Dans la préfecture de Hyogo, située juste à l’ouest de la préfecture de Hyogo, on peut encore découvrir un Japon authentique, loin des sentiers battus, et épargné par l’afflux de touristes.
En prenant le train express depuis Kyoto, vous arriverez en à peine plus de deux heures à Kinosaki Onsen. Cette charmante ville thermale, qui dépend de la ville de Toyooka, est facilement reconnaissable à sa rivière bordée de saules pleureurs, de part et d’autre de laquelles se trouvent onsen, ryokan (auberges traditionnelles) et boutiques. En plus de ceux situés dans les ryokan, sept bains publics sont ouverts aux visiteurs. L’un des plaisirs de Kinosaki et de se promener le long de la rivière, dans les petites rues et faire le tour des boutiques en yukata, prêtées par les ryokan.
Toujours dépendant de Toyooka mais plus à l’intérieur des terres, vous trouverez Izushi, surnommée « La Petite Kyoto de Tajima » (Tajima est le nom de l’une des cinq provinces qui forment la préfecture de Hyogo).
Encore épargnée par le tourisme de masse, cette charmante ville de province donne l’impression d’avoir été figée dans le temps.
Son symbole, le « shinkoro », la plus ancienne tour d’horloge du Japon, bâtie au 19ème siècle, et qui continue à marquer l’heure. Les rues aux alentours n’ont guère changé depuis la période d’Edo (17ème au 19ème siècle) à laquelle elles ont été construites.
Non loin se trouvent les ruines du château, qui offrent une vue panoramique sur la ville, et juste à côté, le sanctuaire Arikoyama Inari et son allée de torii rouges, qui ne sont pas sans rappeler ceux du sanctuaire Inari de Kyoto (mais bien moins fréquentés).
A visiter absolument, Izushi Eirakukan. Dans cet ancien théâtre de kabuki, restauré comme à l’origine, on peut encore observer de vieilles publicités – principalement pour des boutiques locales ー, les coulisses avec des traces de bougies dans les encoignures de fenêtres, mais aussi et surtout le mécanisme de la scène tournante qui permet les changements de scènes au théâtre.
A l’instar de nombreuses villes castérales du Japon, Izushi est bâtie sur une petite superficie, se qui permet d’en visiter tous les sites à pied. Plusieurs boutiques louent des kimono pour un prix très accessible, ce qui permet de se promener dans la ville et se prendre en photo en kimono.
Toujours à la frontière avec la préfecture de Kyoto mais un peu plus au sud, se trouve la ville de Tamba-Sasayama. Comme à Izushi, le temps semble s’y être arrêté. La ville est bâtie autour de son château, qui tient plus du « palais » japonais, comme celui de Nijojo à Kyoto, que du château fort. La salle principale du château, le Oshoin, qui servait de centre politique de la région, a brûlé en 1944 mais a été reconstruit à l’identique en 2000. Elle abrite désormais une série d’armures de samourais, qu’il est possible de porter, créees et léguées par un artisan local. Il faut dire que Tamba-Sasayama permet vraiment d’imaginer se qu’était la vie d’un samourai de province en dehors des champs de bataille. Dans le quartier résidentiel de samourais d’Okachimachi, on peut ainsi encore oberver des maisons de samourais avec leurs toits de chaume, ainsi qu’un musée qui présente la vie des samourais.
Tamba est également célèbre pour sa poterie, l’une des plus anciennes, sinon la plus ancienne, du Japon, ses champs de thé, qui si moins célèbres que ceux de Kyoto font partie des plus anciens du Japon, ou encore ses haricots (edamame et haricots noirs).
Enfin, un lieu situé un peu plus à l’intérieur des terres mais qui vaut VRAIMENT le détour : les ruines de château de Takeda, surnommé, selon la situation, soit « le château dans le ciel » ou encore « le Machu-Pichu du Japon ». L’appelation « le château dans le ciel » vient de l’aspect qu’il prend vu de la montagne opposée, quand il apparaît au-dessus des nuages. Ce phénomène est particulièrement visible au lever du jour en automne (octobre-novembre). Quant au nom « le Machu du Japon », cela lui vient des fondations en escaliers qui ne sont pas sans rappeler celles des célèbres ruines incas.