Sourisgrise réalise le puzzle de New-York

Forum New York

du 23 avril au 9 mai 2015.

Le printemps est de retour et comme certaines espèces, j’en profite pour migrer.
New-York est sans conteste la ville qui, telle un aimant, m’attire dès que le soleil darde ses premiers rayons réconfortants.

Pour une durée réduite par rapport à l’an passé, je repars donc à la découverte de secteurs qui sont très rarement, voire aucunement, parcourus par les touristes.
Si Manhattan reste une île facilement accessible à tous, d’autres secteurs sont complètement ignorés, des new-yorkais mêmes, parfois.
Cela devient un petit jeu auquel je me livre, à longueur de mois que de les découvrir et d’en apprécier, à distance, un intérêt suffisant pour me donner envie de m’y projeter.

Voici donc la liste des secteurs que j’aimerais visiter et vous faire découvrir par la reprise de mes récits en direct.
Contrairement aux années passées, je ne mettrai pas de lien pour vous en donner un aperçu, et vous laisse libre de le faire à moins que seuls mes retours vous satisfassent.

Vous retrouverez des quartiers dans lesquels je me rends systématiquement, mais comme je ne suis pas adepte des répétitions, s’ils apparaissent, c’est parce qu’ils ont une actualité.
Les (?) correspondent à des objectifs secondaires qui ne seront réalisés que si le temps me le permet.
Les visites avec (*) ne sont possibles que sur réservation.

BROOKLYN

Bushwick
Williamsburg
Brooklyn Brewery (*)
Gowanus
Fort Hamilton
Sunset Park
Vinegar Hill
Greenpoint

Le BRONX

Bronx Museum
Crotona Park
Westchester Avenue
Pelham Bay Park et Bratow-Pell Mansion Museum

MANHATTAN

City Hall Tour ()
Tweed Court House Tour (
) en attente
Saint John’s Vertical Tour (*)
Columbia University
Harlem
NYPL for The Performing Arts
LES
East Village
Whitney Museum
Chelsea
MET (pour le bar)
Lower Manhattan

Randall Island

QUEENS

Queens Bridge Park
Hunters et Gantry State Park
Astoria (Welling Court et Socrate’s Sculpture Park)
Steinway Mansion
Malba (?)
Broad Channel
Rockaway Park
Jamaïca Estate
Kews Gardens
Richmond Hill
Cypress National Cemetery
Museum of Moving Images
Corona Park (+ musées ?)
Flushing Cemetery

STATEN ISLAND

Port Richmond
Clove Lakes Park
Rosebank
Tottenville
Moravian Cemetery (?)

NEW-JERSEY

Jersey City
Ground For Sculpture.

Informations pratiques

Vols Air France
Home 2 Suites by Hilton à LIC (Queens).
Formule studio avec petit déjeuner compris.

Pour tout commentaire, je vous invite à vous exprimer sur ce topic.
Aucun texte ne sera accepté à la suite de mes récits pour donner à l’ensemble une certaine cohérence et fluidifier la lecture.
Merci.

Il faisait bien nuit quand ma journée a commencé sous le ciel parisien, et là, sous celui de New-York, il fait encore bien jour et pourtant, c’est ma nuit qui va commencer.
Une priorité pour réussir ce voyage : être en phase avec l’heure de New-York.
Pour cela, il n’existe qu’une solution exceptionnelle : tronquer la première après-midi puisque le décalage d’avec le Japon encore très récent n’a pu être comblé.

Donc, levée et prête très tôt, c’est bien en avance que je me suis rendue à CDG pour mon vol Air France de 10 h 50.
Bien m’en a pris : il n’y avait pas foule au comptoir pas plus qu’aux diverses étapes des formalités.
A propos de formalités, celles de l’enregistrement se font vraiment par le passager livré à lui-même.
Voilà une façon bien économique qu’a trouvée AF pour réduire son personnel.
Du passeport scanné qui édite la carte d’embarquement et délivre l’étiquette du bagage, à la pesée et enregistrement de celui-ci, tout se fait par soi-même.
Il va falloir s’adapter.

Donc, n’ayant rien de bien intéressant à faire, je me suis plongée dans le pavé digest de mon auteur favori quand je pars pour NY, le bien nommé MUSSO.
Une fois de plus, et je m’en amuse, tant je décrie cet auteur, j’ai pu relever des erreurs dans “l’oeuvre” de ce pisse-copie.
Il va vraiment falloir qu’il se penche sérieusement sur la géographie de la ville de NY s’il ne veut pas tourner au ridicule, ce qui à mes yeux est déjà acquis.
Le pavé est gros mais les caractères pour presbytes le sont aussi, ce qui reveint à avaler les pages et terminer le récit une fois le déjeuner servi à bord.
Calculez approximativement : il n’y en a pas pour des heures!

Du vol, rien à dire si ce n’est qu’il a été plus rapide que prévu. Nous avons mis 6 h 50 d’après le commandant de bord.
Sans doute une histoire de vent.
Ce vent qui nous a précipités rapidement à JFK, je l’ai retrouvé à l’arrivée, bien vif agitant de lourds nuages gris anthracite qui ne semblent pas vouloir crever.

Le contrôle à l’immigration a été très rapide.
Il n’y avait pas d’autre vol à l’arrivée en même temps que le nötre.
Quand on est déjà passé plusieurs fois au contrôle et que les coordonnées d’identité sont déjà stockées dans le système américain, nul besoin de procéder au rituel de vérification des empreintes des deux mains.
Une seule étape suffit à l’agent de la PAF.
Ce fut donc très rapide me concernant après avoir répondu aux rituelles questions de mon lieu de résidence habituelle, de la raison de mon voyage et de sa durée.

La récupération des bagages s’est faite un peu attendre mais rien de bien gênant.
Ensuite, ayant peu de courage pour prendre l’Airtrain et le métro, je me suis dirigée vers les taxis où je me suis trouvée seule.
Aucune attente, donc.
Le dispatcher m’a demandé ma destination, a imprimé deux tickets dont je devais remettre un exemplaire à mon chauffeur désigné.
Ensuite, afin de me faire gagner du temps, mais pas d’argent, mon aimable conducteur a traversé Queens évitant l’autoroute saturée.
C’est délestée de 60$, sans surprise, tip compris, que je suis arrivée à mon hôtel.
Jusque là, je me suis laissée porter sans aucune émotion particulière.
Je revenais à la maison, c’est tout !

Une fois entrée dans le Hall de l’hôtel, j’ai senti monter un petit bonheur d’être là et lorsque j’ai franchi la chambre studio que je me suis réservée, ce fut l’enchantement.
Je vais résider dans un très grand espace, très bien aménagé, avec cuisine complète (frigo, congélateur, lave-vaissele, four et tous les ustensiles pour faire ce que je n’envisage pas vraiment : la cuisine!
L’espace de nuit est complété par un coin salon complet et très spacieux.
La salle debains est ultra moderne.
Le mobilier est neuf dans des lignes modernes, pures.
Hilton fait bien les choses et que dire du prix.
C’est dérisoire puisque je suis à LIC à 2 minutes du métro.
A ce confort fort appréciable s’ajoute un petit déjeuner compris et une mise à disposition permanente de fruits et de boissons chaudes.
Dans le hall, il y a aussi de quoi se sutenter en plus et s’abreuver de boissons variées en payant.
Il y a même une terrasse.
Je sens que je vais m’y plaire.

Ma valise vidée, je suis partie faire le mini tour que j’avais voulu ainsi, sachant que ce serait déraisonnable pour la suite d’en faire davantage.
J’ai donc, à pied, fait un triangle qui m’a menée au Queens Bridge Park que je n’avais jamais arpenté alors que plusieurs fois je m’y suis trouvée à proximité.
Ce parc offre une vue magnifique à hauteur du pont de Roosevelt Island et fait face à la skyline de Manhattan et à celle de Roosevelt Island.
De là, en remontant Vernon Boulevard, je suis allée au Gantry State Park.
Un petit grain semblait vouloir tremper les lieux mais il fut fugace.
Ce qui était difficile à gérer dans cette lumière entre chien et loup, c’était la bise.
Comme je connais très bien cet espace magnifique qu’il faut impérativement venir voir pour la vue exceptionnelle qu’il offre sur les principaux buildings de Midtown, je n’y suis guère restée longtemps.
Je suis remontée sur feu Five Pointz pour constater sa démoralisante disparition.
Heureusement que le Court square Diner qui lui faisait face est un espace chaleureux pour y faire une pause.
Complètement décalée, j’ai décidé, à l’heure du goûter d’y diner d’une omelette, de frites et d’une bière.
Rien de bien extraordinaire, mais au moins, c’est le ventre plein que je vais pouvoir entamer ma nuit (de jour).

Tranquillement, mais toujours rafraîchie par ce vent tenace, je suis rentrée tranquillement à l’hôtel en passant par Queens Plaza.
Ce tour de quartier m’a permis d’en voir l’évolution.
Ce secteur est en pleine mutation.
Les constructions se multiplient promettant de transformer ce secteur ouvrier et industrieux en secteur chic et cher.

Pour l’heure, tous les hôtels placés à proximité du métro restent très compétitifs comparés à Manhattan, en face, mais pour combien de temps ?

Voilà pour ce petit retour d’introduction à ce qui doit être un nouveau voyage innovant.

Dehors la musique carillonnante d’un glacier qui s’est garé non loin de mafenêtre semble faire fi du froid ambiant.
Ce n’est pas l’heure de manger une glace!!! Brrrrrrrr!!!

Pour moi, c’est l’heure d’essayer de rejoindre la douceur d’un lit prometteur.

Demain, je repars à la découverte d’Astoria, sur d’autres pistes que celles déjà investies.
Je ferai un crochet par Welling Court dont les oeuvres changent sans cesse.
Une belle actualisation m’attend dans la découverte de ce spot de street art réputé.
Pour le situer, il fait face au Socrates Sculpture Park le long de l’East River.

Pour les commentaires, si vous désirez en laisser, utilisez le topic dédié.

Bonjour à vous, bonne nuit, de jour, à moi ! :smiley:

Le pari a été le bon!
Je suis revenue à l’heure de New-York, c’est à dire que je me suis réveillée bon pied, bon oeil à 2 h 30 du matin comme si je n’avais pas eu d’autre décalage horaire à gérer que celui du départ vers l’ouest.
Il va falloir recaler cela sur quelques jours et tout sera remis dans l’ordre, enfin, je l’espère.

Vivre la nuit n’a pas que du mauvais.
L’ambiance est autre, tout semble feutré.

Il me revient en mémoire un détail auquel je n’avais jamais été confrontée jusqu’à ce jour, alors que je voyage souvent avec le même fournisseur de billets : Expedia.
Je ne fais pas de publicité pour lui mais je vais vous donner une information très utile.
En enregistrant mon passeport à CDG, j’ai lu que le billet attaché à mon nom était “spécial”.
Ah, bon ?
Le reste des formalités qui ont suivi, je les ai décrites et se sont passsées sans encombre.
Par contre, une fois arrivée à la porte d’embarquement, ultime étape de contrôle pour monter à bord, l’hôtesse m’a demandé de justifier de l’achat de mon billet parce que j’avais un billet de groupe et que sans doute, je devais accompagner d’autres personnes.
A part vous accompagner virtuellement, je n’étais avec personne et encore moins un groupe.
Heureusement que j’avais dans mon sac la copie de mon dossier de voyage que j’ai pu lui présenter, qu’elle a vérifié pour me laisser passer.
Ce n’est sans doute pas une erreur de la part d’Expedia qui m’aurait associée à une équipe de foot! :smiley:
Expedia, en ai-je déduit, doit acheter des billets à bas coût, bloquant ainsi des sièges sur des vols très demandés comme le Paris / NY.
Ensuite, on achète individuellement ces billets au groupe des clients intéressés par ce produit.
C’est double bénéfice pour eux.
Le billet leur revient peanuts et ils vous le vendent à bon prix, pas loin du prix fort.
Cette pratique commerciale ne me gêne pas.
C’est le business.
Par contre, il leur faudrait prévenir les clients d’être en possession de leur document de voyage pour ne pas être inquiétés à un niveau de contrôle de la compagnie.

