Carte d'identité Rio de Janeiro

- Population : 6 450 000 habitants (12,6 millions dans l'agglomération ).
- Superficie : 1 260 km².
- Densité : 4 836 hab./km².
- Noms des habitants : Cariocas.
- Maire : Eduardo Paes (PMDB, centre).
- Site inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco : les paysages cariocas entre la montagne et la mer (depuis 2012).

Les zones (essentiellement nord, sud et ouest) sont déterminées en fonction du parc national de Tijuca, la plus grande forêt urbaine au monde. Plus on va vers le sud, plus c’est riche. Et quelle que soit la zone, la pauvreté est reléguée dans les hauteurs, c’est-à-dire dans les favelas perchées à flanc de morros (collines), ou dans les quartiers éloignés du centre.

Elle commence au nord de la zone portuaire restaurée à l’occasion des JO de 2016. Elle inclut le quartier de la gare routière et remonte vers l’avenida Brasil et l’île du Gouverneur, où se trouve l’aéroport international. On y trouve les quartiers São Cristóvão, Maracanã, Bonsuccesso... surplombés des grands morros et favelas de Sumaré, Central do Brasil, Mangueira, Complexo do Alemão, Penha, Portela, sièges des plus célèbres écoles de samba du Brésil. C’est là que vivent la majorité des Cariocas.

Centro

Le quartier des affaires et de l’administration s’étend autour de l’avenida Rio Branco, qui va de la zone portuaire au Parque do Flamengo, traçant une espèce de 5th Avenue jalonnée d'immeubles de bureaux. Dans la journée, la circulation est intense. Le Centro est aussi le quartier historique, qui abrite nobles demeures anciennes et bâtisses coloniales. Le Centro est déserté le week-end et en soirée, sauf les ruelles adjacentes à la praça nombreux troquets affichent complet dès 17h30 et jusqu’au bout de la nuit.

À la lisière du quartier d’affaires, de l’autre côté de l’avenida Rio Branco, commence le vrai centre humain et populaire. Au bas de Rio Branco, le quartier Cinelândia. Entre les marches du théâtre municipal et celles du conseil municipal, sur le trottoir et aux terrasses des cafés, se rencontrent l’intelligentsia et la bureaucratie.

Le 3e secteur nous mène, depuis Cinelândia, vers la praça João Pessoa, au cœur du quartier de Lapa, haut lieu de la vie nocturne carioca avec sa concentration de bars mi-déglingués mi-branchés.

Glória et Catete

Faisant la liaison entre le centre populaire, Santa Teresa et le début de la zone sud, ce sont les quartiers où résidait la classe politique avant que la capitale ne soit transférée à Brasília. D’où ces immeubles cossus à l’architecture années 1960, donnant dorénavant un style désuet à la zone qui demeure, somme toute, assez familiale et tranquille.

Santa Teresa

Un quartier qu’on adore. Un village perché au-dessus de la ville, un « petit Montmartre » à la végétation luxuriante, le côté ultra-touristique en moins. À Santa Teresa, on se sent loin du bruit et de l’agitation du Centro, sans pour autant se trouver dans les quartiers riches du sud de la ville.

Les artistes bohèmes ont investi les vastes demeures cossues délaissées lorsque le quartier a été cerné par les favelas – pourtant pacifiées. Il faut se balader au gré des ruelles pavées au charme tranquille, des escaliers musardant entre les jardins, et profiter de l’occasion pour découvrir les nombreuses fresques et graffitis – parfois superbes et souvent revendicatifs – qui ornent les murs du quartier.

Le soir, tout se passe entre le Bar do Mineiro et l’embranchement du largo dos Guimarães, point de jonction des différentes lignes du fameux Bonde (tramway).

Flamengo

C’est le début de la zone sud. Le chic s’affiche déjà sur le front de mer. On y fait son jogging, on y joue au volley à l’ombre des immeubles aux loyers exorbitants. Vers l’intérieur, en revanche, au pied de bâtisses Art déco élégamment défraîchies, les bouts de rues résidentielles bordées de palmiers impériaux alternent avec les artères populaires, égrénant les petites brasseries où s’attablent les employés des classes moyennes en fin de journée.

