Itinéraires conseillés Albanie
Les pressés font le tour du pays en une semaine, mais vu l’état des routes et les temps de trajet, cela ne semble guère raisonnable. Disons plutôt 10 jours pour un bon aperçu et deux semaines pour bien en profiter.
Consultez notre reportage L’Albanie, la belle inconnue des Balkans.
Une semaine en Albanie
1 journée à Tirana
- Mosquée Ethem Bey
- Quartier Blloku
- Place Skanderbeg
- Bunk'Art 1 ou 2
- Musée national d'Histoire
1 journée à Krujë
- Citadelle
- Musée ethnographique
- Tekke Dollma
- Vieux bazar
1 journée à Berat
- Citadelle
- Quartiers de Mangelem et de Gorica
- Musée Onufri
- Musée ethnographique
- Mosquée du Roi
- Tekke Helveti
2 jours sur la Riviera Albanaise
- Col de Llogorë
- Dhërmi
- Plage de Gipsë et monastère Saint-Théodore
- Himarë
- Baie et plage de Porto Palermo
- Village de Qeparo
1 journée dans les environs de Sarandë
- Sarandë
- Site de Butrint
- Plage de Ksamil
- Source de l'Oeil bleu
1 journée à Gjirokastër
- Citadelle
- Mosquée du bazar
- Maison Zekate
- Maison Skëndulaj
- Musée ethnographique
- Maison d'Ismail Kadaré
- Centre historique
(Retour à Tirana)
Dix jours en Albanie
1 journée à Tirana
1 journée à Shkodër (avec un arrêt à la lagune de Patok)
- Citadelle de Rozafa
- Mosquée de plomb
- Lac de Shkodër
- Vieux centre historique
1 journée sur le lac de Koman
1 jour à Krujë
1jour à Berat
2 jours sur la riviera albanaise
1 jour dans la région de Sarandë
1 jour à Gjirokastra
1 jour à Përmet
- Visite de Përmet
- Thermes de Benjë et canyon de Langaricë
(Retour à Tirana)
Deux semaines en Albanie
Même itinéraire que le précédent en rajoutant :
2 jours à Korçë
- Musée d'archéologie
- Musée national d'Art médiéval
- Cimetière français
- Découverte de la région de Voskopojë et ses magnifiques églises
1 jour à Ohrid (Macédoine)
- Visite de la ville classée au Patrimoine mondial de l'Unesco
- Découverte du lac
Nuit à Pogradec
(Retour à Tirana en passant par Elbasan)
ou
- 1 jour à Tirana
- 1 jour à Shkodër
- 2 jours de trekking dans la vallée de Theth
- 1 jour sur le lac de Koman
- 1 jour à Krujë
- 1 jour à Berat
- 2 jours sur la riviera albanaise
- 1 jour aux alentours de Sarandë
- 1 jour à Gjirokastër
- 1 jour à Përmet
- 1 jour à Korçë
(Retour à Tirana)
Tirana et ses environs
Fondée en 1614, Tirana n’est la capitale de l’Albanie que depuis 1920. Le centre morose aux HLM déglinguées s’est métamorphosé. Dans Blloku (l'ancien quartier des privilégiés du régime d'Enver), les façades grises ont été repeintes façon street art, de nombreux espaces verts ont été créés, la pollution et la pauvreté ont été réduits. Un palmarès qui a valu à l'ancien maire Edi Rama d’être couronné meilleur du monde en 2004 !
Étant donné la cherté relative des hôtels, on ne s’attardera pas à Tirana. Tout juste une mise en bouche ou une escale avec une balade autour de l'immense place Skanderbeg, , récemment rénovée, et le bunker Bunk'Art 2, devenu musée très complet de l'époque communiste. Le principal monument digne d’intérêt est la mosquée Ethem Bey (1789-1823). Ajoutons un coup d’œil sur la ville depuis le sommet de la Tour de l’Horloge (Kulla e Sahatit) et une visite du monumental musée national d’Histoire, à la façade couverte de mosaïques à la gloire des héros de la Résistance et du communisme albanais. On ne négligera pas la Pyramide, enfin rénovée, et le Forum du plus pur Art Déco monumental, mis en place par les architectes italiens à l’ère fasciste. Le joli pont des tanneurs (Ura e Tabakëve, XVIIIe siècle) enjambant un bras de rivière disparu, est presque surréaliste au milieu du Tirana moderne, et on prendra plaisir à une courte excursion dans les hauteurs jusqu'à la statue de Mère Albanie, brandissant palme et étoile au-dessus de la plus belle vue sur la capitale.