Alors, si vous êtes dans mon cas ou le serez, emportez sur vous votre voucher .

Ce post est un essai d’envoi de photos réduite.
Bien guidée par notre webmaster, je vais essayer de formaliser l’illustration de mes propos.
Voici donc, ce qu’il en est lorsqu’on se trouve au Grantry State Park à hauteur du logo surdimensionné de Pepsi Cola.
Si cet essai est concluant, la suite sera illustrée au fur et à mesure du récit.

Situé au bord de l’East River au pied du pont de Queensboro, au Nord, côté Queens, à Long Island City, le Queens Bridge Park offre à voir deux de ces vues.
Il y en a d’autres que je vous réserve pour le dossier photos.

Commencer très tôt avec vous et poursuivre dès 6 heures par un petit déjeuner très copieux, voilà qui augurait une bien belle journée.
Si ce n’est le vent glacial qui m’a transie une partie de la journée, exigeant le port de gants et d’un couvre chef, la promenade à travers les deux secteurs d’Astoria et de Ditmars fut un ravissement.
Je connaissais déjà leurs ambiances mais j’avais pris le parti d’en découvrir d’autres rues d’autres secteurs tant les possibilités de s’y aventurer sont nombreuses.
Tout fut fait à pied sauf le retour qui m’a conduite un peu par nécessité à Manhattan.

Pour vous présenter ce secteur de Queens qui jouxte LIC où je me trouve, il est important de préciser que le bassin méditerranéen y est très fortement représenté à travers sa population cosmopolite.
Les résidents originaires de grèce sont très nombreux, majoritaires (?).
Ils ont apporté avec eux leur culture et leurs traditions que l’on retrouve dans l’architecture des églises, entre autres, et à travers de très nombreux restaurants.
Le Square Athens, ses églises, en sont une des marques visibles.


Athens Square


Sainte Catherine Church

Le Neptune Diner sur Astoria Boulevard, où je me suis installée pour me protéger un peu du froid et savourer un de leurs spécialités bien réconfortante.

Sur ma carte Google préalablement étudiée, j’avais localisé des points de passage qui m’ont réservé bien des surprises au-delà de ce que je m’attendais à voir.
Certaines maisons ne manquent pas de charme, comme celle-ci

ou encore celle-là

De rues en rues, je suis arrivée à Welling Court qui est un site de street art sans cesse renouvelé, ce qui me donne une bonne raison de m’y rendre annuellement pour ses actualisations.
Il n’est pas question de vous mettre dans ce billet la totalité des oeuvres visibles sur les murs et grilles de ce secteur, mais pour vous en donner l’envie je vous en propose deux, les autres étant accessibles dans le dossier photo que je constituerai dès mon retour.

Welling court est à deux pas du Socrates Sculpture park où je fus déçue de ne rien y voir, les installations de printemps étant en cours de montage.
Ce n’était pas bien grave de faire chou blanc.
Il m’a suffi de longer L’East River pour aboutir par un petit crochet à l’Astoria Park qui fait face à Randall Island.

Quelques coureurs courageux étaient les euls âmes présentes en cette matinée réfirigérante.
Le vent semblait souffler encore plus ici qu’à l’intérieur des quartiers.
Ce parc traversé sur toute sa longueur jusqu’à Ditmars, je suis remontée voir, au bout d’une zone très industrielle, la célèbre propriété des Steinway qui semble laissée à l’abandon.
Quel dommage!
Son emplacement semblait idyllique mais l’actuel environnement qui la masque l’est beaucoup moins.
J’étais bien la seule visiteuse curieuse à m’aventurer dans le coin.


Steinway Mansion

Me rapprochant du pont qui mène à Rikers island, j’ai pu découvrir cette jolie ferme datant de 1655 bâtie par Abraham Riker appelé aussi Abraham Rycken Van Lent.
Bien que maintenue en excellent état et toujours habitéen il n’est pas facile de la photographier à travers la haie qui la ceint.
Le cliché ne donne qu’un aperçu.

A ce niveau, j’en avais fini avec ma promenade, faite de tours et détours dont toutes les subtilités vous seront livrées dans un dossier de photos.
Je décidai de prendre un bus qui allait me conduire à Manhattan.
J’avais besoin de remplir mon escarcelle de quelques billets.
Devant faire un change de devises qui me restaient de mon précédent voyage, c’est à Times square que je me rendis, plus par facilité qu’autre chose.
A l’heure à laquelle je m’y suis trouvée, les espaces étaient encore gérables et, finalement, la traversée de la place fut assez aisée sans que j’y prête beaucoup d’attention.
Cette place magnétique n’a plus aucun effet sur moi mais je comprends qu’elle en ait si on n’en abuse pas.

L’étape suivant a consité à passer m’acquitter d’une commande qui 'a été faite chez M&M’s.
Je n’y suis pas restée plus de 10 minutes, et encore…
J’avais hâte de sortir de cet environnement un peu excessif créé autour d’une cacahuète chocolatée très colorée.

C’est par la 7ème avenue que j’ai rejoint le coin Sud Est de Central Park pour la mise en place de la dernière oeuvre de Public art.
Chemin faisant, je suis passée devant ce message d’espoir.

Il ne me restait plus qu’à longer la 59th St plein Est pour rattraper le téléphérique qui, de Roosevelt Island me permettait de prendre la ligne F qui allait me ramener à quelques pâtés de maison de mon hôtel.
Depuis le téléphérique, la vue de Manhattan prend de la hauteur.

Et voilà comment on peut se faire plaisir en passant dans une ambiance quasi hivernale une belle journée pour peu que l’on aime marcher et soit un peu aventureux.

En guise de clin d’oeil, et de retour à mon hôtel, je ne résiste pas à l’envie de vous prouver que les clients ne sont pas les seuls bien reçus, leurs animaux de compagnie, aussi !
Ce cliché a été pris devant l’ascenseur.
Deux poussettes : une pour bébé l’autre pour l’ami de la famille.

Je viens de passer plus de 2 h à monter le texte et les photos de ma journée de samedi.
L’éditeur me refuse l’envoi pour je ne sais quel motif de “balises”.
J’ai sauvegardé ce travail de montage chronophage.
Je vais essayer de l’envoyer par petits morceaux pour que vous en ayez la lecture même coupée.
Si ça ne passe pas, j’envoie le tout au webmaster qui s’en chargera dès lundi.
Je ne recommence pas…

La matinée s’engageait bien.
J’avais commencé à gagner quelques points sur ma résistance au sommeil et ai pu commencer à me préparer mon premier thé vers 4 heures.
En fond sonore, j’avais allumé la télévision calée sur NY1, la seule chaine que je prends plaisir à regarder, ici, tant elle est collée à la ville et à ses actualités.
Je n’attendais qu’une chose : le bulletin météo ayant tout de même peu apprécié de me retrouver en “hiver” dès mon arrivée.
Une note optimiste, qui s’est vérifiée, a garanti un départ le pied léger tout en étant raisonnablement couverte.
Le soleil a irradié le ciel accompagné d’un vent très supportable sans commune mesure avec le “blizzard” de la veille.
La température est devenue clémente dans l’après-midi accompagnant l’esprit festif et décontracté de Williamsburg dans lequel j’allais me trouver.

Mais reprenons dans l’ordre cette déambulation dont le seul but était d’arpenter de nouveaux secteurs de Bushwick, dans un premier temps, à la découverte de grafs et et murs peints nouveaux préalablement repérés sur ma carte Google qui accompagne chacun de mes déplacements.
Pour les personnes qui me découvrent, je rappelle mon modus operandi lors de ces découvertes des circonscriptions hors Manhattan.
Il n’existe pas de guide, ou presque, qui répertorie les quartiers que j’arpente.
Certes, depuis quelques années Brooklyn s’ouvre aux éditeurs mais, pour l’heure, en reste aux grands axes, aux quartiers facilement accessibles et dotés de tout ce qui est nécessaire à un touriste : un environnement intéressant où l’on peut se promener en toute sécurité pour d’agréables surprises tout en ayant la garantie de pouvoir consommer : restauration, commerces en tous genres…
Or si je ne renie rien à ces quartiers que j’ai eu en mon temps le plaisir de découvrir, sans guide, déjà, vous encourageant à suivre les pistes décrites par les rédacteurs de ces opus touristiques, j’en ai largment dépassé les frontières et n’ai plus de support autre que ceux que je me confectionne.
Non adepte de technologies avancées, je ne suis jamais mieux organisée qu’avec mes papiers et crayons.
Confectionner un itinéraire me demande des mois de recherches auxquelles je ne consacre pas tout mon temps, heureusement.
Toute occasion est saisie pour relever à partir d’une photo, d’un article de presse, de la découverte de sites par le biais du net, pour enrichir ma liste d’envies, la localiser et la reporter sur un plan du secteur que j’édite.
C’est muni de cette carte, qui ne prend forme qu’au dernier moment, juste avant mon départ, que je me déplace.

Pour me réserver quelques surprises, tout point de passage est coché sur le plan mais au fil des mois, je perds le fil de sa légitimité.
Sur place, je redécouvre ce qu’il en est avec un bonheur souvent atteint.
Les souvenirs de la recherche documentaire remontent, ou pas, mais le trajet ainsi réalisé prend du sens ce d’autant qu’il y a souvent, en route, l’occasion de faire quelques tours et détours supplémentaires pour en voir plus, par effet de surprise ou de simple curiosité.
Et que dire des rencontres rendues possibles du seul fait de mon statut de solo ?
J’en ai fait de belles les années passées.
Que me réserve cette année ?

Voilà, dans les grandes lignes, comment je m’extrais des sentiers battus, avec une organisation qui optimise le temps à passer sur place dans des secteurs présélectionnés pour leur intérêt rarement touristique.
C’est une façon de mieux comprendre cette ville cosmopolite et de me l’approprier sans jamais vraiment tout saisir de ses subtilités.

Revenons-en à des considérations plus prosaïques.
Le petit déjeuner très varié est accessible dès 6 heures du matin jusqu’à 9 h et 10 h le dimanche.
L’ambiance de la salle où il se déroule est chaleureuse, très colorée et confortable.
Les espaces pour s’y installer sont modulables.
Je vous en mettrai une photo en annexe et vous comprendrez à quel point il peut être plaisant de démarrer, dans ce cadre pétillant, sa journée, quelle qu’elle puisse être ensuite.

