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Santé et sécurité Colombie

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Santé

Avant le départ, nous rappelons qu’il est important de contracter une bonne assurance voyage qui garantisse, en cas de pépin majeur, une prise en charge des soins, voire un rapatriement si nécessaire. Avec cette assurance, les soins sont couverts (analyses comprises) et un médecin prendra contact avec celui de l’assurance pour décider s’il est nécessaire d’effectuer un rapatriement ou non. Veillez également à conserver tous les résultats d’analyses et éventuelles factures.

Vaccinations

Il est conseillé d’être à jour dans ses vaccins universels (tétanos, diphtérie, poliomyélite, coqueluche, hépatite B).

Les vaccins traditionnels contre la fièvre jaune, la typhoïde et l’hépatite A sont également recommandés pour un voyage en Amérique du Sud. Le vaccin contre la fièvre jaune (valable à vie) est surtout conseillé si vous allez en Amazonie, et doit être fait plus de 10 jours avant l’arrivée, dans un centre de vaccinations internationales agréé. Veillez à garder précieusement votre certificat international de vaccination, qui pourra vous être demandé en cas d’épidémie ou de passage de frontière. Pour info, il existe un vaccin combiné typhoïde-hépatite A.

Le vaccin contre la rage est secondaire, mais recommandé pour les séjours longs (expatriés en particulier) et/ou ruraux (par exemple si vous êtes volontaire dans un centre de réadaptation d’animaux sauvages).

Hygiène alimentaire

Les précautions universelles doivent être respectées : pas de boissons non contrôlées sauf bouillies (thé, café) et pas de glaçons (sauf dans les restos ou cafés chics) ; éviter les crudités dans les petits restos pas chers, le lait et ses dérivés non industriels, les viandes peu cuites ou servies non fumantes, etc. Pour l’eau, bouteille (scellée) obligatoire et en cas de doute, dans les coins reculés, désinfection par Micropur DCCNA, filtration microbienne type Katadyn ou mieux, avec la paille Life Straw.

En cas de diarrhée et troubles intestinaux

S’il coexiste une fièvre ou s’il y a émission de glaires, de pus ou de sang, consulter en urgence un médecin. Pour le reste, il ne s’agira que d’une simple tourista, ce qui est heureusement le cas le plus fréquent ! Le traitement d’une diarrhée simple, sans fièvre, repose sur l’association d’un antibiotique en une prise, une seule fois et d’un inhibiteur de la sécrétion intestinale.

Séjour en Amazonie

La vaccination contre la fièvre jaune est impérative.

Une consultation médicale dans un centre de vaccinations internationales et de conseils aux voyageurs est indispensable, ne serait-ce que pour évaluer les risques de paludisme ; c’est également là qu’un traitement contre ce dernier vous sera prescrit. À savoir : en Colombie, il n’y a pas de risque de transmission au-dessus de 2 000 m d’altitude.

Aborder aussi, avec le médecin du centre, la prévention de la leishmaniose cutanéo-muqueuse, en expansion régulière.

- Médicaments antipaludiques préventifs : on recommande la Malarone. Inconvénient : son prix, mais on trouve désormais plusieurs génériques. À défaut, le Lariam (qui fait mauvais ménage avec l’altitude et aux nombreux effets secondaires) ou la Doxycycline (peu compatible avec le soleil).

- Une autre maladie tropicale, la dengue, progresse dans toute l’Amérique du Sud. Veiller à s’armer de bons répulsifs antimoustiques, surtout il s’agit d’un séjour pendant les périodes humides (avril-mai et octobre-novembre).

- Attention aux serpents de rivière, grenouilles, scorpions ou araignées qui peuvent croiser votre chemin en Amazonie, sur le Magdalena ou dans les Llanos orientales.

- Penser également, le cas échéant (séjours en forêt), à emporter des systèmes de purification de l’eau : selon les cas, comprimés pour désinfection chimique ou filtres microbiens type Katadyn.

Le mal des montagnes

Pendant votre voyage en Colombie, il est très probable que vous soyez amené à passer quelque temps en altitude, certains sommets pouvant atteindre plus de 5 000 m.

Le mal d’altitude est dû à une carence en oxygène (plus pauvre en altitude) et tout le monde peut être concerné ; il n’y a aucune corrélation avec la forme physique ou le style de vie. Il peut apparaître à n’importe quelle altitude au-dessus de 2 500 m et à n’importe quel moment, même si, bien sûr, plus on monte et plus il est perceptible.