Urca, Botafogo, Laranjeiras, Cosme Velho et le parque nacional da Tijuca

Depuis la pointe d’Urca jusqu’à la forêt, cette large bande transversale, plutôt populaire, est célèbre pour ses deux sites incontournables : le Pain de Sucre et le Christ du Corcovado, véritables emblèmes de la ville.
Longtemps le quartier le plus élégant de la ville, Botafogo est aujourd’hui largement dépassé par les quartiers du sud (Ipanema, Leblon). On y trouve encore de vieux immeubles de style Belle Époque patinés par le temps, quelques rues bordées de villas cossues, des voiliers au mouillage. C’est aussi de la baie de Botafogo que le Christ du Corcovado offre son meilleur aspect, de face.
Quant à Urca, c’est le petit quartier qui se trouve au pied du Pain de Sucre. Un quartier résidentiel tranquille et une zone en partie militaire.

Copacabana

À la sortie du tunnel Cintra apparaît enfin la plage dont le nom, mythique et poétique, fut sans doute l’un de vos 1ers mots de brésilien. Très à la mode dans les années 1940 et 1950, elle a été dépassée en élégance (et en richesse) par Ipanema et Leblon.
Si l’on vient toujours s’y faire voir sur son interminable plage, ses rues bordées de hauts immeubles ternis par les ans et la pollution ont perdu bien du lustre. Une foule mélangée y bourdonne entre une circulation dense et des lanchonetes installées à chaque coin de rue.
Point positif, cependant, le bord de mer est fermé à la circulation chaque dimanche, ce qui en fait un lieu de balade/footing/skate/roller, etc. très apprécié des Cariocas !

Lagoa et Jardim Botânico

Situés au nord du Lagoa Rodrigo de Freitas, coincés contre les morros, deux quartiers résidentiels tranquilles et verdoyants. L’axe principal en est la rua Jardim Botânico. Toutes les rues, ruelles et impasses qui lui sont perpendiculaires sont bordées d’adorables petites demeures datant du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle.

Elles abritent souvent des cafés et restos. Un quartier « branché résidentiel », pourrait-on dire...

Ipanema et Leblon

Dans le prolongement de Copacabana en allant vers l’ouest, deux quartiers riches aux immeubles rutilants et boutiques chics, coincés entre une belle plage de sable fin et la lagoa Rodrigo de Freitas.
Le must : s’installer sur la pedra do Arpoador en fin de journée pour admirer le coucher de soleil sur la plage d’Ipanema, certainement la plus photogénique de Rio. Ambiance très sympa avec de nombreux vendeurs de rue et souvent des petits spectacles.

Le petit canal du jardim de Alah marque la séparation entre le quartier d’Ipa et de Leblon. C’est ici que se trouve la majorité des restos et bars chics de la ville. Toutefois la vie nocturne y est beaucoup moins animée que dans les quartiers de la zone nord.

Zone ouest

Après Gávea, São Conrado (qui bat le record du prix du mètre carré avec Leblon !) et la Pedra da Gavea – qui font encore partie de la zone sud – la zone ouest, soit la plus étendue en superficie, débute à Jardim Oceânico.
Ensuite, c’est la plage de Barra da Tijuca qui s’étend sur 20 km, idéale pour ceux qui veulent fuir la foule de Copacabana et Ipanema... Dans ce coin-là, il y a 50 ans, les marécages ont laissé place à la ville, conçue notamment par l’urbaniste Lucio Costa selon le modèle nord-américain.
C’est donc le royaume des larges avenues, des centres commerciaux de grand luxe et des condomínios, ces résidences surprotégées où vivent les familles riches, parfois équipées comme des villes en miniature : boutiques, écoles, etc.

Après Barra, on trouve de superbes plages de plus en plus sauvages : Recreio dos Bandeirantes, Macumba, Abricô (plage naturiste), Prainha, Grumari, etc, où l’on pratique surf et kite-surf, et enfin le quartier de Barra de Guaratiba. Au programme : randonnées (le rocher du Telegrafo est devenu viral sur le Net), plages désertes (sauf les week-ends ensoleillés !), le parc du paysagiste Burle Marx, réserve naturelle, mangrove et gastronomie locale à base de poisson frais... On y trouve même la 2e plus grande plage du Brésil... toutefois réservée aux militaires ! Véhicule obligatoire ou passer par une agence.