Hong Kong, côté nature
Lamma, au fil des sentiers
Autre journée, autre île oubliée. C’est du quai n° 4, cette fois, que part le ferry. Destination : Sok Kwu Wan, à l’est de l’île de Lamma. Un paisible village de pêcheurs, qui s’anime surtout le week-end, lorsque les citadins y débarquent. La plupart se contentent d’un bon repas, avant d’aller brûler un peu d’encens au temple de Tin Hau (encore un !). Ils y tombent nez à nez avec une rareté : un authentique régalec, cet incroyable maquereau géant à l’air de serpent de mer, qui terrorisa jadis bien des marins.
Pas de route. Seuls des sentiers se lancent à l’assaut de Lamma. Première étape : le hameau de Mo Tat Wan (photo), vers lequel dévale un escalier aussi long que raide. Puis, passée la crête, Mo Tat Kau et ses vieilles maisons aux toits de tuiles vernissées entre les bananiers. Le chemin rejoint la côte à Tung O. Des chiens aboient, une large plage se déroule, mais, ici aussi, la plupart des maisons ont été abandonnées. La plage isolée de Sham Wan est le dernier lieu de ponte des tortues vertes à Hong Kong (accès interdit de juin à octobre).
Le périple se poursuit par le Family Trail, plus large et emprunté. Cap sur le nord de l’île et la plage de Hung Shing Yeh. Le filet est garanti anti-requins mais, même le week-end, la foule semble préférer les tables de pique-nique ombragées à la baignade. Le cadre serait idéal, s’il n’y avait une horrible usine électrique en toile de fond.
Le quai du ferry se trouve à Yung Shue Wan. Un village attachant, avec des petits immeubles d’habitation, restaurants, pensions et même… une école anglaise et deux pubs ! Yung Shue Wan est le dernier bastion des hippies à Hong Kong. Des familles entières d’expatriés les y ont récemment rejoint – à seulement 35 min de ferry des banques et des grandes entreprises de Central. Idéal pour évacuer le stress.
Texte : Claude Hervé-Bazin
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