- Quelques effets : maux de tête, souffle court, nausées, saignement de nez, perte d’appétit, insomnie, fatigue anormale. Néanmoins, ces signes sont parfois liés à d’autres facteurs, comme la mauvaise alimentation, les longs trajets… Dans la plupart des cas, ces troubles disparaissent au bout de quelques jours si l’on respecte des règles de base.

Pour absorber plus d’oxygène, le corps doit aussi produire plus de globules rouges : donc, règle d’or, éviter tout effort inutile, mesurer ses gestes, marcher lentement, ne pas courir. Il n’est pas non plus conseillé de prendre des somnifères ni de boire de l’alcool et des excitants. L’idéal est de s’acclimater à l’altitude progressivement : pas plus de 500 m d’ascension par jour.

- En résumé : ne pas négliger le mal des montagnes car il peut être très dangereux, mais concrètement, il touche un pourcentage relativement faible de voyageurs, ou du moins se traduit, dans la majorité des cas, par le souffle court et de simples maux de tête les 1ers jours d’acclimatation. Restez vigilant, mais ne soyez pas angoissé pour autant !

Faux médicaments

La contrefaçon de médicaments touche tous les pays et toutes les classes thérapeutiques. Un faux médicament est au mieux inefficace et au pire mortel. Mais, parce qu’il ne soigne jamais convenablement et qu’il est fabriqué dans la clandestinité sans aucun contrôle sanitaire, le faux médicament est toujours dangereux. L’IRACM, l’Institut international de recherche anti-contrefaçon de médicaments, vous donne des conseils pratiques et les précautions à suivre en prévision de votre séjour, durant les formalités d’embarquement, pendant le vol, une fois à destination et, enfin, si vous êtes contraint d’acheter des médicaments sur place.

Sécurité

Régions déconseillées

Sujet délicat. La Colombie est depuis toujours un pays où la violence est omniprésente. Évidemment, la dernière vague de violence a lourdement affecté le tourisme.
Depuis la dissolution des grands cartels, le retour fragile de la paix et la reprise en main de la sécurité par l’armée et la police, les choses se sont améliorées. Les touristes sont de retour et les autorités veillent à leur sécurité. La Colombie est désormais un pays – presque – comme les autres, même si la criminalité est toujours bien présente. Les narcos n’ont pas disparu (même s’ils ne règnent plus sur les grandes villes) et les guérilleros s’affrontent toujours, mais beaucoup moins qu’avant et dans certaines régions rarement visitées par les touristes. Ce dont il vous faudra le plus vous méfier, en fait, c’est de la petite délinquance, qui sévit dans les grandes villes. Mais le visiteur qui se tient sur ses gardes ne ressentira pas plus de tension qu’au Pérou ou au Brésil.

- Les régions à éviter : le ministère des Affaires étrangères déconseille fortement plusieurs régions du pays, ainsi que l’ensemble des zones frontalières, cadres de trafics en tous genres.

Le Quai d'Orsay déconseille formellement les zones frontalières avec le Venezuela, le Brésil, le Pérou et l’Équateur.

En outre, il déconseille sauf raison impérative :

  • les départements de l’est de la Colombie (Vichada, Guainía, Guaviare, Vaupes), du sud (Amazonas, une partie des départements du Caqueta et du Putumayo), de la quasi-totalité du département du Nariño, du secteur occidental du Valle del Cauca, du nord de l’Antioquia et de la partie occidentale de Cordoba) ;
  • le département du Chocó, en raison de la dangerosité des déplacements par voie terrestre (glissements de terrain, risques d'agression).

Avant le départ : nous recommandons de vous tenir informé de la situation et de consulter les pages du site du ministère des Affaires étrangères.

- À l’hôtel : ne laissez pas d’objets de valeur ni vos papiers d’identité dans la chambre ; déposez-les au coffre ou à la réception. Bien fermer les fenêtres de la chambre.

- Dans la rue : dans les grandes villes, c’est dans la rue qu’il faut faire le plus attention. Dans la liste des réjouissances, on peut citer les pickpockets (rien d’original), les vols à l’arrachée par 2 individus à moto (pas rare), les embrouilles à plusieurs le soir... 
Pour échapper à de telles situations, évitez de vous balader avec une sacoche ou un sac en bandoulière (le mieux étant de ne pas avoir de sac du tout !), ne retirez pas d’argent dans les distributeurs sur rue (préférez ceux situés dans les banques) et ne répondez pas aux sollicitations de policiers en civil (ce sont des faux) – et, en cas de contrôle en uniforme, demandez à ce qu’il soit effectué au poste ou à votre hôtel.
À la nuit tombée, restez dans les lieux fréquentés par les touristes : centre historique à Popayán et Cartagena, quartiers touristiques de San Antonio à Cali et du Poblado à Medellín. Si vous devez vous en écarter un peu, mettez votre portefeuille au coffre et sortez juste avec quelques billets qui satisferont un éventuel agresseur.