Partir à une heure raisonnable est aussi stratégique.
Les kilomètres s’accumulant, il ne sert à rien de partir trop tôt sans prendre le risque de ressentir,avant la fin de l’après-midi, une fatigue légitime.
Donc, le départ s’est fait vers 8 heures en direction de Bushwick.
La ligne L du métro ne fonctionnant pas le WE du fait de travaux de réfection, ce pendant plusieurs semaines, j’avais un plan B.
Il me suffisait de commencer par le Sud de Bushwick en prenant les lignes J ou M.
J’ai laissé le hasard en décider pour moi.
Sur le quai de ma correspondance au sortir de la ligne G, j’ai pris la première rame qui s’est présentée.
C’est ainsi que je suis descendue à Central Avenue pour rejoindre le premier nouvel espace de street art organisé sur Dodworth St.
Ce ne sont que des artistes référencés qui s’expriment sur ces murs.
Rien de sauvage!
C’est ainsi que j’ai pu voir l’un de mes créateurs que je suis régulièrement : El Fumeroism anciennement nommé El Fumero qui sévit un peu partout dans New-York.
J’aime son écriture picturale.
Je ne vous donnerai des détails sur certains artistes que j’ai référencés que si vous me le demandez dans les commentaires.
Vous parler de mes passions pour chacun d’entre eux serait trop long et polluerait inutilement ce récit de voyage.
Je citerai le nom de l’artiste attaché à la photo que j’ai sélectionnée pour illustrer mon propos.
Là aussi, je vais me montrer très économe.
Le nombre d’oeuvres visbles dans ces quartiers est tel que je vous encourage à les voir sur place, ou à attendre de les découvrir dans le dossier de photos que je ferai au retour, accessible via mon site.

La première partie étant bien passée, je tente un renvoi partiel de la suite.
Si l’opération fonctionne par séquences, alors vous aurez tout sous forme de posts dissociés mais dont la trame reste soudée.

Non loin de là, j’allais découvrir que Bushwick n’est pas qu’un quartier populaire, un peu dégradé et sale par endroits, où une certaine pauvreté est lisible, mais aussi un secteur de New-York où l’on peut voir de belles architectures.
Voici , Au coin de Bushwick Avenue et de Kossuth Place, une belle église réformée.


Sur cette même Bushwick Avenue, à hauteur du 1019, on trouve ces charmantes maisons.

Au 311 Central Avenue, à côté de la merveilleuse et imposante église St Barabara’s, déjà présentée et actuellement sous échaffaudage, se trouve ce bel immeuble peint : El Puente

Ce secteur dépassé, j’allais entrer de plein pied dans ma quête artistique.
Mes précédents voyages m’avaient déjà bien nourrie de ces murals.
Renouveler l’expérience a nécessité des repérages qui excluaient les sites déjà visités.
J’ai donc accumulé, dispersées dans un quartier très vaste, des marques qui allaient rendre mon périple sinueux et très long.
Entre les deux quartiers, j’ai assuré huit heures de marche avec une pause de trente minutes.
Aucune fatigue : que du plaisir…

Repérés au hasard des trottoirs voici quelques insolites plus ou moins heureux.
Ce vélo blanc marque le décès d’un cycliste sur les lieux.

Cet arbre à peluches a été réalisé par les résidents de l’immeuble en face duquel ils se trouvent, sans doute excédés par le comportement des chiens du quartiers qui l’ont transformé en “restrooms” sans que leurs maîtres ne se préoccupent de restituer, après le passage de l’animal, les lieux propres.
Au moment où j’arrivais, un habitant complétait la collection de ces jouets, qui trouvent là une deuxième vie, en y installant une grande poupée mannequin.
Voici donc cet arbre avec sa note d’explications.

Le samedi, c’est aussi un jour où les garages tournent à plein.
Les lavages des voitures se multiplient.
Dans ce quartier où les ateliers de mécanique pullulent, c’est le savonnage en équipe de véhicules réalisé avec le plus grand soin.
J’ai même vu un ouvrier passer au pinceau, sur les jantes rutilantes, un produit dont j’imagine l’effet protecteur.
Je ne suis pas sûr que nous apportons à nos voitures autant de soin.
Pour ma part, sûrement pas…

:smiley:

Se promener le week-end, dans dans ces environs permet de rencontrer des artistes qui réalisent leur fresque.
Je suis toujours estomaquée de constater que c’est à partir d’un simple croquis, d’une esquisse, consignée sur papier ou sur un téléphone

comme je l’ai vu faire, que ces génies de l’aérosol réalisent de telles prouesses en grand format.
Je vous laisse apprécier ces clichés pour le réaliser, un peu.

Et voici ce que cela peut donner une fois le travail accompli.
Que l’on ne me parle pas de barbouillage ou d’acte de vandalisme !!

Et que penser de ce “tibétain” si magistralement réalisé par Adnate ?
Il est visible à Five Points.

Je n’ai pas refait Five Points dans la mesure où j’en suis l’actualité au quotidien et qu’ayant déjà sillonné ses rues en octobre, je n’en attendais pas plus.
Je mle suis dirigée vers le secteur de Morgan Avenue Meserole pour mettre à jour ma collection d’oeuvres de rues.
Vous pourrez la voir, en complément des précédentes, dans le dossier attaché.

Pour économiser quelques pas, j’ai pris en route, un bus qui m’a rapprochée de Williamsburg.
J’ai pris le parti de faire la remontée du secteur en louvoyant entre Berry Street , Bedford Avenue et quelques rues transversales jusqu’à m’écarter un peu au Nord Est en direction du Mc Golrick Park où je terminais ma boucle, même s’il m’a fallu encore marcher pour rattraper le bus direct qui me ramenait à Queens Plaza.

Williamsburg , au Nord du pont, avait des allures de village de vacances, de quartier de ville provinciale où la vie sur les trottoirs, et aux terrasses, magasins ouverts et soleil irradiant, égayait cette atmosphère animée et joyeuse.

Il me fallait faire une petite pause et, revenant sur Roebling, il me revint en mémoire cet épisode où, trempée, je m’étais réfugiée au Roebling Tea Room pour prendre une bière accompagnée d’une assiette de frites (french fries).
Et pourquoi ne pas réitérer, comme un pied de nez à cette pluie qui m’y avait précipitée, sous ce beau ciel bleu ?
A l’heure à laquelle j’entrais, c’était le plein boom du brunch.
La salle était comble, animée et bruyante.
Je me suis installée au bar et ai commandé la même chose.
Qu’elles étaient divines ces frites légèrement épicées relevées d’herbes parfumées.
Pour la bière, j’ai été très raisonnable ne prenant qu’une demi pinte !

Williamsburg est beaucoup plus propre que Bushwick.
La population y est jeune, estudiantine, entre bobo et hipster …
Ce n’est pas elle qui m’intéressait ce d’autant que le week-end, les badauds venus des autres quartiers, se mêlant aux touristes, viennent y passer un agréable moment.
Les parcs de l’East River sont accueillants, sans compter la vue qu’ils offrent sur Manhattan.
Le Smorgasburg est un lieu où se restaurer de produits frais, de qualité, est à faire.

Ce qui restait mon objectif était l’architecture et l’art sous toutes ses formes.
Voici donc un contraste architectural visible en ces lieux.

Un détail observable sur un portail de maison individuelle, sans doute une ancienne écurie reconvertie en résidence.

Pour ce qui est des traces de peintures murales, voici quelques unes d’entre elles.
Vous reconnaîtrez la marque identifiable de l’artiste Kobra qui a réalisé à Chelsea, entre autre, la fresque du baiser.
Ici il s’agit de la représentation d’Andy Warhol et de Jean-Michel Basquiat.

Ou cet autre qui s’aspège de son aérosol !

L’heure de partir, enrichie par toutes ces belles découvertes, avec une forme qui me surprend encore, je suis rentrée me détendre à l’hôtel.
N’ayant pas envisagé de diner à l’extérieur, je suis passée me prendre de quoi réaliser un repas rapide.

C’est ainsi que s’est terminé ce très agréable samedi que j’ai tenté de vous faire partager, du moins dans se lignes principales.

Je reste à votre disposition dans les commentaires, si vous le souhaitez.

Ce dimanche, je l’avais décidé léger.
Je voulais retourner à Staten Island qui m’avait laissée très émue lors des deux précédentes années.
Au-delà de la gare maritime du ferry que tous les touristes connaissent, il y a à Staten Island des quartiers historiques étonnants et des sites à découvrir qui ne le sont pas moins.
Le plus accessible est celui du Mémorial Saint George, à 10 minutes à pied du ferry, en direction du stade.
Pour les plus téméraires, il y a proche, le secteur de Saint Marks Place et ses belles demeures d’antan très bien conservées.
De cela j’ai déjà parlé dans les précédents retours.

L’idée d’en savoir plus sur cette île me taraudait.
Qu’y avait-il à voir dans la partie la plus méridionale de New-York ?
Que cachait Tottenville, ce dernier quartier de la carte, terminus du Staten Island Railway (SIR) ?
Avant de m’y rendre, j’ai procédé à quelques recherches qui m’avaitent donné quelques pistes, mais peu foisonnantes.
La réalité s’afficherait au fil de mes pas.
C’est donc dans cet esprit ouvert que je suis partie vers 8 h pour n’arriver sur place que 3 h plus tard.
Ce délai, un dimanche, je l’avais sous-estimé.
Il faut dire que j’ai plutôt joué de malchance.
J’ai tout râté à quelques minutes près, et lorsque l’on sait que les attentes entre deux services rallongent du fait de ce jour chômé, je n’avançais pas vite.
Cela a commencé par le ferry qui, ce matin là, supprime un service. Il n’y a pas de rotation le dimanche à 9 h.
C’est bon à savoir.
J’aurais pu anticiper, mais je n’ai pas vérifié les horaires.
Après tout, je n’étais pas pressée.
Pas de rendez-vous à assurer.
Personne qui m’attende.
Donc, j’ai patienté.
Une fois à Saint George, il fut très facile de prendre le SIR avec la metrocard.
C’était là, aussi, sans compter les travaiux sur la ligne qui dévient les rames sur une seule voie, générant des attentes aux croisements des trains.

A propos du SIR, une information important que j’ai déjà évoquée l’an passé.
Cette unique ligne de métro est gratuite pour les îliens.
Cela revient à dire qu’ils peuvent l’emprunter sans avoir à payer de titre de transport tant qu’ils ne se rendent pas à Saint George.
Ce n’est qu’aux portillons de Saint George, pour en sortir ou y entrer qu’il faut activer la métrocard.
A l’identique des autres secteurs de New-York, les bus de l’île se prennent avec la metrocard.

Autre détail, si vous allez jusqu’à Tottenville pour faire la même expérience, je vous incite à sortir de la gare par la droite.
Suivant le seul individu qui soit sorti avec moi, je me suis retrouvée dans le magnifique jardin d’un restaurant qui préparait une réception.
La personne que j’avais suivie y était employée.
Personne pour m’offrir un verre, donc, dépitée (:-D) je m’en suis retournée sur mes pas prendre la sortie de droite.
Ceci revient à dire que ce restaurant jouit d’une sortie directe depuis la gare jusque dans son jardin.
Etonnant, non ?

Il est très facile de se déplacer dans Tottenville pour accéder à son extrémité.
Il suffit de prendre Main Street au sortir de la gare.
A son terme, voici ce qui s’y trouve.

Face à l’océan, peut-on encore réaliser que l’on est à New-York si loin des tumultes et frondaisons de la seule Manhattan ?
N’a-t-on pas le sentiment d’un ailleurs, d’une téléportation qui rend ce voyage onirique ?
Personnellement, j’en étais ravie.
Je me retrouvais au bord d’une cité balnéaire qui n’en est pas une, mais donne tout illusion pour le croire.
Les vacances, dans les vacances.
De rares promeneurs du dimanche empruntaient le chemin côtier qui contourne la pointe jusqu’au Conference House park dont je vous présente la plus vieille construction : le musée

Ce que j’avais noté, dans mes recherches c’est que certains bâtiments rappelaient ceux de New-Brighton ou de Stapleton, à l’image de cette maison construite en 1892.

