…ou la journée qui ne finit jamais…
4:15 Branle-bas le combat. Ce n’est pas aujourd’hui qu’il faut oublier de se lever ! Nous mettons une petite demi-heure pour apprêter tout le monde – et en route pour l’aéroport de Bruxelles National. Outre sa proximité : une trentaine de km, l’aéroport est intéressant pour son parking longue durée : de 7 à 30 jours, il n’en coûte que 99€. Et ce parking n’est qu’à 5 minutes à pied du hall des départs.
Notre plan de vol fait escale à Londres puis Dallas. Personne n’aime cumuler trop d’escales, mais comme cet itinéraire nous faisait gagner plus de 250 euros par billet lors d’une promotion British Airways en octobre 2014, nous n’avons pas hésité une seconde. Le risque d’une escale, c’est bien sûr de rater sa correspondance en cas de pépin quelconque ! J’avais donc prévu 3 heures à chaque escale. En me disant : tant pis si on arrive un peu plus tard à San Diego… Bien m’en a pris. Même si…
Nous avons près de 4h à Londres Heathrow : donc tranquille, heureusement – car c’est assez bondé, il nous faut quasi 1h30 entre l’atterrissage et la sortie du contrôle sécurité. Et ce sans changer de terminal…
Nous passons ensuite un vol transatlantique très confortable ; écrans individuels avec manette de jeux, plusieurs films proposés en français, et un espace généreux pour les jambes.
Dallas. On dit souvent sur ce forum qu’il faut minimum 2h30 – 3h00 pour accomplir les formalités d’entrée sur le territoire US. Pour pallier à tous les aléas du voyage. Tous ?
Nous atterrissons avec 30 minutes d’avance, ce qui porte notre layover à 3h30. Cette avance sera vite résorbée, car nous perdons déjà 20 minutes dans l’avion à attendre qu’une gate se libère. Passage de l’immigration : pour les résidents ou possesseurs d’ESTA, le scan du passeport, la prise d’empreintes et photo se fait désormais sur des bornes automatiques – sensées accélérer le processus… Tu parles ! Plusieurs bornes sont out-of-order, nombre de voyageurs ne comprennent pas comment s’en servir, résultat une longue queue qui nous fait perdre un certain temps. Arrivés face au système pourtant facile à utiliser, on se demande néanmoins l’intérêt de prendre les empreintes digitales des enfants. Pour la photo de ces derniers, pas d’autre solution que de les porter pour les amener à la hauteur de l’objectif. Bref : pour la technologie américaine : on repassera. Mais alors que tout semblait suivre un cours normal, un message peu rassurant apparaît : a traveller has a referal. Rapidement un agent nous explique que l’on doit se présenter à un guichet « classique » dans ce cas. Sauf que là, c’est une queue de plus de 100 personnes qui nous attend ; pour seulement 2 guichets !
L’attente paraît interminable. Une fois l’immigration passée, il nous reste moins d’1h30 avant le décollage. Nous récupérons nos bagages enregistrés – non sans avoir dû se renseigner car notre vol entrant avait déjà disparu des écrans, enchainons les queues de la douane puis de la sécurité, prenons le métro automatisé pour nous rendre du terminal D au C (qui sont opposés l’un à l’autre), on voit les minutes décompter, et sent le stress monter. Finalement, nous arrivons à la porte pour l’embarquement 20 minutes avant le décollage, et nous plaçons dans une nouvelle queue.
Ouf, we made it…
Bip.
Re bip.
Nos cartes d’embarquement ne passent pas. Pas de panique, on nous place de côté le temps d’embarquer les autres passagers. Ce dernier vol est sur American Airlines, et British Airways n’avait pas procédé à notre enregistrement sur celui-ci. On ressort les passeports. Et là nous assistons à une scène chaotique, avec 2 hôtesses qui s’acharnent sur leur clavier sans aucune coordination, me redemandant les passeports un à un plusieurs fois. Une troisième est en ligne avec l’avion : « hold on… » jusqu’au fatidique « they can no longer wait, you gonna be on the next flight ». Coup de grâce pour les enfants. L’ainé s’effondre en larmes, les 2 plus jeunes sont morts de fatigue et ne tarderons pas à s’endormir dans des positions improbables.
19h. Next flight, c’est à 22h pour une arrivée à 23h à San Diego. Comme lot de consolation, un voucher de 60$ pour manger dans le terminal. Nous allongeons nos 2 larves endormies sur les banquettes de notre table au restaurant, et demandons au serveur si il n’a pas d’autres lits. Nos ventres ont faim, mais on n’a pas d’appétit. Nos assiettes ne se videront qu’à moitié.
23h. Atterrissage à San Diego. Ici aussi, des minutes dans l’avion à attendre qu’une porte se libère.
Nos bagages eux avaient bien embarqué sur le vol où nous n’étions pas enregistrés. Nous les récupérons donc auprès d’un agent d’AA ; mais tout est là.
Direction Hertz pour prendre possession de notre première voiture du séjour. L’employé vante en long et en large les mérites de leur full protection pack d’assurance ; je dois l’interrompre pour lui rappeler que j’ai déjà LDW et LIS. Ah oui. And for yourselves and you personal belongings ? On a déjà notre assistance voyage. Il avait compris qu’on n’était pas tombé de la dernière lune, malgré nos airs de zombies. Une dernière tentative pour un prepaid fuel plan – mais ici aussi l’affaire est vite pliée.
0h30. Arrivée à l’hôtel. On est à bout de forces, mais soulagés. On laisse le bagagiste prendre nos valises, et la voiture au valet. Toujours étonnés de voir autant de personnel actif, malgré l’heure. Mais c’est ça le service à l’américaine ; et dans les conditions actuelles, il est plus que bienvenu !
1h bien passée. Malgré l’excitation qui les empare, les enfants n’auront pas trop de mal à s’endormir. Ainsi se termine cette journée de… 30 heures.
Il est presque 7h ici et je termine ces mots. L’orage gronde, et toute la tribu dort paisiblement.