Bonjour,
C’est une évidence : une compagnie aérienne peut fermer une base et quitter le pays tout en continuant de desservir ce même pays. On a déjà vu ça, chez Ryanair, en France, qui a fermé sa base de Marseille, et qui n’a plus, depuis lors, aucune adresse officielle en France, mais continue de desservir la France. Dès lors que le contrat de travail prévoit une clause de mobilité, l’employeur peut proposer au salarié un emploi ailleurs, ce qui entraînera le licenciement si refus du salarié. Dans sa nouvelle affectation, le salarié sera soumis au droit en vigueur là où il se trouvera.
Les syndicalistes seraient bien inspirés, avant de décider d’une action, de sortir de leur tête le raisonnement revendicatif, pour adopter la logique employeur pendant le temps de réflexion préalable à la décision d’action, et, donc, pour anticiper les décisions de celui-ci lorsqu’il sera confronté à l’action décidée. Et par exemple, s’agissant de Ryanair, de décider de fermer une base et de muter le personnel ailleurs…avec les conséquences familiales que cela implique.
Je saisi cette occasion pour redire que les revendications syndicales n’ont absolument rien à faire dans un forum destiné au voyage. Il convient d’ailleurs de souligner que des propos (ou action) tenus publiquement par un salarié, dont l’objectif est, manifestement, de nuire à l’employeur peut entraîner le licenciement du salarié pour faute lourde, c’est à dire sans aucune indemnité.
C’est déjà arrivé chez Ryanair : nous avions vu un équipage de Ryanair semblant dormir par terre, alors que les caméras de surveillance avaient révélé qu’il s’agissait d’une mise en scène…
L’aérien est très loin d’être le seul secteur d’activité dans lequel le contrat de travail peut comporter une clause de mobilité. Lorsque j’étais enfant, j’ai plusieurs fois déménagé, mon père devant prendre un poste ailleurs. Et ce n’était pas dans l’aérien.
Au cours de ma carrière professionnelle, j’ai vu un collègue licencié pour refus de prendre un nouveau poste ailleurs, alors que le contrat de travail comportait une clause de mobilité. Et, là encore, ce n’était pas dans l’aérien.
Le salarié le sait en signant son contrat de travail. Si cette clause ne lui semble pas acceptable, il a le choix entre accepter, ou ne pas signer, et rechercher un emploi n’ayant pas cette contrainte.
Mais dès lors qu’il accepte cette clause, il ne peut pas s’en plaindre après !
Avant la crise sanitaire, TUIfly desservait par vol direct, au départ de Bruxelles, des destinations non desservies depuis Paris (ou alors avec des escales très longues). Une autre routardnaute nous a fait savoir qu’elle vole avec Ryanair, entre la France et l’Italie, pour exactement le même motif.
Ce n’est pas parce que Ryanair est seule (ou presque) sur un aéroport, qu’elle n’est pas en concurrence avec les autres compagnies aériennes. Beauvais est l’exemple type : cet aéroport est bien desservi par les transports en commun depuis Paris.
Il appartient aux autorités locales d’examiner si l’investissement est rentable par rapport au développement économique de la région, aux emplois créés, ou maintenus, et donc à la diminution des prestations sociales à payer (chômage, RSA, APL etc…) et à l’augmentation des impôts divers à encaisser qui en découlent.
Cordialement