Les autres résidences ne manquent pas de cachet dans ces rues paisibles, bordées de pelouses fraîchement tondues, d’arbres en fleurs et privées de leurs résidents du fait de l’heure.
Certains devaient être aux offices religieux, d’autres préparaient le repas dominical, sans doute.
Les rues étaient quasi désertes.
Elles ne se sont animées qu’à la fin de mon tour, les habitants prenant possession du soleil présent pour se retrouver à l’extérieur, enfants jouant au basket dans la rue, parents s’activant au jardin et amis se regroupant.
La ville bourdonnait enfin…

La maison, ci-dessus est un des exemples d’architecture locale.

En voici une autre

Une idée du calme qui règne dans les rues en raccord avec ma description.todo

Vous trouverez dans le dossier de photos attaché, d’autres illustrations de Tottenville.

Il était temps de revenir sur mes pas.
J’avais encore la possibilité de me rendre au Nord Ouest de l’île à Port Richmond où m’attendait une autre facette urbaine.
Le quartier est bien plus pauvre, plus populaire, assez mal entretenu malgré les efforts visibles de quelques résidents.
D’un premier abord, il se montre peu engageant, mais comme je voulais voir certains points précis, c’est de Saint George où m’avait ramenée le SIR que j’ai pris le bus pour m’ yrendre.
A nouveau, je ratais le bus qui dessert le secteur.
Il en fut de même au retour.
Je devais en prendre mon parti mais ces petits désagréments s’enchaînant, le temps disponible rétrécissait.

Par endroits, Port Richmond permet de voir ce genre d’architectures, mais elles sont rares.
Je me suis mise en réserve de photographier certaines rues populeuses en ce dimanche après-midi parce que je n’en éprouvais aucune envie.

Je savais qu’un peu plus loin se trouvait un parc derrière lequel se trouve une imposante caserne militaire.
Notés sur ma carte, je pris le parti de m’y rendre espérant en chemain avoir quelques surprises.
Aucune.
Par contre, le Clove Lakes Park coupé en deux par Martinique Avenue est très reposant.

On y trouve quelques plans d’eau comme celui-ci.

Comme vous pouvez le constater sur ces clichés, il n’y avait pas grand monde pour m’accompagner dans cette déambulation bucolique.

Le long de Manor Road, se trouve une imposante caserne.
J’en avais vu quelques photos et voulais m’assurer sur place de son caractère imposant.
Il n’est pas aisé de photographier librement ce genre d’établissement.
J’avais fait, il y a quelques années, une expérience maladroite qui m’avait valu un contrôle d’identité strict qui, heureusement, s’était très bien terminé.
Je l’avais narré en son temps.
Pas question, de récidiver, même si d’apparence les lieux semblaient désertés.
Je doute qu’ils fussent sans surveillance efficace.
Donc, voici, à quoi ressemble l’édifice.

Les alentours correspondent à un quartier résidentiel dont les tulipiers, lourdement chargés de fleurs en pleine maturité , masquent une partie des habitations.
Ces rues parées de ces taches roses ou blanches,selon les essences, sont gaies.

Le ciel commençait à se couvrir de nuages non menaçants mais qui annonçaient que la journée pouvait se conclure ainsi.
Un nouveau bus manqué plus tard, je repris le ferry que je manquais à nouveau pour me retrouver dans Queens aux alentours de 18 h passées.

Si l’on excepte les temps de transport, je n’avais pas passé trop de temps sur Staten Island.
J’ai prévu d’y retourner en semaine pour d’autres pistes décalées.
Je pense que les déplacements seront plus rapides d’un point à l’autre, tout ne pouvant se faire à pied.

La semaine s’achève et ma mise en route aussi.
Les choses sérieuses vont pouvoir commencer.
J’ai organisé ce séjour avec une montée en puissance de la qualité des projets couchés sur papier.
Je ne dis rien de leur organisation, par avance, cela dépendant du temps météo pour les réaliser.
Je me suis donné une très grande souplesse pour arbitrer l’ordre des visites sauf celles qui ont nécessité une réservation préalable.
Je ferai l’expérience de visites innovantes qui seront accessibles à tous, du moins tous ceux qui ont le temps de leur curiosité sachant qu’elles se trouvent toutes à Manhattan.

Aujourd’hui, lundi, c’est à Brooklyn que j’ai RV à 17 heures pour une immersion dans un élément qui fait, pour moi, partie intégrante de l’identité de New-York, celle que j’associe à chacun de mes voyages.

Je n’ai pas encore décidé de ce que je ferai avant puisque la météo s’annonce humide.

Mais que vient faire Louis Armstrong dans l’histoire de mes pérégrinations new-yorkaise ?
Alors que je n’ai aucune appétence pour le jazz sous toutes ses formes, vouant même une certaine répulsion pour le free jazz qui me vrille les oreilles, j’avais décidé de faire de Louis Armstrong, cet immense artiste, trompettiste auquel je reconnais un indéniable génie, le fil rouge de ma journée.
La finissant par un verre, ou plutôt davantage, je saluais ainsi, à distance, sa mémoire.

Commençons par sa fin et plutôt mon début de journée.
Je n’avais aucune certitude quant à l’évolution de la météo, annoncée comme perturbée dans l’après-midi.
Ayant prévu initialement une expédition au long court dans une zone déserte où trouver un abri aurait relevé du challenge, je me suis rabattue sur l’organisation d’autres visites que j’avais elles aussi préparées mais pour un autre jour.
L’avantage d’un planning dont chaque journée a sa propre identité, c’est qu’il est facile de les permuter entre elles en fonction des aléas.
Même si je prétends commencer à bien connaître la ville de New-York, ne rien préparer poserait problème.
Gérer les durées et les espaces ne s’improvise pas vraiment quand le temps sur place est limité.
Donc, j’encourage chacun, quel que soit son niveau de connaissance des lieux, à réfléchir en amont à son projet de séjour.
On y gagne en efficacité et en décontraction.
Même seul (e).

Revenons donc à l’organisation de cette journée construite en deux parties.
Je suis partie sur les traces de Louis Armstrong commençant par sa sépulture au Flushing Cemetery pour terminer à son domicile de Corona.
Ensuite, je me suis rendue à Williamsburg où, reprenant un secteur que j’avais un peu négligé ces dernières années, j’ai fait quelques repérages en street art pour finir par la visite de la brasserie de Brooklyn.

Se rendre sur le tombe de Louis Armstrong est un jeu d’enfant.
Il suffit de prendre la ligne 7 jusqu’à son terminus de Flushing.
De là, emprunter le bus Q27 qui en quelques minutes dépose à l’entrée du Flushing Cemetery .
Une fois sur place, un bureau d’accueil offre gracieusement le plan du site où on vous localise à la demande l’emplacement de la sépulture .
J’ai pris la précaution de m’assurer que prendre des photos était possible, un peu échaudée par mes dernières expériences qui m’avaient valu quelques complications.
Voici donc le monument très sobre de “Satchmo”.
A ses pieds deux plaques gravées de son nom et de celui de son épouse plus tardivement décédée.

Elle a donc rejoint son légendaire époux pour leur éternité.
La stèle est surmontée d’une trompette (sa trompette ?) au creux de la quelle les visiteurs déposent de la menue monnaie

Il n’y avait aucune autre raison pour que je m’éternise sur place, et je m’en suis donc repartie en direction du Kissena Park situé non loin.
Jusqu’à Corona, je ferai tout à pied, la météo le permettant.

Kissena Park qui se trouve être un vrai poumon de verdure, une belle oasis au coeur de Flushing, accueille ses résidents qui, au moment où je le traversais pratiquaient toutes sortes de disciplines sportives dont le moins que l’on puisse dire c’est qu’elles ne sont pas violentes.
Entre tai chi, exercices au bâton très loin des entrainements de twirling, les pratiquants étant très loin de pouvoir porétendre au rôle de majorettes, ou de la gymanastique douce qui renvoie Véronique et Davina dans une geôle pour tortionnaires, tant les mouvements pratiqués au soin d’une musique chinoise diablement agréable, sont lents et grâcieux.
Je n’apprécie guère les mélodies chinoises et leurs scies un peu aiguës, mais là, je suis restée un bon moment à me réjouir de cette ambiance musicale et de ces enchaînements harmonieux réalisés par les pratiquants toutes générations confondues.

Voici donc groupées les photos sélectionnées pour vous donner un aperçu de ce que j’ai découvert.

Kissena Park

Tai chi en couple

Bâton

Gymnastique rythmique douce.

Poursuivant ma route par la Booth Memorial Avenue,
je me suis rendue tranquillement au Flushing Corona Park.
En chemin, j’ai pu apprécier le caractère calme des rues où les maisons individuelles supplantent largement les immeubles.
La population y est essentiellement asiatique.
Il faut rappeler que Flushing rassemble la plus grande communauté asiatique de New-York et que c’est considéré comme le seul authentique Chinatown moderne.

Me voici rendue dans un parc que je connais bien et dont j’ai plusieurs fois vanté les centres d’intérêt.
On peut y voir l’Unisphère, les vestiges de l’exposition universelle de 1964 dont le cinquantenaire a été fêté l’an passé et dont j’avais relaté l’organisation.

On y trouve, en sus d’espaces nombreux pour se détendre et pratiquer du sport, le Queens Museum avec son panorama, cette maquette à l’échelle du tout New-York.
Un peu plus loin se trouve le NY Hall of Science.

Cette fois-ci, je voulais photographier les médaillons contemporains de l’exposition universelle.
En voici un exemplaire :

A cette hauteur, il devient aisé de s’engager dans Corona, quartier de Queens où a résidé Louis Armstrong.
En passant, on peut se confronter à l’insolite.
Je connaissais l’installation des bicyclettes sur les balcons, mais hors balcon, pas vraiment!

Corona est un quartier très populaire où résident essentiellement une communauté latina.des latinos.
On n’entend que très peu l’anglais dans les rues.
Les commerçants interpellent les chalands en espagnol.

La maison de Louis Armstrong, transformée en musée, se trouve au 34-56 107th St à Corona.
On y accède par la ligne 7 arrêt 111th ou 103rd St.
La voici de l’extérieur, sa visite n’étant pas possible le jour de mon passage.
Vous pourrez la faire avec “Curiosités” grâce à son blog.
Le deuxième cliché rend compte des habitations qui se trouvent en face de cette rue.
Le contraste est saisissant entre les deux architectures.

Louis Armstrong Museum

En face

A ce moment là, je décidais de prendre le métro pour faire un passage rapide à mon hôtel pour repartir en bus à Brooklyn.
C’était sans compter sur les fantaisies de la ligne 7 qui, déjà à l’aller nous avait obligé à changer de train, celui dans lequel je me trouvais n’allant pas au terme de la ligne.
Cette fois-ci, il m’a fallu prendre la direction inverse pendant deux stations pour repartir dans le bon sens, le quai de la gare d’où je partais étant inaccessible et les métros ne s’y arrâtant pas.
Pourquoi?
Mystère?
De bonnes raisons, certainement.

En prenant le bus 62, je savais que je serais rapidement rendue à Williamsburg.
Résider à LIC a vraiment beaucoup d’avantages quand on considère les secteurs que je visite.
Il devient plus facile de les atteindre par des biais différents que si je me trouvais à Manhattan.
Donc, choisir son adresse de résidence, indépendamment du budget qui est un critère de sélection contraint, il est intéressant de réfléchir à l’organisation des visites et de leur localisation pour sa sélection.

