C’est con, parce que c’est un sujet super intéressant, et pourtant, une bonne partie des personnes qui y prennent part se mettent sur la gueule, ou bien réponde à côté.
Premier point, en somme on parle de quitter la société. Alors il suffit de faire un peu de sociologie pour comprendre qu’il n’est en rien naturel de vivre dans une société telle que la société actuelle. Ça n’a donc rien d’un rêve d’enfant de vouloir s’en aller, faire sa vie ailleurs, quitte à, par exemple, partir vivre en pleine nature.
Second point, tu ne t’affranchira JAMAIS complètement de la société, à moins de devenir SDF ou une sorte d’homme de cromagnon. Aujourd’hui, tous les terrains appartiennent à l’état ou à des particuliers. C’est triste à dire, mais c’est comme ca, l’humain s’est approprié la planète de sorte à ce qu’aucun endroit ne soit à tout le monde. Donc partir vivre en forêt, à moins d’en posséder une, ce qui ne semble pas être le cas, on oublie.
Il y a bien sûr des villages de “squatteurs” dans les montagnes qui ont été abandonnés dans les années 80 et qui ont été réinvestis pas des gens désireux de vivre en autonomie (pour plus de renseignements demandez moi et je détaille). Mais le soucis, c’est que le jour où l’état ou même les propriétaires de ces endroits décident de reprendre les terres, c’est fini, ces gens là n’ont plus rien.
Troisième point, et je m’arrêterai avec celui là car le devoir m’appelle ailleurs, vivre sans argent, ça c’est une belle idylle, mais ce n’est rien d’autre. Bienvenue dans le joli monde du capitalisme et de la société de consommation, qui a su à lui tout seul créer le plus horrible des paradoxes : pour vivre sans argent, il faut de l’argent. C’est con, non ? Mais c’est comme ça. Tu veux un endroit où vivre, il faut le payer (ou le squatter comme je l’ai dit avant, mais le jour où il est revendiqué, vous n’avez nulle part où aller). Vous désirez peut-être manger, n’est-il pas ? Il vous faut de l’argent pour acheter votre nourriture. “Mais je peux tout produire ! Il suffit d’avoir une chèvre pour le lait, des poules pour les oeufs et de faire pousser fruits et légumes !” me direz vous. Mais comment allez vous vous procurer les bêtes, les graines les outils qui sont nécessaires à tout cela ?
Je n’ai pas le temps de poursuivre, mais je crois que ça répond déjà assez bien à la question : oublie, c’est tout bonnement impossible.
Donc partir comme ça, sur un coup de tête c’est à supprimer de la pensée. Mais après, il y a des solutions pour mettre en place un tel projet, j’entends devenir complètement autonome. Bosser quelques années en mettant de côté tout ce que tu gagnes. C’est sûr, ça prend du temps, et c’est chiant, mais ça peut être une solution.
Je prends en particulier l’idée de s’engager dans l’armée pendant 15 ans. En sachant qu’on est logé et nourri, en 15 ans sans réelle augmentation il est possible de mettre de côté environ 1200 euros par mois, soit un beau paquet au bout de 15 ans ! En plus, au bout de 15 ans dans l’armée, on touche une retraite militaire dès qu’on en sort. Pour 15 ans il me semble que c’est quelque chose comme 700 euros pas mois de retraite ( pas sûr du tout du montant de la retraite)
DONC, en suivant cet exemple, on sort de 15 ans d’armée, la tête pleine de rêve et un avenir tout tracé, 200 000 euros de côté (un truc dans le genre, j’ai pas compté) et 700 euros qui arrivent tous les mois. Je crois qu’avec de telles ressources, on peut largement acheter un terrain et bâtir sa vie en autonomie.
Oui, 15 ans dans l’armée c’est long, mais toujours moins long et moins chiant que 45 ans de vie professionnelle “normale”. On parle de bosser encore 15 ans, métier qui saura très largement booster les aptitudes physiques (sauf s’il y a une couille, ça arrive malheureusement) pour arriver ensuite à un bon paquet d’années d’autonomie.
Je ne sais pas pour vous mais je préfère très largement mourir au combat (ce n’est pas une nécessité, je le rappelle, juste un risque) en me dirigeant vers la véritable liberté que vivre toute ma vie dans la société actuelle en acceptant les chaînes en pleine connaissance de cause.