Bonsoir à tous ,
Je reprends ici le thème d’ un sujet débattu dans une discussion voisine , afin de le développer plus en détails .
JP 41 et quelques autres , avaient émis des doutes sur la solidité d’une carrosserie en polyester , là dessus , je me suis permis de leur répondre qu’ ils pouvaient être rassurés, et notre ami Louis , qui , tout comme moi , connait le sujet ,( puisque nous avons travaillé l’ un et l’ autre dans ce domaine ) est venu confirmer les explications que j’ avais données .
Toutefois , sans " abreuver " l’ensemble de nos collègues par des explications qui seraient trop techniques , je vais essayer ici en termes simples ,de leur rappeler ici les quelques fondamentaux de base leur permettant de mieux les éclairer sur les principes de la fabrication des carrosseries …, je précise que Louis , avait fort bien commencé à en expliquer les grands principes .
Au départ , il y a la naissance de l’ automobile : en gros, on peut la situer dans la première décennie du siècle précédent .
Une auto , à ce moment là , c’est quoi :
-Un châssis , sur lequel on fixe un essieu avant , un essieu arrière , en bout desquels , de chaque côté on pose un moyeu , sur lequel vient se fixer la roue
.On pose ensuite sur la partie avant du châssis un moteur que l’ on accouple à une boite de vitesse au bout de laquelle vient s’ accoupler à son tour un arbre de transmission , qui lui va s’accoupler à l’ essieu arrière par l’ intermédiaire d’ un pont, ( naturellement , je simplifie…et je résume ! )
Il reste ensuite à poser sur l’ ensemble de tout ce montage la partie qui nous intéresse le plus … une coque , cette dernière sera boulonnée sur toute la base du reste .
Ce système de fabrication va perdurer plusieurs décennies , jusqu’ a ce que les ingénieurs se penchent à nouveau sur la question et qu’ils se mettent à modifier sérieusement la donne … !
C’est à partir de là ,( fin des années 40 , mais pour la grande production surtout début des années 50 ) qu’ apparait , la caisse dite " autoporteuse" , appelée plus couramment " monocoque "
Dans ce nouveau procédé , vous n’ avez plus à franchement parler un châssis, et une coque séparée , mais ces deux éléments, font partie intégralement l’ un de l’ autre , et au final ne forment plus qu’ une seule et unique pièce
Naturellement , puisqu’ il faut toujours continuer de poser les essieux avant et arrière , certaines parties basses de cette pièce unique, vont devoir obligatoirement jouer le rôle qui était celui du châssis d’origine, et c’est pour cette raison que l’ on va être obligé de renforcer des parties précises de cette monocoque par l’ emploi de "morceaux " de type longerons , et divers autres pièces de renfort … mais , quoi qu’ il en soit, il ne sera plus possible de séparer un seul morceau de l’ ensemble vu que tous ces éléments seront soudés entre eux, dans le but premier d’ atteindre une rigidité maximum
Alors me direz vous , mais quel rapport avec nos CC ?
- Le rapport c’est que si effectivement ,toutes les automobiles sont depuis bien longtemps fabriquées sur le procédé monocoque , nos CC eux qui font partie des véhicules utilitaires , (apparentés à de petits camions ) sont toujours fabriqués sur l’ antique principe du châssis … et de la coque séparée!
Dans le monde du camion , et cela pour tout un tas de contraintes que Louis vous expliquerait bien plus en détails que moi , ( vu que c’ était sa spécialité ) , il n’est pas pour l’ instant possible d ‘avoir recours à un autre procédé de fabrication que celui datant de l’ origine, coque et châssis !
Pour l’ anecdote ,
- La dernière voiture française à avoir été fabriquée le plus longtemps avec un châssis et une coque, est la 2 chevaux Citroën qui a duré jusqu’ au début des années 90…!
Voilà, cette première explication , qui fait partie éventuellement d’ autres qui suivront
( exemple les différentes matières qui ont été employées etc…)
Si ce thème vous intéresse et que vous désirez continuez cette discussion , vous pouvez déjà exprimer les remarques qui vous viennent à l’esprit sur cette première partie du sujet
A plus
, Bien cordialement , Yves