Me voici donc à Williamsburg, à hauteur du pont pour une promenade impromptue dans la partie ouest du quartier, louvoyant entre l’East River, Kent, Whyte et Berry Street.
Cela faisait quelques années que je n’avais pas repris contact avec ce secteur, en privilégiant d’autres.
Quelle surprise.
A l’instar de Queens et LIC / Hunters, les rives de Williamsburg s’urbanisent très vite avec des buildings qui, faisant face à la skyline de Manhattan, en feront bientôt l’écho.
J’avais suivi les projets urbanistiques et architecturaux du site de feu l’usine sucrière de Domino.
Je suis, d’une manière générale ce qui se projette dans les nouveaux quartiers de New-York mais, à voir sur place, tous ces chantiers en cours, toutes ces zones industrielles rasées, tous ces espaces libérés qui modifient la perspective, m’ont vraiment surprise.

Face à cette vue imprenable

Impossible de ne pas faire le plein de clichés en treet art avec plus ou moins de succès.
Située à lintersection de Broadway et de la S5th St, non loin de Peter Luger au pied du pont de Williamsburg, se trouve une façade dont les artistes renouvellent les oeuvres.
Voici l’actuelle.

Tranquillement, ayant fait une réservation préalable via le net pour visiter la Brooklyn Brewery (Brasserie) à 17 h, je me suis délectée de la tranquillité du quartier si animé le week-end.
Là, tout semblait presque endormi.

Parlons bière, à la santé de Louis Armstrong !
La visite de cette brasserie qui produit des bières d’excellence réputées dans tout le pays et même hors frontières depuis peu puisqu’on peut en trouver en France, est un peu particulière.
Vous pouvez y aller le WE sans réservation en prenant le risque de faire la queue ou opter, comme moi, pour une visite payante, à l’heure et au jour choisis par avance.
Une fois votre inscription validée grâce au voucher, vous êtes accueillis par un duo de “comiques” qui vont tout faire pour vous expliquer les processus de fabrication de quatre crûs de choix, dont l’un est fermenté selon les méthodes champenoises.
C’est le fleuron de la maison.
On commence donc par une Brooklyn Lager et on finit quatre verres plus tard par ???
Je vous assure qu’au quatrième verre, je comprenais de mieux en mieux l’anglais mais je n’étais plus sûre de ce que j’aurais pu répondre si on m’avait interrogée!!! :smiley:

Cette visite interdite aux mojns de 21 ans du fait de la consommation d’alcool est un pousse au crime.
Sous prétexte “légitime” de vous faire découvrir toutes les subtilités desproduits brassés, on vous ennivre un peu espérant qu’à la fin vous consommerez encore davantage et achèterez à la boutique de l’entrée quelques souvenirs indispensables à votre collection.
Vous êtes reçus dans le bar de l’établissement pendant à peu près une heure où vous sont données toutes les explications sur les verres que vous descendez allègrement.
Ensuite, on vous conduit rapidement dans la salle de fermentation où se trouvent les cuves puis dans celle du conditionnement dont on ne voit pas grand chose, à dire vrai.
Ensuite, retour au bar, pour consommer à vos frais.
Personnellement, je me suis contentée d’utiliser les toilettes pour repartir à peu près tranquille et acheter trois cartes souvenirs.

Deux verres de bière plus tard

Il était temps de reprendre mon bus 62 pour un retour dans mon hôtel studio.
Bien que réalisant qu’il me fallait manger, l’alcool le ventre vide n’étant pas conseillé, j’ai acheté de quoi me préparer un petit diner, mais une fois sur place, je n’ai guère eu l’énergie de le consommer en entier.
J’ai pris cet ultime cliché et m’en suis allée retrouver Morphée.


Résultat : couchée tôt mais réveillée à 3 h 30.
Heureusement!
Ce temps me permet de formaliser ce récit qui, entre réduction du poids des photos , narration et mise en page, me prend du temps.
J’espère que vous appréciez un peu…ou…
N’hésitez pas à me le faire savoir dans les commentaires.

Les commentaires, les photos, les points de détails, tout est très intéressant !
C’est là qu’on se rend compte de cette grande diversité de quartiers, de styles que l’on peut trouver à New-York.
Merci encore Souris grise pour ces découvertes. Dommage que le temps ne soit pas trop ensoleillé. Bonne continuation …

C’est en regardant un épisode d’une série américaine dont l’intrigue se passait à Broad Channel, dans Queens, qu’il me vient l’envie de m’y rendre.
J’avais été intriguée par le caractère de ce que je voyais comme un petit port de pêche new-yorkais qui n’en avait aucune des marques emblématiques, et semblait s’être figé dans le temps, un peu replié sur lui-même, fonctionnant un peu en vase clos, tous les habitants installés depuis des décennies semblant se connaître et partager amitié et rivalités éternelles.
C’est du moins ce que renvoyait cette intrigue policière des Experts Manhattan ou de NY Unité Spéciale ou Section Criminelle.
Je ne me souviens plus du titre de la série, les regardant toutes par le biais des coffrets de DVD que j’accumule.

Il est donc des envies qui se méritent!
Le temps nécessaire pour s’y rendre est asseez conséquent.
C’est très facilement accessible mais la ligne A du métro est vraiment longue et Broad Channel en constitue un des terminus pour qui veut poursuivre sur Rockaway Park comme je le ferai ensuite.

Donc, par la ligne A que vous rejoignez à la hauteur qui vous convient selon votre point de départ, même ligne qui dessert, je le rappelle l’aéroport de JFK par le biais de l’Airtrain, vous descendez à la Station Broad Channel dont la sortie donne sur Noël Road.
C’était donc mon petit cadeau qui m’attendait à la clé!

Je rappelle que cette partie de Queens a été complètement submergée par Sandy, que les travaux de remise en état ont nécessité de très longs mois, la ligne de métro submergée et en partie détruite ayant dû être reconstruite.
Le trajet sur cette traversée submersible, se fait très lentement.
Cela laisse le temps d’apprécier la réserve naturelle de Jamaïca Bay où nichent en ce moment de très nombreuses espèces d’oiseaux.
Aucun ne semble perturbé par le trafic aérien pourtant très proche.
Il faut dire que le cadre est propice à la faune sauvage.
Ce doit être un petit paradis pour les ornithologues.

Au sortir de la station de métro, la promesse qui m’était faite de me trouver dans une ambiance de petit village maritime était là.
Les maisons sont de taille modeste tout comme l’église de la rue qui fait presque figure de bâtiment pour poupées, si je puis oser!

Sur les conseils du webmaster, je vais fractionner le récit de cette journée pour ne pas avoir de problèmes d’envoi des photos par le WiFi.
La suite, donc, dans le topic suivant.

Au bout de Noël Road, une fois les deux églises passées, on se trouve sur Cross Bay Boulevard, le seul grand axe qui traverse cet isthme dont le plan figure les arêtes dorsales d’un poisson, l’essentiel des rues perpendiculaires à ce boulevard, vers la baie, étant orientées vers l’ouest.

A cette heure de la matinée le trafic routier était plutôt calme.
Il n’y avait donc que peu de bruit dans ces rues désertes.
Seule l’animation d’une cours de récréation de l’unique école du secteur perturbera un peu plus tard cette traversée quasi silencieuse que je fis.

Me voici remontant le boulevard où sont rassemblés en un seul point, non loin de Noël Road, quelques commerces.
Ce bâtiment, à l’architecture insolite en est un peu le point médian.

Un peu plus loin, sur ce même boulevard

on peut lire les renvendications pérennes des résidents qui réclament à la FEMA plus d’implication et de justice dans les promesses faites pour l’aide à la reconstruction des biens, suite au passage dévastateur de Sandy.

Comme le montre le cliché précédent, le quartier était vraiment désert.
Par contre, une fois le petit déjeuner pris, il faut parfois en éliminer une partie, et vous allez voir, dans la suite, que ce n’est pas si simple !

Il n’y a aucun lien entre les deux termes du titre si ce n’est l’enchaînement, n’en déplaise aux esprits les plus coquins !

Me voici donc dans une certaine forme d’urgence dont j’avais anticipé la solution, repérant sur ma carte le Broad Channel Park.

Découverte intérieure de Broad Channel - sourisgrise

Là, c’était sans compter sur la réalité du terrain.
Si ce parc existe bien, il n’est nullement équipé pour le confort technique de ses résidents.
Le quartier étant si petit qu’il n’est utile à personne d’avoir sur place des aménagements de secours!
Il est si facile et rapide de rentrer chez soi.
C’est sans compter le problème que peuvent avoir à gérer les rares visiteurs comme moi, de passage.
Ce quartier n’a rien de touristique, alors qui viendrait s’y perdre ou s’y distraire ?
Me voici bien marrie avec mon souci tout entier puisqu’en guise de parc il n’y a que des terrains de sport.

A proximité, se trouve la bibliothèque du quartier, à sa dimension, fermée à l’heure de mon passage.

Que faire ? Rien à l’horizon…
Voyant que le boulevard était borné par un péage, j’ai pensé qu’il ya aurait peut-être, à cette hauteur une solution.
Et me voici avançant à pas pressés peu disponible pour l’observation de l’environnement, toute entière obsédée par mon urgence.
J’avise une épicerie diner.
J’entre pour demander si je puis utiliser les “restrooms”.
Ce fut avec force amabilité qu’on m’y autorisa sans que je consommasse quoi que ce soit pour ne pas faire de cette problématique un cercle vicieux.
Au sortir, voulant remercier par un tip, la serveuse l’a gentiment refusé avec un sourire plein de compassion! Je l’ai perçu ainsi!

Ouf!
J’allais pouvoir revenir sur mes pas et investir méticuleusement les environs.

Je vais tenter de vous associer des photos qui correspondent à mon propos, mais pour le moment, le site bloque les clichés même au format le plus réduit possible.
Encore un bug que je ne m’explique pas.
A tout à l’heure pour la suite riche en illustrations et en surprises.

Un peu désespérée par les échecs d’envoi de photos, alors que je vous promets de très belles surprises telles que je les ai vécues hier, de bons plans sur Manhattan où je suis revenue dans l’après-midi, je vais devoir suspendre tout cela faute de solution en attente.

Je pars par une belle journée ensoleillée sur Morningside et Harlem.

Tout problème étant réglé, j’ai rebroussé chemin pour découvrir Broad Channel à travers ses rues transversales, ses appontements, malheureusement inaccessibles mais perceptibles à distances et ses maisons toutes aussi petites et charmantes les unes que les autres.

Quelques vues de l’intérieur suivies d’autres prises à l’extérieur depuis le métro pour avoir un aperçu dde deux angles différents.

Chenal perçu de l’intérieur.


Vue depuis la côte.

Ci-dessous des maisons de pêcheurs sur pilotis.

Pour marquer la spécificité de ce secteur dont les résidents sont tournés vers l’océan, une petite boîte aux lettres le rappelle à sa façon!

Malgré toute cette impression de mise à distance de la “City”, la bien nommée île de Manhattan, on ne peut l’oublier.
Elle est visible depuis cette partie Sud de Queens, très loin des buildings dont on ne voit plus trace en ces lieux.

Je n’étais donc pas encore au bout du bout de Queens et je me préparais à m’y rendre.

Depuis Broad Channel, pour se rendre à Rockaway Park, il suffit de reprendre la direction de la station de métro d’où part un shuttle qui s’arrête à Rockaway Park Beach 116th St.
Il est possible de descendre avant pour rejoindre les plages surveillées de la côte mais je voulais voir le bout du bout accessible ensuite grâce au bus Q 22.

C’est donc dans un secteur sans habitations visibles que je me suis trouvée.
De là, j’ai emprunté une route qui m’a rapprochée de la cöte pour me trouver à proximité du Jacob Riis Park.
Celui-ci, je vous l’atteste est équipé de toilettes publiques.

Les plages de sable fin sont immenses mais ne sont pas surveillées.


On y voit, au milieu de nulle part cette horloge placée là de manière insolite.