À 1h de bus vers le nord, Krujë s’accroche au bas des montagnes dominant la plaine centrale. Skanderbeg fit du bourg son quartier général lors de la lutte contre les Ottomans. C’est cette raison qui poussa Enver Hoxha à y faire bâtir, en 1982, le musée Skanderbeg, avec statuaires guerrières, fresques édifiantes, maquettes de forteresses. Le joli musée ethnographique occupe une très belle demeure en bois des années 1800 (Bektashi tekke). Le bazar aux souvenirs, traversé en chemin, est assez animé.
La côte adriatique
Fondé au VIIe siècle avant notre ère par les Grecs, Durrës abrite aujourd’hui le principal port de commerce du pays. Au centre, derrière les vestiges de murailles subsiste un amphithéâtre en bien mauvais état. À voir aussi : le musée archéologique (en réfection), les remparts et la vieille tour vénitienne où sont exposés quelques souvenirs historiques, t le palais d’été du roi Zog, au sommet de sa colline. Sinon, Durrës vit le long de sa plage, semée encore de quelques bunkers. L'avenue aux faux airs italiens qui longe la côte jusqu'aux petites villes balnéaires de la banlieue de Durrës, est pleine de bars et petits restaurants.
Petit détour par le village d’Arapaj pour essayer de voir son exceptionnelle mosaïque du début de la période byzantine.
Au nord du pays, Shkodër est veillé par la citadelle de Rozafa, d’où se révèle un vaste panorama sur le lac de Shkodër (excursions). De l’autre côté, l’éperon domine la vieille mosquée de Plomb (1773), en ruines. Cela mis à part, la ville offre quelques rues pittoresques, jalonnées de cafés sentant la vieille Italie
La Riviera albanaise
Fort prometteuse, la côte méridionale de l’Albanie s’étend sur une centaine de kilomètres entre Vlorë et la Grèce, à la hauteur de l’île de Corfou. Sur fond de maquis, le littoral voit alterner falaises, criques aux eaux calmes et plages de sable ou de galets le plus souvent désertes.
De Fier, on accède aux ruines de la cité grecque d’Apollonia, la plus importante d’Albanie, fondée vers 588 avant notre ère. Défendu par une double enceinte, le site, semé d’oliviers et bercé par les clochettes des moutons, révèle quelques superbes édifices. Au XIIe siècle, le magnifique monastère Sainte-Marie s’est implanté au cœur du site (musée). À 8 km de Fier, le monastère d’Ardenica (1474), où Skanderbeg épousa une princesse de la puissante et prestigieuse famille Comnène, conserve de superbes fresques.
Véritable porte d’accès à la Riviera, le port de Vlorë, sans grand intérêt, occupe le flanc d’une très vaste baie. Le cap qui la protège marque la limite entre l’Adriatique au nord et la mer Ionienne au sud. Capitale éphémère de l’Albanie en 1912, la ville, industrielle, attire surtout les visiteurs en quête de plages. Au sud de la baie, la route entame son ascension vers le col de Llogarë (1027 m), offrant des points de vue stupéfiants sur la côte.
Une succession d’épingles à cheveux permet de redescendre sur Dhermi, coincé entre les montagnes et le littoral. Le bourg est connu pour ses plages, ses restos de fruits de mer et ses deux églises byzantines des XIIe et XIVe siècles.
Au-delà, falaises, plages et villages de bord de mer s’éveillent doucement au tourisme. C’est le cas de Vunoi, Jali et surtout Himarë.
Bâtie en amphithéâtre à l’orée du détroit de Corfou, Sarandë est une ville moderne, avec quelques réminiscences de Costa Brava. Son climat très doux lui vaut toutefois d’être plébiscitée par les Albanais, nombreux à y passer leur lune de miel. La promenade du front de mer, bordée de palmiers et de petits cafés, est le lieu le plus agréable. Les sites anciens de la région ont rempli les vitrines du musée.
Mais si l’on vient ici, c’est avant tout pour voir Butrint, l’ancienne cité gréco-romaine de Bouthroton. Aujourd'hui classée au patrimoine mondial, elle occupait une position stratégique sur le bord du canal reliant la mer Ionienne au grand lac de Butrint, renommé pour la richesse de sa faune et de sa flore. Le site se distingue des autres grandes cités antiques de Méditerranée par son atmosphère paisible. Ici, pas de barrière, mais un lieu évocateur encore en partie envahi par la végétation, aux allures de cité engloutie.