- Dans les bars dansants, les boîtes et discothèques : être davantage vigilant car la foule attire les petits voleurs de nuit. Ne venir qu’avec le strict minimum. Dans les grandes villes, évitez de vous faire offrir une boisson dont vous ne connaîtriez pas la provenance. Il se pourrait qu’elle contienne du burundanga (scopolamine), une drogue incolore et inodore qui crée une confusion mentale et une abolition du discernement : la victime fait tout ce que son assaillant désire, tout en restant consciente, puis a tout oublié à son réveil – avec une belle panoplie d’effets secondaires en fonction de la dose. Certains aident parfois même les voleurs à vider leur chambre d’hôtel ! Attention, cette scopolamine peut aussi vous affecter par contact ou inhalation. Les Colombiens l’appellent d’ailleurs « le souffle du Diable »...

- En voiture : fermez toujours portes et fenêtres. N’hésitez pas à retirer la plage arrière du véhicule pour montrer qu’il n’y a rien dans le coffre et évitez de laisser votre véhicule la nuit sans surveillance dans les grandes villes.

Drogue

On rappelle qu’il est formellement interdit de transporter, consommer ou vendre de la drogue sous quelque forme que ce soit en Colombie. Un touriste pris en train de consommer ou transporter des substances illicites est passible de prison.

Dans les quartiers branchés des grandes villes, le soir venu, autour des bars et des boîtes à la mode on vous proposera en permanence de la cocaïne à prix défiant toute concurrence. Évidemment, en Colombie, on est en circuit court ! Les petits dealers trouvent toujours une bonne clientèle, notamment américaine. Inutile de vous dire qu’on déconseille formellement l’expérience. Même si le pays est l’un des producteurs de drogues les plus importants d’Amérique latine, la population voit d’un très mauvais œil les consommateurs, notamment les touristes qui favorisent indirectement le trafic. Sans parler des risques encourus... Même chose pour la marijuana.

Conseils pour l’argent

- Toujours faire le change dans les officines spécialisées (casas de cambio).

- Ne jamais faire le change avec un inconnu qui vous propose un taux intéressant, c’est un coup à se faire détrousser.

- La sortie du bureau de change est un moment où le braquage est tentant et courant. Ne traînez pas après avoir changé et, avant de sortir, rangez le principal de façon difficilement accessible pour ne garder en poche que l’argent immédiatement nécessaire.

- Conservez sur vous une petite somme d’argent et laissez le reste au coffre de l’hôtel ou correctement caché dans vos bagages (fermés avec un cadenas).

- La ceinture porte-billets, c’est éculé. Si vous êtes braqué, elle vous sera réclamée avec le reste. En revanche, les ceintures avec zip intérieur ou à fixer dans votre pantalon sont une bonne solution, à condition de prendre un modèle discret (en tissu) et, bien sûr, d’éviter de s’en servir comme d’un portefeuille en y mettant tout son argent et en l’ouvrant en public !

- Évitez d’avoir de grosses coupures. Les billets de 50 000 $ sont d’ailleurs souvent un peu difficiles à écouler. Sortez votre argent discrètement et non par liasses....

- Ne mettez jamais votre portefeuille ou vos papiers dans la poche arrière de votre pantalon ! Une combine qui a déjà fait ses preuves : garder les grosses coupures dans un endroit discret et les petites dans une poche de pantalon. Ça évite de sortir de gros billets pour payer le bus et, en cas de braquage, le voleur pressé se contentera (peut-être) des petites coupures en croyant que vous n’avez rien d’autre...

Règle d’or : ne pas résister

Si, malgré toutes vos précautions (et nos recommandations !), vous vous faites braquer, surtout ne résistez pas et videz vos poches. Que votre agresseur soit armé d’un simple cutter ou d’une arme à feu, ne prenez en aucun cas le risque de le provoquer en lui refusant ce qu’il exige. C’est une règle élémentaire à respecter impérativement.

En cas de vol de passeport ou de perte de la carte touristique

Si votre passeport a été volé, vous devez d’abord faire une déclaration auprès de la police locale. Prenez contact ou rendez-vous ensuite à votre ambassade (voir la rubrique « Adresses et infos utiles » dans le chapitre « Bogotá ») avec la déclaration de police et tous les documents prouvant votre identité.

- Astuce : scannez tous vos documents indispensables, une bonne fois pour toutes, puis adressez-les-vous par mail. En cas d’urgence, vous aurez tout sous la main en un clic !

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