Je me suis promenée un long moment face à l’océan, perdant un peu la notion du temps, n’avançant pas très vite face au vent.
Il faisait doux et les vacances étaient bien là.
J’ai rejoint la civilisation par le même bus pris un peu plus loin sur l’artère principale, et m’en suis retournée sur Manhattan en empruntant le shuttle puis la ligne A jusqu’à Fulton.

D’autres vues de ce secteur sont visibles sur le blog de Curiosités qui en a fait une autre expérience.

Depuis peu, le Hub de Fulton a ouvert laissant voir la magnificience de la réalisation architecturale.

LaFayette Street et Centre Street sont parallèles et se rejoignent.
Prendre l’une ou l’autre n’a pas d’importance.
Sur Centre Street, on peut se remémorer quelques faits d’actualité qui ont défrayé notre actualité politique, et ont certainement changé bien des aspects de notre actuelle gouvernance.
Vous en souvenez-vous ?

Sur Lafayette Street, on peut admirer cette ancienne caserne reconvertie, de style renaissance.

Un peu plus haut, au coin de Kenmare St et de Centre St se prépare un immense mural dont je vous laisse découvrir l’ébauche.

Il est prometteur, n’est-ce pas ?

J’en avais fini pour mes déambulations de ce mardi 28 avril.
Je suis rentrée tranquillement dans mon hâvre de paix pour y passer une indispensable soirée reposante.
Demain allait être un autre jour !

Mon précédent message a été tronqué.
Le site farceur en a avalé la moitié.
Je recommence donc en le coupant !

Depuis peu, le Hub de Fulton a ouvert laissant voir la magnificience de la réalisation architecturale.


Même si vous n’êtes pas dans la nécessité de vous y rendre pour prendre le métro ou en sortir, je vous encourage à vous y rendre pour admirer le magnifique oculus à travers lequel se perçoit le ciel de Manhattan.

Il se trouve non loin de Saint Paul Chapel, celle-là même qui a accueilli les secouristes pendant les événements tragiques du 11.09.01.
En voici d’ailleurs un des témoignages émouvants visibles à l’intérieur, assemblage d’écussons envoyés du monde entier par toutes les polices en témoignage de leur compassion et solidarité.

En sortant de cette chapelle, il est possible de visiter le cimetière attenant qui a échappé, comme Saint Paul, au désastre environnant.
De là, on a une vue directe sur le 1 WTC et le futur Hub du Path, en forme d’ailes d’oiseau (une colombe sans doute) désiné par l’architecte Calatrava.

Connaissant trop bien ce quartier, je n’avais pas souhaité y faire un tour complet ce d’autant qu’en d’autres circonstances programmées, je vais m’y trouver un peu plus tard dans la semaine.
Je suis donc remontée par Lafayette Street .
C’est alors, que non loin du New-York City Hall, j’ai assisté à un spectacle de rue donné par des acrobates facétieux.


Je suis restée un bon moment à m’amuser de leurs pitreries.

Il s’agissait là, de sauter avec peu d’élan au dessus du groupe de personnes désignées d’office dans la foule.
Rassurez-vous!
Ils leur ont demandé de se courber pour faire ensuite une pirouette sautée au dessus du groupe qu’ils ont constitué.

Leurs numéros terminés, j’ai poursuivi ma route.

Je suis passée par Tweed Court que, comme le NY City Hall je visiterai plus tard.
Je vous rendrai compte de ces visites originales, gratuites, organisées par la ville sur simple inscription.

LaFayette Street et Centre Street sont parallèles et se rejoignent.
Prendre l’une ou l’autre n’a pas d’importance.
Sur Centre Street, on peut se remémorer quelques faits d’actualité qui ont défrayé notre actualité politique, et ont certainement changé bien des aspects de notre actuelle gouvernance.
Vous en souvenez-vous ?

Sur Lafayette Street, on peut admirer cette ancienne caserne reconvertie, de style renaissance.

Un peu plus haut, au coin de Kenmare St et de Centre St se prépare un immense mural dont je vous laisse découvrir l’ébauche.

Il est prometteur, n’est-ce pas ?

J’en avais fini pour mes déambulations de ce mardi 28 avril.
Je suis rentrée tranquillement dans mon hâvre de paix pour y passer une indispensable soirée reposante.
Demain allait être un autre jour !

Ce mercredi 29 avril promettait d’être ensoleillé.
Il le fut et l’ambiance printanière s’en ressentait dans les rues.
Les protections disparaissaient , les jupes raccourcissaient et les shorts avient faient leur apparition.


Il est à craindre que ce ne soit que transitoire, mais cette ambiance quasi estivale a conféré à Columbia une ambiance tout autre.

Ce n’est pas mon premier passage dans cette université dont l’accès pour les visites extérieures est facile.
Il suffit de prendre le métro ou le bus et de s’arrêter à la 116th St sur Broadway (ligne 1).

Je voulais voir les lieux en pleine effervescence estudiantine.
Je fus gâtée.
A cette date, Columbia est en pleine installation de tribunes et d’espaces à protéger pour organiser la cérémonie des lauréats.
Si les ouvriers et autres appariteurs sont nombreux à occuper les espaces verts, les gradins situés de part et d’autre de la Low Library étant déjà installés, les étudiants étaient eux aussi très présents.

Mais à quoi ressemble un étudiant de Columbia cette si chère et prestigieuse université de New-York?
A rien de spécial!
Il ressemble à tous les étudiants des autres universités.
Pas de port d’uniforme, aucune marque ou indice qui le différencierait d’autres.
Ce qui fait la différence, ce n’est pas la qualité de l’individu mais le prestige de l’université.
Les moyens financiers pour y accéder ne sont pas neutres et le niveau requis pour y entrer est très sélectif.
Pour autant, mettez ce jeune de Columbia à Villetaneuse et vous ne verrez pas de différence.
L’un se targuera d’être membre de l’élite.
L’autre, ou le même, taira le nom de son université.
Comme quoi, tout est dans l’apparence.
Paraître, plus qu’être.
Je suis restée un moment attablée dans l’un des espaces aménagés pour les observer. J’aurais pu faire la même chose ailleurs!
Seul le cadre historique et la majesté des bâtiments sont imposants.
Il s’en dégage une certain solennité.

Au détour d’une pelouse, j’ai pu voir se rejouer une des scènes du “Cercle des poètes disparus”.

Columbia (suite et fin) - sourisgrise
Là, j’ai perçu une spécificité des campus américains : faire un cours sur une pelouse, au soleil, en cercle pour débattre avec l’enseignant.
Je trouve cela un peu folklorique parce que je ne suis pas persuadée que l’on apprenne mieux dans ces conditions.
Je dirais même qu’un cadre qui isole de tout élément distrayant est plus propice à l’apprentissage et à la concentration.
Mais c’est mon avis.
Tant que je le partage avec moi-même, ce n’est pas bien grave!

Columbia est aussi un espace où sont joliment implantées des sculptures de tous types.
J’y ai même retrouvé certaines d’inspiration française comme le penseur de Rodin ou le Faucheur.
Chaque sculpture a une place légitime.
Elle est en rapport avec l’enseignement du bâtiment.
Elle en est l’emblême, le repère, la référence>.
Ainsi, le penseur se trouve-t-il devant le département de philosophie.
Je vous en propose une autre que je trouve très esthétique dans la finesse de ses formes et son caractère léger suggéré, aérien.

Columbia (suite et fin) - sourisgrise

J’en avais fini avec mon tour et devais me rendre à la visite suivante : Saint John’s The Divine.
En sortant, voici un aperçu des architectures de Morningside Heights.
Imposantes, non ?

Columbia (suite et fin) - sourisgrise

La cathédrale de Saint John’s The Divine, toujours inachevée, se visite librement.
Toutefois, il existe , sur réservation payante, la possibilité de la visiter en partie avec un guide qui vous mène ensuite sur ses toits, garantissant une expérience en hauteur mémorable.
Si vous désirez des informations sur les modalités de réservation, je vous les donnerai dans les commentaires.
Sachez qu’il vous en coûtera 19 $, qu’il faut avoir une bonne forme physique pour monter, c’est à dire ne souffrir d’aucun handicap qui entrave l’ascension d’escaliers très étroits dont les marches sont très hautes.
Les enfants de moins de 12 ans ne sont pas acceptés.

Ceci étant précisé, j’avais donc effectué ma réservation avant de venir.
A nouveau, ce n’était pas mon premier passage en ces lieux mais le premier qui me permettrait de voir l’édifice autrement.

La visite a commencé à 12h.
Un guide nous a accueillis.
Nous étions à peu près seize personnes venues de tous horizons.
Après s’être présenté et nous avoir demandé d’en faire autant, ce guide nous a nourris d’informations et de détails concernant les spécificités historiques du lieu.
Je vous laisse accéder à ces informations via le lien.

Le plus intéressant, pour commencer, ne fut pas l’historique mais la description des vitraux qui nous cernaient.
A la base, les scènes représentées, autour des arts, des sports, des sciences, de la littérature, etc… changent plus on s’élève et se rapproche du Divin.
Chaque étape de ces scènes figuratives nous sera expliquée dans le détail au fur et à mesure de notre ascension à venir.

Le guide nous a proposé de le suivre pour nous engager dans un escalier en colimaçon qui se rétrécit au fur et à mesure de la montée.
Les marches de pierre sont très hautes.
Si on en compte 79, il m’a semblé qu’elles comptaient pour moitié d’un escalier contemporain
Mais il est impossible de faire autrement compte tenu de la hauteur à atteindre et de l’étroitesse de la colonne.

Heureusement, si la descente se fait d’une traite, la montée se fait par paliers.
Au premier palier, nous atteignons une vue sur les vitraux inférieurs.
Au deuxième palier, nous avons une vue sir les vitraux médians, les rosaces de pierre, et un accès à des exterieurs.

Je ne vous mets pas tous les points de vue pour laisser aux futurs suiveurs certaines surprises.

Au troisième palier nous nous trouvons au dessus de la voûte de la nef.
Nous sommes alors dans une “forêt” de poutres de soutien du toit qui se situe au dessus.

Ensuite, pour finir en apothéose, nous voici sur le toit, à l’extérieur pour une très belle vue sur Morningside Sud et au loin, Manhattan.


En contrebas, on peut voir le jardin avec la fontaine de la paix.

Cette visite est vraiment exceptionnelle par l’approche différente des lieux.
En guis de conclusion, je ne résiste pas à l’envie de vous faire partager, à nouveau, cette sculpture dont je vous avais parlé l’an passé.

Une fois sortie de Saint John’s, j’avais prévu une très courte déambulation dans Harlem, quartier que je prise énormément mais que je connais aussi de fait assez bien, suffisamment pour ne pas trop me laisser surprendre.
Je recommande à tous d’y aller en toute sécurité tant que vous ne vous aventurez pas à des heures incertaines dans la partie Est surtout à hauteur des 116th St et 125 th, aux alentours de Lexington, et plus à l’est encore.

Les brownstones se rénovent au fur et à mesure, enfouissant dans le passé l’image désatreuse qu’avait Harlem devenu un quartier pauvre, déshérité, violent après avoir été un quartier bourgeois essentiellement habité par la population blanche.
Actuellement, il semblerait qu’il y ait un retour aux sources.
La population noire y est toujours très présente mais la mixité est plus lisible, et certains secteurs prennent des allures de zone qui s’embourgeoise ou se boboïse un peu.

Ayant beaucoup photographié cette zone, je m’en suis tenue à quelques détails qui m’ont amusée, aatirée, ou intriguée.


Ainsi cette représentation de serpent sur une porte ou cette entrée d’immeuble avec cet original damier.