À voir en priorité : l’acropole gardée par un mur cyclopéen qui rappelle Mycène et, en contrebas, le petit théâtre remarquablement conservé. Le baptistère paléochrétien, le plus grand du genre en dehors de Sainte-Sophie de Constantinople, est pavé de superbes mosaïques semées de médaillons d’oiseaux et de poissons. Plusieurs fortifications vénitiennes et turques se dressent à proximité. À voir encore : la source de « l’œil bleu » (Syri Kaltër), que la légende dit gardée par un dragon à douze têtes.
Le cœur de l'Albanie
À 30 km de la frontière grecque, la « ville musée » de Gjirokastër, classée par l’Unesco, s’ancre au cœur des montagnes, au-dessus du lit de la rivière Drino (à ne pas confondre avec la Drin, plus au nord). Médiévale, elle a conservé un bel ensemble de maisons à tourelles fortifiées, en bois et pierre et aux toits de lauzes, qui dévalent les pentes le long d’escaliers ou de ruelles pavées. Baptisées kule ("tour" en turc) elles sont typiques des XVIIe et XVIIIe siècles ottomans, période où les querelles entre familles obligeaient à se protéger... Dominant le vieux centre, la citadelle (XI-XIIIe) abrite d’anciennes geôles et un musée consacré à l'artillerie. Sur la courtine, un "avion-espion" états-unien (en réalité, un Lockheed T33 forcé d'atterrir) est exposé. Superbe vue sur la vieille ville. En contrebas, unmusée ethnographique occupe la maison natale d’Enver Hoxha. Celle de son compatriote, l'écrivain Ismael Kadaré mérite aussi une visite, malgré une rénovation un peu impersonnelle.
Sur la (mauvaise) route menant à Sarandë, on peut voir plusieurs églises médiévales : Mesopotamon, datant du milieu du XIe siècle, et Labovë e Kryqit, du Xe.
Berat est une autre cité musée (mal indiquée), souvent surnommée « la ville aux mille fenêtres ». Veillée elle aussi par une citadelle, elle offre une impression d’unité plutôt rare en Albanie : sur les pentes raides, les maisons blanches aux toits de tuiles rousses s’étagent parfaitement, leurs longues volées de fenêtres alignées.
La citadelle préserve, derrière ses murs, un bel ensemble de maisons encore habitées et une douzaine d’églises byzantines en briques. Le musée Onufri, consacré au plus célèbre peintre d’icônes albanais (XVIe), occupe l’ancienne cathédrale Sainte-Marie. Dans la ville basse (quartier musulman de Mangalem), le Musée ethnographique, la mosquée du Sultan (XVIe), et le tekke Helveti, ancien couvent de la secte soufie des bektachis, valent le détour.
À l’est de l'Albanie
Korçë est établi sur un vaste plateau, au pied des monts Moravë, près de la frontière grecque. De 1916 à 1920, la ville fut le théâtre de la première « république albanaise », placée sous protectorat français. Elle possède un intéressant musée d’Art médiéval (icônes) et un musée d’Art oriental et d’Archéologie. À voir aussi : le bazar, le cimetière français, la cathédrale et la mosquée d’Korçë est établi sur un vaste plateau, au pied des monts Moravë, près de la frontière grecque.
De 1916 à 1920, la ville fut le théâtre de la première « république albanaise », placée sous protectorat français. Elle possède un intéressant musée d’Art médiéval (icônes) et un musée d’Art oriental et d’Archéologie. À voir aussi : le bazar, le cimetière français, la cathédrale et la mosquée d’Imrahorlu Ilyas Bey I(1494), fondateur albanais de la ville ayant combattu avec constance Skanderbeg avec ses janissaires. Dans les environs, le vieux village de Moscopole (Voskopojë), grand centre culturel de la minorité valaque (roumanophone), conserve de beaux sanctuaires chrétiens ornés de fresques. Celui de Mborje, du XIIIe siècle, est la plus vieille église orthodoxe d’Albanie
.Au nord de Korçë, le lac de Prespa, divisé entre Macédoine, Grèce et Albanie, est protégé par un parc national partagé entre ces deux dernières. La région, réputée pour sa riche avifaune (pélicans), conserve plusieurs chapelles rupestres byzantines, à l’image de celle de Sainte-Marie (XIVe), sur la petite île de Maligrad. Un peu plus au nord, le lac d'Ohrid appartient pour près des deux tiers à la Macédoine. Côté albanais, Pogradec est dominée par les vestiges d’une fortification illyrienne. A cette même civilisation appartient l'intéressante nécropole illyrienne de Selca e Poshtme En été, les plages attirent nombre de touristes albanais. À environ 20 km au nord, le village riverain de Lin conserve les mosaïques du Ve siècle d’une basilique paléochrétienne.
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