Santé et sécurité Cuba
Santé
Assurance maladie
Il est obligatoire pour les voyageurs de souscrire à une police d'assurance couvrant les éventuels frais médicaux et de rapatriement.
Cette attestation est délivrée gratuitement par les assureurs et les organismes de cartes de paiement.
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Le système de santé cubain
La santé publique est l’une des grandes réussites du socialisme cubain, accessible à tous et complètement gratuite. Malgré un certain flou dans les statistiques et les informations, qui confinent parfois à la propagande, les résultats font l’admiration de bien des spécialistes. Ces dernières années, Cuba a atteint le taux de mortalité infantile le plus faible de son histoire : 4,1. C’est également le taux le plus faible de toutes les Amériques. L’espérance de vie moyenne est d’environ 78 ans et il existe environ un médecin de famille pour 110 habitants !
C’est fou le nombre d’hôpitaux et dispensaires que l’on trouve dans ce pays, doublés d’une industrie pharmaceutique performante, notamment dans le domaine de l’immunologie moléculaire. La communauté scientifique internationale s’intéresse aujourd’hui avec enthousiasme au CimaVax, un vaccin 100 % cubain qui semble très efficace pour la protection et même la guérison des patients atteints par un cancer du poumon !
Les médecins sont eux aussi réellement compétents. On trouve des cliniques internationales (avec pharmacie) dans toutes les stations balnéaires et les principales villes. À La Havane, vous pourrez par exemple vous rendre en toute confiance à la Clínica Central Cira García (voir la rubrique « Adresses et infos utiles » à « La Havane (La Habana) »). Sachez que les soins sont payants pour les touristes, mais ils sont en général remboursés par votre assurance (si vous présentez les factures) à votre retour en France. Sous réserve d’avoir fait le nécessaire pour contacter l’assurance dès que survient votre pépin de santé et confirmé avec elle les modalités de prise en charge.
Attention toutefois, les pharmacies (farmacias) sont souvent en rupture de stock. La pénurie concerne des centaines de médicaments essentiels (contre l’hypertension ou le diabète par exemple), devenus difficiles à trouver ou alors vendus à prix d’or au marché noir. En effet, l’embargo américain n’impacte pas seulement les échanges de nourriture... Emportez donc vos médicaments, un bon répulsif antimoustiques et des crèmes solaires. Côté pratique, on conseille aussi d’apporter des préservatifs « européens », car les condones de fabrication locale sont de piètre qualité...
Vaccins et maladies
Cuba est l'une des régions des Caraïbes les plus saines après les Antilles françaises. Aucun vaccin n'est obligatoire. Cependant, on peut recommander quelques vaccins classiques pour tout voyageur en provenance de l'hémisphère Nord.
- Les vaccins « universels » doivent être à jour : tétanos, polio, diphtérie, hépatite B et coqueluche.
- Il ne serait pas raisonnable de partir pour Cuba sans être protégé contre la typhoïde et surtout l'hépatite A.
- La fièvre jaune a été éradiquée.
- Comme partout dans les Caraïbes, le sable des plages fréquentées par des chiens présente un risque de larva migrans(dermatite linéaire rampante), pas très grave mais gênante et qui provoque des démangeaisons.
Moustiques, jejenes, soleil et... noix de coco
Il n’y a pas de paludisme à Cuba. Si les autorités conduisent régulièrement de grandes campagnes de démoustication, il est impératif de se protéger des moustiques qui sont nombreux et agressifs en été. Ils peuvent transmettre des maladies graves, comme la dengue, très installée, le chikungunya et le virus zika, eux aussi désormais répandus dans toutes les Antilles. Tous présentent des symptômes similaires à la grippe, additionnés de douleurs articulaires et/ou d’éruptions cutanées.
Il n’existe de traitement préventif pour aucun des 3, ni d’ailleurs de traitement : on n’agit que sur les symptômes. En cas de doute, ne prenez pas d’aspirine, contrindiquée pour la dengue.
- Conseils élémentaires : prenez l’habitude de porter des vêtements couvrants aux heures et périodes sensibles. Sur les zones de peau restées découvertes, appliquez un répulsif antimoustiques. Beaucoup (pour ne pas dire la quasi-totalité) des répulsifs antimoustiques et arthropodes vendus en grandes surfaces ou en pharmacies sont insuffisants. On vous indique une gamme conforme aux recommandations du ministère français de la Santé : Insect Ecran Adulte (DEET 50 %) ; Insect Ecran Enfant (35/35 12,5 %) ; Insect Ecran Trempage pour imprégnation des tissus (moustiquaires en particulier) pour une protection de 6 mois ; Insect Ecran Vaporisateur pour imprégnation des vêtements.