Il y a peu de représentation des femmes dans les sculptures publiques de New-York.
Harriet Tubman est l’une des rares à avoir eu cet honneur.
Un sculpture très originale la représente se dirigeant vers le Sud ce qui a créé une polémique si l’on se réfère à son histoire.
S’évadant de sa condition d’esclave, c’est vers le Nord qu’elle s’est dirigée pour se libérer de ses “chaînes”.
Alors pourquoi cette représentation qui l’enracine dirigée en ce sens ?
Je n’ai pas d’explication à vous donner mais la discussion reste ouverte.


Vous pouvez la voir à l’intersection de la 116th St et de Saint Nicholas Avenue.
Il ne faut pas regarder que l’ensemble mais s’intéresser aux détails de toute l’oeuvre.
Les éléments présents ont tous un sens.

J’ai poursuivi ma promenade de rues en rues, dans un secteur assez délimité, et m’en suis rentrée pour une pause nécessaire.
Mes journées commençant très tôt, aux alentours de 4 h du matin, une pause s’imposait (pas une sieste) avant que je ne reparte à Harlem pour assister à l’Amateur Night que je vais présenter dans le post suivant.

Vous manquez de budget, vous aimez les ambiances participatives agitées et festives, vous avez envie de vous amuser, alors allez passer un mercredi soir à Harlem au Théâtre Apollo.
A de nombreuses reprises, j’ai eu à m’exprimer sur ce sujet.
Ayant l’occasion d’illustrer cette nouvelle expérience, je vais vous la présenter autrement.

Ce n’est pas la première fois que j’assiste à l’Amateur Night. Le principe, d’une année sur l’autre reste immuable.
Il y a quelques variations dans la présentation, mais le concept fort, qui fait de ces soirées leur spécificité, lui, ne varie pas, pas plus que ne change son présentateur.

Il s’agit, pour des amateurs de se monter sur scène pour se faire connaître et faire adhérer le public à leur talent en les notant à l’applaudimètre.
Une sorte de radio crochet où se présentent, en deux sessions, des enfants et des adultes.
Mais reprenons le fil du déroulé.

L’Apollo se trouve sur la 125 th à Harlem, Manhattan.
Il est très facilement accessible en métro. Plusieurs lignes le desservent.
Il est recommandé de pré réserver sa place par le net même si des billets sont encore en vente sur place.
Vous pourriez réaliser une bonne affaire, comme ce fut mon cas, en ne payant que 18.50 $, tous frais confondus.
Pour ce prix-là, j’étais placée au deuxième rang du 1er balcon avec une vue imprenable sur la scène.
Il y a trois niveaux : orchestre, 1er balcon, 2ème balcon.
Comme le dit le présentateur : downtown, midtown et uptown !
J’étais donc à Midtown, la section des personnes sexy d’après lui !!!
Downtown, ce sont les riches, et Uptown, les pauvres!!!
A prendre et à lire avec l’humour nécessaire, bien sûr!
Le principe est de vous faire passer la plus mémorable des soirées entre rires, participation active et émotions.
Donc, à l’américaine, le showman présentateur lance gags sur gags, un peu les mêmes depuis des années, mais improvise aussi beaucoup ce qui permet de se laisser aller à rire même en y retournant plusieurs fois.

Donc, une fois le billet acheté et présenté à l’entrée, on vous tamponne la main pour vous permettre de sortitr à l’entracte et revenir sans souci.

Installés, vous assistez à une animation à l’attention du public qui est invité à danser et à se mouvoir selon les directives enthousiastes du D.J Jess.


A sa suite, la première partie de la soirée s’engage. Il est alors 19 h 30.
Un orchestre interprète en live tous les morceaux.
Un chanteur et un danseur de claquettes vont tour à tour animer la soirée, composant par intervalles des duos.Rien de bien sérieux dans tout cela, le but restant le même, vous amuser.

Ensuite, l’Amateur Night commence.
Le gagman que je vous ai décrit entre en scène.


C’est un pro du show-biz.
Il collabore à des émissions TV, des séries et même des films.
Il est très connu ici, malheureusement pas par moi si ce n’est que je l’ai vu à chaque fois que je me suis rendue à l’Apollo.
Il explique l’enjeu de la soirée.
Sélectionner un enfant gagnant parmi les trois qui viendront tenter leur chance sur scène, et sélectionner trois adultes parmi la série de six qui tentent leur chance ce soir-là.

Une fois sur scène, le candidat peut être applaudi ou au contraire rejeté par des huées: BOOOOOO !!!

A la fin de chaque série, les artistes sont applaudis un à un pour évaluer à l’appaludimètre qui sera sélectionné.

Deux heures plus tard, la soirée se termine, vous laissant encore la possibilité de diner dans le quartier qui ne représente aucun danger.
Ce n’est pas ce que je fis parce que j’avais hâte d’aller me coucher.
De très bonnes adresses vous attendent aux alentours.
Je pourrai en donner dans les commentaires si vous le désirez.

Alors, un conseil : pensez à venir voir l’Amateur Night à l’Apollo de Harlem.
Vous ne ferez pas tache dans le public qui se “blanchit” d’année en année, trace, s’il en est, de l’évolution de Harlem et de l’image qui est renvoyée.

Ce jeudi 30 avril allait se partager entre Manhattan où je ferai deux visites culturelles et le Bronx où je découvrirai un nouveau parc et un musée, dans la continuité.

Commençons par une visite originale, accessible à tous, il me semble.
Il s’agit de la découverte du City Hall qui se trouve dans le Civic Center et qui n’est rien d’autre que la mairie historique de Manhattan, la première construite, où se trouve le bureau du maire : Bill de Blasio.
Les autres bureaux de l’administration sont situés dans l’imposant building qui se trouve à proximité.

Souvenez-vous, pour ceux qui me suivent.
J’avais visité l’an passé la résidence privée du Maire avant qu’il ne s’y installe avec sa famille.
J’avais eu accès à l’ensemble des lieux sans pouvoir les photographier, mais étais rentrée dans ce qui allait être son intimité.
Vous pouvez toujours la visiter mais les appartements privés sont devenus inaccessibles.
Seules les pièces de réception sont montrées.
Pour ce faire, allez sur le site de Gracie Mansion pour vous inscrire.
Il en coûte une modique participation à régler sur place.

Donc, cette visite réalisée, il me fallait faire la suivante, celle des bureaux du maire.
Ils se trouvent au CityHall, à l’arrière gauche du bâtiment.
Cette pièce, particulièrement, n’est pas visible mais les reste l’est en partie dans le cadre d’une visite guidée.
Pour la faire, il suffit de s’inscrire sur le site gouvernemental.
D’attendre la confirmation de la demande et de se présenter à 15 minutes avant l’heure fixée à ce point de Rendez-vous.


La visite est gratuite et le guide bénévole se charge de vous faire partager sa passion des lieux et de son histoire.

Ce matin-là, nous étions 15 adultes.
Il faudrait s’assurer que les enfants y soient admis.
J’ai retrouvé dans le groupe un couple qui avait fait, la veille, la visite de Saint John’s et que je reverrai aujourd’hui au Tweed Court House.

Pour accéder au point de rendez-vous, il suffit de se présenter au contrôle de police.
Vous franchissez une barrière de sécurité avec portail électronique et contrôle scanné des sacs.
A partir de ce point de contrôle vous accédez à la place face à l’édifice.
Il est bon de savoir qu’il est possible à toute personne d’accéder à cette place sans même avoir de visite intérieure à faire.
Si vous voulez prendre des photos du bâtiment, vous demandez au poste de sécurité à entrer en déclinant votre identité.
C’est le principe du libre accès à tous.
C’est ainsi que des manifestants peuvent se regrouper sous les fenêtres du maire pour faire passer leur message.


Au départ, le bureau faisait face à cette place mais le tumulte provoqué par ces rassemblements contestataires gênait la tranquillité du résident.
Il a donc fait déplacer à l’arrière ses locaux de travail pour être au calme, côté jardin.

Ce bâtiment construit sur le modèle du château de versailles réserve bien des surprises.


Je ne vais pas vous proposer la visite guidée complète.
Faites la et vous comprendrez comme elle est instructive et agréable.
Elle dure 1 h 30, soit de 10 h à 11 h 30.

Pour vous donner un aperçu, j’ai sélectionné ces quelques clichés :


la coupole

La salle de réception du gouverneur où figurent les portraits en pied des anciens maires.
Georges Washington y a sa part belle.


La salle d’audience où nous avons pu assister à une audition de la FEMA et de l’organisation municipale chargées du financement des travaux de reconstruction suite au passage de sandy.
Souvenez-vous qu’en passant à Broad Channel, j’avais relevé ce point.
J’assistais donc, en direct, à la formalisation de la revendication affichée.
Comme quoi, dans un même voyage, des liens s’établissent entre les différents thèmes abordés et sites visités.
La preuve m’en sera faite ce même jour dans le Bronx.
Au sortir de cette passionnante visite historique, j’ai retrouvé les acrobates décrits précédemment, et m’en suis allée prendre le métro en direction du Bronx.

Toujours tenaillée par l’envie d’en savoir plus sur les différentes parties de New-York, et ayant déjà bien avancé dans ma découverte du Bronx auquel je réserve encore quelques projets, je suis remontée par la ligne 5 jusqu’à Crotona Park dont quelques photos aperçues lors de la lecture d’articles m’avaient attirée.

Sur place, je ne fus pas déçue.
A cette heure de la semaine, il était désert, comme j’aime découvrir les espaces.

J’ai ainsi pu voir les gradins de pierre que j’avais notés comme particuliers et le lac où émergent des jets d’eau.

Une partie de la surface est recouverte de végétaux, joncs et nénuphars, entre autres.

Ce parc est aménagé de tables de pique-nique et la possibilité de faire des barbecues y est donnée.

C’est une visite rapide à faire.
Je m’en suis donc retournée en bus (BX 11) sur Grand Concourse.

Une fois de plus, le site se met en grève de chargelent de mes photos.
Il y a une demi heure, pas de souci, et là, la fonction de chargement des clichés plante.
Je vous ferai donc un autre post pour apporter cet éclairage illustré à mon commentaire.

Craignant de metrouver à nouveau confrontée à ces échecs chronophages, je diffère la suite qui concernera la visite du musée du Bronx qui est gratuite, et celle de la NYPL for the performing arts, où se tient actuellement une exposition dédiée à Sinatra.

Un essai plus tard, je vous présente deux clichés de Crotona Park dans le Bronx.


Le lac de Crotona Park

Les gradins

Avec le bus Bx11, en quelques arrêts, je me suis trouvée au Grand Concourse que je rejoignais pour me rendre au Bronx Museum.
Ayant fait le Queens Museum, le Brooklyn Museum , quelques musées de Manhattan, il me manquait celui-ci, attaché à la circonscription.
Il me restera à faire le Staten Island Museum et j’aurai abordé les marques identitaires qu’offrent les collections proposées dans ces petits musées.
Le Bronx Museum est gratuit.
Il n’est pas ouvert tous les jours. Mieux vaut vérifier sur le site, avant de s’y rendre.


Son adresse : 1040 Grand Concourse à la hauteur de la 165 th.
On peut y aller en métro.
Rien à craindre de l’environnement.
Je le précise parce que pour certains, le Bronx c’est synonyme de ghetto et de criminalité.
Ce n’est pas complètement faux, mais pas dans ce secteur.

A la date de mon passage se tenaient trois expositions thématiques.
L’une concentrait les photos de trois photographes natifs du Bronx
Une autre avait pour thématique : Cuba libre


Et la dernière, présentait les oeuvres avant gardistes de Jaime Davidovich.


