En descendant l'Amazone
Le génie des voyages fluviaux
Indispensable pour arriver en Amazonie en raison de sa rapidité, l'avion ne supplantera pourtant jamais le charme envoûtant du bateau, ce compagnon très ancien des voyageurs au long cours. Celui-ci reste le moyen de transport adapté à l'immensité. Voilà la meilleure solution pour découvrir cette partie du monde, au rythme lent, parfois monotone et ennuyeux, des longs voyages des siècles passés. Autrefois, les Européens comptaient les déplacements en heures de cheval. En Amazonie, on compte un trajet en heures de bateau. Une heure dans ce vaste paysage des origines du monde, ce n'est certes pas la même heure qu'à Paris, Bruxelles, Londres ou Tokyo.
S'il n'y a qu'un voyage à faire dans sa vie, c'est bel et bien celui-ci. Comme l'a écrit Nicolas Bouvier, « le voyage vous fait et il vous défait». Pour aller de Manaus à Belém, il faut compter cinq jours de voyage fluvial. Pour Porto Velho, prévoir sept à huit jours sur le rio Madeira. Pour Iquitos (Pérou), pas moins de dix jours, en passant la frontière du Brésil et du Pérou dans une bourgade brésilienne qui porte le nom insolite de Benjamin Constant, en hommage à l'écrivain français du début du XIXe siècle. À défaut de pouvoir réaliser tout de suite ce vieux rêve de grand voyage fluvial, j'embarque à Manaus pour une courte expédition de quelques jours sur un bateau à moteur, à coque en bois, long d'une douzaine de mètres.
- Introduction
- À la recherche du royaume d'Eldorado et du pays de la Cannelle
- Le génie des voyages fluviaux
- La rencontre des eaux
- Manaus, ville des rêves fiévreux
- Vive le bateau-hamac !
- Le goût du pirarucu
- Le plus grand laboratoire à ciel ouvert
- La forêt amazonienne
- Un rabelaisien sur le rio Negro
- La descente de l'Amazone
- Santarém, une ville pour oublier le vacarme du monde
- L'histoire de Leonidas Saunier Martins
- P'tites adresses
- Infos pratiques
Texte : Olivier Page
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