait de magasins, nous allons surtout trouver des magasins de vêtements , et c’est la période des soldes . Nous revenons au gîte, nous nous installons dans un dortoir . Peu après, j’y fais la connaissance de deux jeunes américaines qui doivent en être avec nous les seules occupantes . Nous repartons et nous nous mettons en quête d’une supérette ou d’un supermarché , pour le voyage du lendemain, et pour rapporter quelque chose de plus à nos proches .
Pas de magasins d’alimentation en plein centre, en tout cas pas ce que nous cherchons, mais des soldes dans les magasins de sport, et même dans les magasins de vêtements pour femmes .Si nous étions avec ces messieurs (pardon pour ces clichés éminemment sexistes, mais nous appartenons à une génération qui n’a visiblement pas su sortir des limbes de l’émancipation féminine, gloire de l’époque moderne ) il est sûr que nous irions traîner
(un peu ) dans un pub, et , pour être honnête, je n’en serais pas fâchée . Après une longue et héroïque période d’austérité , nous avons des livres à dépenser .Mais Vipère n’a pas l’habitude de boire de boissons alcoolisées , elle n’a pas pu dépasser un huitième de pinte d’ale à Edimbourg, et je suis incapable de boire en solitaire .
Dans ces conditions, des soldes, et des femmes rétrogrades, le résultat est tristement prévisible .Robin Hood avait tremblé lors d’une randonnée bivouac dans le Vercors , un jour où il avait égaré toutes les femmes du groupe à Autrans , au milieu de vêtements en soldes, alors qu’il s’agissait seulement d’acheter du pain …Nous entrons dans un magasin, nous regardons les étiquettes, et c’est alors que Bianca Castafiore, totalement discrète et silencieuse depuis Canna (où avait-elle bien pu passer ?), Bianca Castafiore donc fait un des épouvantables caprices dont elle a le secret et exige que je lui achète une robe noire . Hors de question que je lui achète des bijoux après l’affaire de Moulinsart, ou alors seulement de la pacotille, mais pour sa robe de diva, je cède . Elle avait déjà fait un caprice à Monoprix à Paris pour une robe très sembable , mais trois fois plus chère . Bianca essaie la robe .Vipère approuve le choix . Bianca est ravie de paraître presque svelte, c’est dire ! Moi, Calamity, je craque . 13 livres, c’est une somme énorme bien sûr, comparée au prix d’un sac à dos Lowe, ou plus modestement de la réfection de la toiture de Moulinsart.Mais, pour être honnête, je dois en partie à Bianca mon attirance pour l’Ecosse . Comme je lui ai interdit de chanter l’Air des bijoux que moi, Calamity , je déteste, elle m’a amadouée avec le cycle de Lieder de Schumann consacré à Marie Stuart (magnifique) et avec les Schottische Lieder de Beethoven . Conspirant avec Bertand Russell , qui tenait à me faire savoir que" Walter Scott est l’auteur de Waverley ", elle a réussi à me traîner cinq fois sur les terres d’élection de la cause jacobite .
Bianca apaisée se tait et ne fera plus parler d’elle jusqu’à la fin du voyage . Il nous reste à trouver l’essentiel ,c’est à dire le ravitaillement . Nous finissons par trouver un Tesco , nous faisons provision de shortbreads pour nos proches .Le paquet de shortbread de Cyrus n’a pas fait long feu et je me suis fait violence pour l’aider pour qu’il ne fasse pas d’excès .
A suivre

Le temps était assez brumeux le jour de notre arrivée à Oban, plus lumineux le matin où nous avons vu plus distinctement Mull à l’horizon , derrière la petite île de Kerrera , qui m’aurait également intéressée . La ville,en elle-même, commerçante, quoiqu’assez agréable, ne m’a pas paru très belle, bien que pas déplaisante. Nous n’avons pas essayé de visiter la distillerie,située au centre de la ville . Le seul monument que nous avons visité est l’église catholique St Columba, construite au XXème siècle . J’ai été amusée de voir le pseudo Colisée situé en haut de la colline . Même obsession de l’Antiquité qu’à Edimbourg sur Calton Hill, ou plus drôle à Harris avec le mausolée de Bullough .



Au fond le cathédrale catholique St Columba


Beaucoup de bateaux à Oban, y compris de gros ferries (pour Mull et pour les Hébrides extérieures ). L’ activité du port m’a paru beaucoup plus importante qu’à Mallaig .Une vraie ville. Un peu déconcertant après deux semaines dans un quasi désert .