Je n’avais aucune idée de ce que j’allais découvrir et la surprise fut à la hauteur de mon ignorance : parfaite !

Les photographies m’ont permis de faire un lien avec mon propre voyage.
Elles dataient des années 40 à 70 et présentaient pour la plupart des scènes de la vie populaires.
Pour un très grand nombre d’entre elles avaient été prises à Rockaway.
C’est là que s’établit le lien avec mon propre séjour.
Tout comme j’avais pu relier Broad Channel avec ma visite de la mairie, je pouvais connecter celle de Rockaway avec ce musée qui m’a permis de connaître, à travers de belles photos d’instantanés, la vie telle qu’elle le fut sur place quelques décennies plus tôt.

J’avais beau avoir préparé ce voyage, il est des liens que je n’avais pas anticipés.

En quittant le musée, j’avais un autre point de visite.
Sur le papier, il se situe à quelques rues de là.
Sur le papier seulement, parce que la distance qui sépare les rues dans ce South Bronx n’a rien de commun avec celle qui distancie deux rues à Manhattan.
D’une rue à l’autre, il faut beaucoup marcher.
Le faire sur cette immense artère n’est pas désagréable.
Il y a même de quoi s’occuper si on est attentif à l’environnement.
C’est ainsi que chemin faisant, même si ce n’est pas la première fois que je m’y trouve, j’ai pu repérer ce mural dont j’ai saisi tous les détails,


vu un de ces immeubles art déco qui font la richesse architecturale de l’axe.


Il faut savoir, qu’à cette hauteur le Grand Concourse est aussi une avenue, ou un boulevard, où sont référencées les personnalités du Bronx.


Ce walk of fame s’enrichit, chaque année, de noms de résidents célèbres qui sont parfois amenés à revenir sur leur terre d’origine pour participer à une cérémonie qui les honore.
C’est un événement très important que d’en être, et une reconnaissance qui inscrit dans l’histoire du Bronx.

Mon deuxième objectif était de me rendre à la poste principale pour voir les fresques murales de cet établissement construit sous la présidence de Roosevelt en 1935.
De l’extérieur, le bâtiment est plutôt austère.
De part et d’autre de la porte principale on peut voir des sculptures.
En voici une.


A l’intérieur, des pans de murs sont recouverts de peintures qui représentent des scènes de la vie quotidienne, de personnages au travail.


Je ne garde pas une impression forte de cette visite, mais au moins je suis allée au bout de ma curiosité.

Il ne me restait plus qu’à reprendre le métro pour me rendre au Lincoln Center dans l’UWS.

Située juste à côté du Lincoln Center cette grande scène lyrique, la NYPL for the Performing Arts est une bibliothèque où sont organisées très régulièrement des expositions dédiées à des artistes renommés.
Il en est ainsi de celle qui se tient jusqu’au 4 septembre 2015, consacrée à Frank SINATRA.


L’entrée y est gratuite de midi à 18 h ou 20 h selon les jours.
Elle est fermée le dimanche.
Si vous êtes dans le secteur, ne manquez pas de vous y rendre que ce soit pour cette exposition ou une autre.
L’accès est libre.
Ce n’est qu’en sortant que l’on fera un contrôle visuel de votre sac.

Que dire de Frank Sinatra?
Chacun a son opinion sur lui et je ne vais pas entrer dans un débat sur les qualités et les défauts de cet artiste au talent indéniable, mais à la vie et aux relations parfois contestables.

Ce que je retiens de cette exposition, et ce que j’ignorais pour ne m’être jamais penchée sur la biographie de l’homme, c’est qu’il n’était pas que chanteur, mais aussi un musicien accompli (violon et yukulélé), un peintre à ses heures, un acteur et un comédien, un bon danseur, et un “bon père” de famille (?).

J’ai aussi, outre toute la panoplie des objets et accessoires, tenues comprises, découvert son univers.
Je me suis fait plaisir en voyant pour la première fois, un véritable Oscar, un Golden Globe et des Amy Howard.

Pour animer tout cela, des films, mais surtout une ambiance musicale que vous pouvez choisir selon les salles où vous êtes.
Un juke box d’époque vous y invite même.


Je ne fais pas de ce talentueux Monsieur un de mes artistes de référence mais sans en être fan je lui reconnais un immense talent.

Chargée de faire des achats pour ma souricette, je suis remontée sur Broadway chez Trader’s Joe.
En passant, j’ai pris le temps d’écouter ce quatuor d’enfants.


Je ne me suis pas arrêtée pour vous photographier les environs dont les architectures sont étonnantes, l’ayant trop fait lors de mes précédents voyages.
Je ne vous en rendrai pas compte cette fois-ci.
Pour les curieux, il suffit de passer par les dossiers de mon site pour y accéder.

Je terminerai donc cette soirée en pensant aux amateurs de bière avant que la nuit ne tombe sur New-YorK.


Demain est un autre jour !

Devant me rendre à lavisite de Tweed Court House prévue en fin de matinée, j’ai choisi de faire une partie du chemin qui allait m’y mener à pied n’ayant qu’une seule excuse pour m’y encourager : aller voir la dernière installation de Dag Hamarskjold Plaza.

Sortant à Grand Central par le Chrysler Building, je suis remontée sur la place pour cette décevante mise en place.


Ensuite, zigzagant de rues en rues et d’avenues en avenues au seul gré d’envies dictées par des feux rouges opportuns, je me suis retrouvée admirant au loin ceci.
Les reconnaissez-vous ?

Me rapprochant à nouveau de Grand Central et traversant une street fair comme il s’en installe de nombreuses en fin de semaine, je suis allée m’assurer que mes cousins n’avaient pas déserté leur poste d’ancrage.

Tout était en ordre !
Je ne peux mettre en ligne les clichés assez sympathiques que j’ai faits lors de ma déambulation, mais comme les liens entre mes expériences s’établissent d’eux-mêmes, je me suis retrouvée au Madison Square Park Eats qui se déroule périodiquement .
J’y ai retrouvé une des meilleures adresses de Pizza de tout NY.
Elle se trouve à Bushwick / Willamsburg, non loin de Morgan Avenue.
Il s’agit, bien sûr, de Roberta’s.
Pour y être allée, c’est une expérience inoubliable.
Faites la si l’opportunité se présente que ce soit au MSP, face au Flatiron, ou à Brooklyn, à l’adresse historique.

Depuis le Madison Square Park à l’angle de Broadway et de la 5th Avenue, j’aurais pu descendre à pied tranquillement jusqu’à Union Square pour terminer en métro.
Craignant une ambiance un peu tendue du fait des rassemblements organisés pour dénoncer la tragédie de Baltimore, j’ai préféré le prendre à ce point jusqu’à City Hall.

J’avais rendez-vous à la Tweed Court House pour une visite gratuite et guidée.


Pour y participer, il suffit de s’inscrire comme pour le City Hall, d’attendre la confirmation par mail et de se présenter à l’accueil en présentant une pièce d’identité.
Là, on vous demande, en plus, d’émarger une feuille de présence.
Vous passez la sécurité de la même façon qu’à la mairie et attendez que le groupe se constitue.
Nous étions une douzaine et toujours pas d’enfants.
Je ne pense pas que ce soit une visite intéressante pour des enfants qui ne maîtrisent pas l’anglais.
A ce propos, bien comprendre l’anglais est indispensable si vous voulez profiter pleinement de cette expérience.

A 12 h, la guide nous a rejoints pour un deuxième pointage et la visite a pu commencer.
Cette guide bénévole qui nous a accompagnés était la même que la veille.
Une femme très didactique, avec un propos très pédagogique riche tout en étant facile d’accès.
L’histoire du bâtiment ainsi que son architecture y furent développées.
Pour étayer son propos, en dehors de ce que nous pouvions admirer sur place, notre guide nous présentait des documents historiques pour éclairer ses explications.
Voyez ICI ce qu’en dit Wikipedia.

Avec ces quelques clichés, je vous alisse découvrir quelques lieux .
Le style roman se mêle à l’architecture classique de style greco-romain.
Ceci s’explique, à la construction, par la présence conjointe de deux architectes qui avaient un point de vue divergent sur le style.

Au Rez de chaussée de ce bâtiment se trouvent une école créée sous le mandat de M. Bloomberg.
La présence d’enfants, dans ce qui fut une cour de justice transformée en bâtiment dédié aux affaires sportives, culturelles et scolaires, est assez insolite.

Au deuxième étage se trouvent des bureaux et des salles de réunion.

Au centre de l’édifice, un patio surmonté d’une rotonde qui est le seul point décklairage et le passage d’une aile à l’autre du bâtiment devant se faire obligatoirement par ce point central, le soir et surtout en hiver, les lieux sont très sombres.

Au coeur de tout cela, partant de la base pour s’élever au plus haut du bâtiment une sculpture monumentale réalisée par Lichtenstein dans les couleurs basiques qui caractérisent tant son oeuvre dont les dessins, à l’instar des comics, sont surlignés de noir.

Une dernière information!

Les photos sont autorisées dans ces lieux publics classés au patrimoine historique de NYC.
Toutefois, il nous est demandé de n’y faire figurer aucune personne y travaillant.
Ceci limite les prises de vues parce que les salles vides sont guère nombreuses, du moins à la vue de ce qui nous est montré.

Quittant le Civic Center, je suis remontée en direction du LES que j’avais prévu d’arpenter dans une déambulation très calibrée, fruit de mes derniers repérages en matière de street art.
Il est des artistes que je suis plus que d’autres.
J’essaie de voir leur travail avant qu’il ne disparaissent au bénéfice d’autres, le street art étant par essence éphémère.
Parfois, j’arrive trop tard, d’autres fois, non.
Le hasard ou la chance ?

Il m’a fallu traverser rapidement Chinatown dont je continue de penser assez peu de choses positives et considère que dans le cadre d’un court séjourt il peut être évité.


Des nouvelles du mural en cours de réalisation présenté il y a quelques joutrs.
Le voici achevé.
Personnellement j’adore ce travail.
Cet artiste, Tristan Eaton, s’exprime aussi dans le cadre du projet LISA dont je pense que ce mural fait partie.
On peut voir d’autres de ses réalisations.
L’ensemble du projet LISA est accessible ICI

Sur les pistes de mes artites en tête de liste, vous reconnaîtrez Nick Walker et le portrait “saisissant” de Karl Lagerfield décliné à l’envi, un peu partout dans LES, par Théodore Bradley.

Ceci est un maigre aperçu de ce que l’on peut voir.
Dans le post suivant, je vais vous en présenter d’autres.
Je morcelle volontairement ces envois pour les rendre possibles ce qui n’est jamais garanti.
Je vais aussi me préparer à aller faire mes marches du jour à travers Brooklyn.

La suite, à bientôt !

Même si je vais vous présenter d’autres murals ou grafs repérés intentionnellement depuis ma roue pour établir mon circuit en amont, les déambulations dans LES et East Village n’en réservent pas moins de bien jolies surprises.
Il faut savoir regarder, un peu en tous sens.
Je ne suis aps allée jusqu’à Loisaida, mais j’ai aussi eu la chance d’accéder à quelques jardins ouverts.


ICi-dessus, le Alberts Garden sur le mur duquel on peut voir l’oiseau de ROA.


ROA est un artiste animalier absolument extraordinaire dans son interprétation et dans son style.
Pour ceux qui ne connaissent pas, je les invite à aller voir ce site, ou à passer par Goggle images pour comprendre la spécificité de ses murals à travers le monde.
On le retrouve ailleurs à New-York, notamment dans Brooklyn à Williamsburg et Bushwick.

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