Bonjour,
HS mais les premières informations intéressantes sur cet incident en provenance du NTSB (le BEA US) commencent à sortir. Le problème vient de la fatigue du métal d’une pale de la soufflante.
P&W a changé la composition du métal sur ces pales il y a quelques années et les problèmes ont commencé ensuite.
Il semblerait que les effets soient restés confinés par les capotages en kevlar mais la question agite les milieux aéronautiques. Les tests sont fait au banc mais il semble qu’avec une vitesse de 4 à 500 km/h, les débris partent vers l’avant, l’entaille en longueur du capotage de la soufflante le démontre. Des débris de kevlar ont endommagé le capot d’emplanture de l’aile sous l’avion, rien de vital.
Les deux bouteilles ont bien fonctionné. Sur le 777, le déclanchement de l’extincteur sur le moteur en feu est suivi par le déclanchement par le pilote de la bouteille du moteur opposé si l’indication feu continue. Le produit est transféré de l’autre côté.
Beaucoup plus dangereux est le fait que l’avion ait immédiatement et violemment pivoté de 45° du côté du moteur en panne. Le PA a immédiatement cessé de fonctionner et l’équipage a du maitriser manuellement et avec difficulé. La trainée aérodynamique de la soufflante sans capot, du moteur sans capotages partis, plus le manque de poussée est nettement plus élevée qu’avec un moteur arrêté, qui reste très facile à gérer. Plus facile en vol réel qu’au simu m’a raconté un CdB d’A320 qui avait eu ce genre de panne.
Une panne similaire à l’arrivée sur Honolulu il y a deux années avec un 777-200 mu par des P&W 4000 avait provoqué les mêmes difficultés de pilotage. Cela peut devenir très vite incontrolable avec un équipage qui ne réagit pas immédiatement. Quand on voit que l’équipage indonésien du 737 n’a ni interprété la réduction de poussée d’un côté, due à la baisse de puissance par l’automanette défectueuse, ni réagi à une mise lente en virage engagé, ça laisse rêveur…
Le 777-200 étant assez ancien, vu la situation covid, les problèmes environnementaux qui sont de plus en plus présents, que va-t-il se passer pour cet avion? De plus en plus de compagnies retirent les 777, les A380 et les 330. BA a directement stocké un Dreamliner livré neuf la semaine dernière. Le 777X a du plomb dans l’aile avec son principal client qui a annulé les commandes.
Il semblerait que l’avenir soit aux petits avions, les compagnies prévoient-elles déjà la fin du transport aérien de masse? Le 747 a initié le transport aérien de masse, la fin des gros porteurs annonce-t-elle sa fin?
L’A321XLR, moyen et long courrier fait un tabac et se vend comme des petits pains, c’est un avion de 220 places!! Des commandes sont transférées du 350 vers le 321 alors que le 350 semblait correspondre aux besoins actuels.
L’A220 ex c-series aussi se vend très bien … En réalité, il n’a d’Airbus que le nom. Airbus a acheté 75% de Bombardier, les 25% restants étant propriété de la province du Québec. Ces avions sont fabriqués au Canada et vont probablement remplacer, avec le MAX (?) les lignes 320 et consorts. Les clients réclament une version longue du A220 et prévoient de passer au MAX si Airbus ne la sort pas. Affaire de gros sous surtout que Boeing brade les MAX. Pas mal de compagnies pourraient etre tentées par le prix qui rend cet avion plus avantageux car de surcroit plus économique qu’un 320neo en exploitation. Moins qu’un A220 long s’il existe un jour mais quid avec le prix d’achat (ou de location)?