- Autre nuisance pour le routard amateur de bronzette, les jejenes (mouches de sable) attaquent parfois sur certaines plages. C'est le cas à Ancón (région de Trinidad) et à María la Gorda notamment. Ce sont des insectes minuscules, mais particulièrement agressifs, surtout avant que le soleil ne chauffe et quand il commence à descendre. Leurs piqûres peuvent provoquer des démangeaisons sévères durant plusieurs semaines pour les peaux délicates. Et le problème est qu'on ne les sent pas immédiatement.
- Le soleil est un ami dont il faut se méfier : ça tape dur sous les tropiques, même à travers les nuages. Enduisez-vous de crème protectrice dès votre arrivée et n'oubliez pas de vous couvrir la tête !
- Autre chose qui peut éventuellement taper dur : les noix de cocos. Sur les plages, évitez de vous mettre à l'ombre des cocotiers ou bien secouez-les avant !
Hygiène alimentaire
L'hygiène de l'eau et de l'alimentation serait officiellement parfaite. Émettons une suspicion légitime, et, par mesure de sécurité :
- Ne consommez les fruits et légumes que s'ils peuvent être pelés, s'ils ont été dûment lavés ou, bien sûr, s'ils sont cuits.
- Exigez que les viandes soient bien cuites et servies bien chaudes. De toute façon, on ne conseille pas vraiment la viande à Cuba, car le système de la chaîne de froid n’est pas toujours respecté – et en plus elle est rarement très bonne...
- Pas de problème pour les poissons consommés dans les restaurants, mais ne pas manger, sans avis autorisé, l'éventuel produit de sa pêche : risque d'empoisonnement (ciguatera) par des grands poissons comme le barracuda, la carangue, la murène ou le mérou, comme dans toutes les Caraïbes.
- Consommez sans modération les délicieuses langoustes cubaines et tous les autres crustacés, mais abstenez-vous de manger des coquillages (sauf si vous êtes certains qu'ils ont été pêchés loin des côtes).
- Lait et dérivés sont sans danger s'il s'agit de produits industriels.
- Si l'eau du robinet n'est peut-être pas dangereuse, on la déconseille quand même. Comme dans tous les pays d'Amérique latine, mieux s'en tenir à l'eau minérale en bouteille capsulée.
Sécurité
On se sent globalement très en sécurité à Cuba. Durant de longues années, l’île n’a connu pratiquement aucun problème. Avec l’arrivée du tourisme de masse, les choses ont toutefois un peu changé. Vos CUP intéressent les nouvelles générations et, sans sombrer dans la parano, il faut être vigilent en permanence pour ne pas se faire pigeonner.
- L’arnaque à la « confiance » : à Cuba, vous allez ajouter le mot jineteros à votre vocabulaire espagnol. Ce sont de petits arnaqueurs spécialisés dans le harcèlement touristique. Ils sévissent principalement dans les sites touristiques et autour des places principales des grandes villes. Leur but ? Toucher des commissions par tous les moyens.
Anglophones, bien mis, pleins de bagou, parfois en couple, ils jouent sur l’affectif et peuvent se montrer très insistants.
« service rendu par un Cubain serviable (ou encore un couple), qui se propose de monter avec vous en voiture pour vous indiquer le chemin et qui tentera de vous extorquer un paquet de CUC à l’arrivée pour lui payer le taxi retour...
Certains auto-stoppeurs profitent d’un arrêt dans une station-service ou un bourg qu’ils connaissent pour signaler un pneu à plat (en fait, crevé par leurs soins)... Comme par hasard, ils connaissent quelqu’un qui peut effectuer rapidement la réparation (au prix fort !).
- Ces petites et moyennes arnaques, essentiellement présentes dans les zones les plus touristiques, peuvent naturellement gâcher les rapports avec les Cubains et développer un sentiment de méfiance. On finit par se demander à chaque fois : qu’y a-t-il derrière cette chaleureuse rencontre ? Que cache une telle gentillesse ? Il serait pourtant dommage de se priver de la richesse des rapports humains et culturels. Car en majorité les Cubains sont plutôt enclins à donner un coup de main pour rien, avec le sourire et en refusant même tout geste de remerciement.
- Jineteras : étymologiquement, une jinetera est une « cavalière », une fille qui accompagne un garçon. Dans les faits, c’est souvent une prostituée. On trouve à Cuba la prostitution « à l’ancienne », claire et évidente, dans les bars et les boîtes. Évidemment, les œillades bien appuyées regardent plus le charme de votre portefeuille que votre sourire à la Clooney.
Il y a aussi la drague plus classique, dans la rue, lors d’un cours de salsa ou dans une salle de concerts. Cette jinetera-là rêve d’autre chose : une vraie relation, un mariage pourquoi pas, un billet sans retour pour une vie hors de Cuba... Vous devenez alors le novio, le fiancé qu’elle présente aux frères et sœurs, aux parents – lesquels font mine d’ignorer d’où vient l’argent qui a permis d’acheter l’écran plat ou le beau frigo...
À la jinetera correspond son pendant mâle, le pinguero (et pas le jinetero, dont on parle plus haut).
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