Au fond, à l’horizon ,l’île de Mull ;
A suivre

Nous rentrons assez tôt à notre gîte, pour y faire notre cuisine, et nous coucher assez tôt parce qu’il ne faut pas que les grandes dormeuses que nous sommes ratent le train du lendemain matin. Nous devons absolument arriver à Londres à temps pour le dernier Eurostar de la journée, pour lequel nous avons le tarif le plus bas possible .Ma cousine , victime de la grève des contrôleurs aériens français , a dû rentrer par Eurostar ,au prix fort.
L’intérêt du logement en auberge de jeunesse, ou en bunkhouse, c’est que, d’une part on peut faire la cuisine , d’autre part que l’on peut faire des rencontres . Nous préparons un repas frugal qui n’ a rien d’inoubliable, avec vraisemblablement encore un délicieux cake tout chimique en guise de dessert tandis qu’un écossais d’une trentaine d’années, au physique de lanceur de troncs d’arbres, se prépare deux énormes poissons en guise de repas du soir . Il a compris que nous étions françaises ,et engage la conversation avec nous , en anglais . Depuis que Devine le Temps nous a quittées , nous sommes bien obligées de nous débrouiller . A vrai dire , nos compétences se complètent . Devine le Temps, qui a fait de l’anglais au lycée , mais n’a presque jamais eu l’occasion de parler, connaît tout de même un certain nombre de termes pratiques utiles. Elle se moque un peu de moi qui essaie toujours de faire des phrases complexes (usage du conditionnel, propositions subordonnées ( difficile de se défaire d’une longue accoutumance à la version et au thème latin, grec, et allemand, avec de préférence irréel du présent ou du passé dans le discours indirect ) Nous nous complétons tout de même assez bien , d’autant qu’elle perd ses inhibitions alors que je n’en ai guère .Mais pour ce qui me concerne, j’ai un accent épouvantable et un vocabulaire très particulier : tous les termes techniques employés par Walkhighlands, je les connais désormais, mais pour le reste , le vocabulaire que j’ai eu l’occasion d’acquérir est très particulier . C’est celui dont j’ai eu besoin pour la lecture de quelques éléments bibliographiques dans la discipline absconse qui m’a nourrie et ce que m’a enseigné l’encombrante Bianca . Mais difficile de caser dans une conversation quotidienne du XXI ème siècle " And thou worms destroy this body , yet in my flesh shall i see God " *
Pour faire bref, il engage avec nous une conversation politique : il nous parle des "yellow jackets " puis nous dit : "Macron, he is terrible, Sarkozy was terrible " Est-ce une appobation ? Est-ce une critique ? La prudence s’impose , surtout devant un potentiel lanceur de troncs d’arbres, au demeurant sympathique ! Et de là , il part sur le Brexit : “I am firt Scottish, second European , i will never be british” . Il ne fait donc pas partie des 38 pour 100 de brexiters que comporte l’Ecosse . Je lui demande alors , histoire de sonder sa pensée, si , en cas de brexit sans accord , le Royaume Uni ne risque pas de perdre l’Ulster et l’Ecosse et il me répond : "I hope " . Ambiance…
Il ne m’appartient pas de juger du bien fondé des décisions des peuples ou des fractions des peuples auxquels je n’appartiens pas. Il est très difficile de tirer des enseignements de l’Histoire et de faire des choix éclairée , Mais l’helléniste que j’ai été dans ma très lointaine jeunesse ne peut oublier que les rivalités entre les cités grecques n’ont profité au final qu’à Philippe de Macédoine et que les petits Etats grecs sont passés ensuite sous la domination romaine .
Nous n’avons pas poursuivi plus loin cette conversation , qui fut le fait marquant de la soirée . Nos connaissances en anglais parlé nous en rendaient incapables.

  • Tout un chacun (au moins dans ma génération), sait qu’il s’agit des paroles de la chanson des Beatles : "I know that my Redeemer liveth "

A suivre

Pour le matin de notre retour en France , il fait beau . Nous nous rendons donc à la gare, où nous arrivons avec un peu d’avance et où nous attendons que le train soit à quai . Il y a pas mal d’affluence , pas beaucoup de wagons, le train va se remplir . Donc , cela limite beaucoup les possibilités de passer d’un côté à l’autre du train pour observer le paysage et faire des photos . Je vais à mon grand regret manquer Kilchurn Castle, je ne vais admirer que très fugitivement le loch Awe qui m’a paru très beau et que je n’ai pu photographier , et le soleil , mal placé ,m’a empêché de faire beaucoup de photos. De plus l’appareil a jugé bon de faire des caprices .
Je n’ai donc que quelques images à présenter de cette branche intéressante de la West Highland Linie que j’empruntais pour la première fois .

Les photos qui suivent ont été prises côté Nord entre Oban et Crianlarich .

A suivre

Je n’ai pu ensuite faire que quelques photos des Alpes d’Arrochar et du loch Long dominé par le Cobbler .

Le Cobbler


La fin me paraît un peu longue . Nous changeons de train à Glasgow et nous partons très vite pour Edimbourg et Londres .

A suivre

Sujets suggérés

Services voyage